De bons présages de Terry PRATCHETT et Neil GAIMAN
De bons présages
de Terry PRATCHETT
et Neil GAIMAN
J’ai lu,
2009, 441 p.
Première Publication (vo) : 1990
Pour l’acheter : De bons présages
Terry Pratchett, né le à Beaconsfield (Buckinghamshire) et mort le à Broad Chalke (Wiltshire), est un écrivain britannique. Il est principalement connu pour ses romans de fantasy humoristique prenant place dans l’univers du Disque-monde, dans lequel il détourne les canons du genre pour se livrer à une satire de divers aspects de la société contemporaine. (Wikipédia)
♣ Mortimer ♣ Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs savants ♣
Neil Gaiman, né le 10 novembre 1960, est un auteur britannique de romans et de scénarios de bande dessinée vivant aux États-Unis. Auteur prolifique et polyvalent, il a percé sur la scène du fantastique anglo-saxon grâce à sa série Sandman publiée par DC comics dans les années 1990. (Wikipédia)
♣ Coraline ♣ L’Etrange vie de Nobody Owens ♣ Miroirs et fumée ♣
L’Apocalypse aura lieu samedi prochain, après le thé ! Ainsi en ont décidé, d’un commun accord, les forces du Bien et du Mal. L’Antéchrist va fêter ses onze ans. Son éducation a été supervisée par un ange, Aziraphale, et un démon, Rampa, résidents sur Terre depuis l’époque de la première pomme. Mais voilà, suite à un coup du sort, l’enfant a été échangé à la maternité. Le vrai Antéchrist se nomme Adam et vit dans la banlieue londonienne. Et ça, ça change tout ! Une course contre la montre commence alors pour l’ange et le démon qui, finalement, se disent que la race humaine ne mérite pas son sort…
Publié pour la première fois en 1990, De bons présages est entré dans ma bibliothèque en 2011 et est enfin lu, 11 ans plus tard ! Mieux vaut tard que jamais !
Deux auteurs renommés pour un roman à quatre mains. J’ai déjà croisé Pratchett et Gaiman à plusieurs reprises et même si j’aime les univers et l’intelligence du second, j’ai tout de même une préférence pour le style et la plume du premier (même si je ne me base à chaque fois que sur des traductions).
Dire que De bons présages est un texte dense est un euphémisme. C’est bourré de références (bibliques) et de bons mots qui demandent une certaine concentration que je n’avais définitivement pas au moment de ma lecture. Résultat : un mois pour en venir à bout ! Peut-être pas avec souffrance mais pas franchement avec plaisir non plus. C’était… ardu.
Bon, mais ça parle de quoi ce roman à quatre mains qui s’étale sur 450 pages ? De deux créatures surnaturelles normalement ennemies jurées : un ange (donc qui incarne le Bien) Aziraphale et un démon (pour le Mal) Rampa qui s’associent et tentent d’empêcher l’Apocalypse. Car après plusieurs siècles, ils aiment bien leurs petites habitudes dans le monde des humains et ils n’ont pas trop envie que la Terre soit rasée. Ils sont donc bien décidés à faire capoter les plans de leur patron respectif (Dieu pour l’un, Satan pour l’autre).
Une des difficultés de cette histoire c’est le très grand nombre de personnages introduits par Terry Pratchett et Neil Gaiman. Ils sont très hauts en couleurs et encore une fois porteurs de nombreuses références – c’est hyper intelligent de la part des auteurs – mais leur abondance et le passage des uns aux autres d’un paragraphe à l’autre n’aident pas à la fluidité et à la simplicité de la lecture.
On retient donc principalement Aziraphale, Rampa et Adam, l’Antéchrist envoyé sur Terre que l’on découvre à la naissance (lié à une loufoque histoire d’échange de bébés) puis 11 ans plus tard alors que l’Apocalypse est sur le point de se produire. Le petit garçon a grandi dans une petite bourgade tranquille et fait les 400 coups avec ses meilleurs amis (il est devenu beaucoup plus « bon » que les démons l’espéraient, ce qui complique les choses !). Il y a un petit côté « enfance des années 90 » dans les banlieues, style Stephen King.
A noter que cet enfant pas comme les autres est un personnage qui permet d’introduire des réflexions hyper intéressantes sur l’écologie, la philosophie, la politique… Et certaines thématiques déjà abordées en 1990 sont aujourd’hui plus que d’actualité, 33 ans plus tard ! Ce qui est à la fois amusant et particulièrement terrifiant.
Comme vous l’aurez compris, De bons présages est bourré d’humour parodique (ce qui n’est pas étonnant quand on connait les deux amis auteurs) et j’ai parfois largement souri mais encore une fois, je pense que je n’avais ni la concentration ni toutes les références pour apprécier ma lecture à sa juste valeur. Et j’en suis bien désolée.
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C’est dommage que tu ne ressortes pas totalement convaincue… J’ai ce livre dans ma PAL et j’espère qu’il me plaira plus 🙂