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L’Eau noire de Chloé BOURDON

 

L’Eau noire
de Chloé BOURDON

Editions du Petit Caveau,
2015, 125 p.

Première Publication : 2015


Pour l’acheter : L’Eau noire


Depuis toujours Chloé Bourdon s’adonne à l’écriture, parfois dans l’espoir d’être lue, souvent par plaisir personnel. Ses textes sont un peu à l’image de sa personnalité : la résultante paradoxale d’une grande sensibilité, frisant parfois la fragilité, conjuguée à une détermination et une force de caractère insoupçonnées ; s’y ajoutent une imagination foisonnante et un regard acéré sur le monde qui l’entoure. Son écriture est fluide, directe, simple au premier abord et presque tranchante, mais comme pourrait l’être une précieuse lame de Tolède, finement damasquinée… (Éditions du Petit Caveau)


Fin des années 60, pendant la guerre du Vietnam, Dawn Otterio rencontre la mort dans l’eau noire d’un marécage.
Abreuvé du sacrifice de ses frères d’armes, un étrange esprit lui rend la vie, en échange d’un pacte cruel. Dorénavant, son existence ne sera plus que celle d’un possédé, en quête de sang, semant la mort derrière lui.
Jusqu’au jour où son chemin croise celui de Raphaël, un rockeur fascinant…
Entre Dawn, Raphaël et l’esprit vampire, les destins vont se croiser, tout autant que leurs désirs…


C’est en octobre dernier, à l’occasion du Pumpkin Autumn Challenge, que j’ai sorti ce court livre dormant dans ma Pile à Lire depuis des années. L’illustration de couverture – un petit air du Ophelia de John Everett Millais non ? – répondait à l’un des défis et donc à l’une des sous-catégories du challenge.
Alors plus de deux mois après ma lecture, mes souvenirs sont plus qu’évaporés et je ne suis pas sûre de l’avoir vraiment appréciée ; mais je lui reconnais tout de même quelques qualités intéressantes et une certaine originalité narrative et de style.

Les éditions du Petit Caveau sont spécialisées en histoires vampiriques et gothiques, Chloé Bourdon s’inscrit parfaitement dans ces thématiques avec son Eau noire.
Le héros (plutôt anti-héros d’ailleurs) – Dawn Otterio – est un sale type aux portes de la mort que le lecteur découvre à travers 3 temporalités différentes : en fin de vie sur un lit d’hôpital, rongé par un cancer ; quelques temps (années ?) auparavant dans un petit village perdu en Bretagne alors qu’il fait la connaissance d’un jeune musicien aveugle baptisé Raphaël ; et enfin, à travers des flashbacks datant des années 60 alors qu’il était un soldat engagé dans la guerre du Vietnam (c’est là, dans l’eau noire d’un marécage, où tout a commencé).

La plus grande partie du récit s’attache plutôt aux moments passés en Bretagne auprès du jeune et mystérieux Raphaël. Chloé Bourdon détaille alors la rencontre des deux hommes, leur relation naissante ainsi que tout ce qui les environne et notamment un milieu musical particulièrement underground où la drogue et les violences conjugales (à travers un couple de personnages secondaires) font partie du quotidien.
Dawn est un homme paumé et sans raison de vivre. Il n’est pas revenu seul du Vietnam puisqu’il est « possédé » par une entité (l’Autre, une sorte de bête) qui l’oblige à tuer pour se nourrir et survivre (la métaphore de la maladie dévorante n’est pas loin). On est donc plus proche d’un pacte Faustien que d’un vampirisme classique.

C’est une histoire sombre, assurément. Chloé Bourdon aborde bon nombre de thématiques qui ne sont pas sans me rappeler les histoires de vampires underground à la Poppy Z. Brite (crudité des scènes, homosexualité) ou Morgane Caussarieu (drogue et scène musicale) ; bien loin du vampire romantique XIXe donc. Vous voilà prévenus.

 




Une réflexion sur “L’Eau noire de Chloé BOURDON

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