La Sourcière de Élise FONTENAILLE
La Sourcière
de Elise FONTENAILLE
Editions du Rouergue (Epik),
2021, 105 p.
Première Publication : 2021
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Élise Fontenaille vit en Auvergne. Longtemps journaliste, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle publie principalement ses romans jeunesse au Rouergue. En adulte, elle publie ses romans chez Grasset, Stock et Calmann-Levy. (Le Rouergue)
Au pays des volcans assoupis, une nuit de tempête, La Brodeuse recueille chez elle une enfant sur le point d’accoucher. Cette dernière mourra en couche, emportant avec elle son terrible secret et laissant à son hôte un bébé : Garance. La petite fille fascine son monde et ses pouvoirs n’y sont pas étrangers. Ses cheveux de feu, la renarde qui l’accompagne partout et sa beauté époustouflante non plus. Mais quand le seigneur local, aussi cruel que sanguinaire, découvre son existence, son obsession pour elle va tout bouleverser. Comment lui résister ? Comment échapper à sa force et à son armée de moines rouges ?
Un très petit livre (à peine une centaine de pages) que j’ai pris plaisir à parcourir sur le moment mais pour lequel je n’ai quasi aucun souvenir plusieurs semaines après avoir tourné la dernière page… c’est le risque des textes courts, je ne passe pas des heures immergée dans l’univers et en compagnie des personnages donc ils ont malheureusement moins de chances de me marquer.
La Sourcière se déroule en Auvergne (en Haute-Loire plus exactement) et rassemble toutes les figures hautes en couleur qu’on aime croiser dans un conte : la vieille femme sage de la forêt, la jeune fille qui grandit en pleine nature accompagnée de son animal gardien (en l’occurrence une renarde), le grand ennemi cruel et tout puissant, l’ancien conteur, le barde amoureux et des animaux-amis quasi humanisés (la chouette, la salamandre, le chien…).
Gallou la Vieille femme recueille une jeune fille sur le point d’accoucher. Morte en couches, celle-ci donne tout de même naissance à une petite créature que l’ancienne baptisera Garance et élèvera comme sa fille, cachée de tous au cœur de la forêt grâce à un voile d’invisibilité. Car Gallou est un peu sorcière et elle craint pour la vie de sa petite protégée alors que le Saigneur et Seigneur Guillaume règne en maître dans les environs, se servant et tuant impunément.
Mais Garance aujourd’hui jeune fille, doit l’affronter. C’est sa destinée.
C’est joliment écrit, poétique. Il m’a malgré tout manqué un attachement aux personnages, une émotion face à ce qu’ils traversent. La brièveté du texte ainsi que le caractère détaché et atemporel du conte en sont sans doute la cause.
C’est une histoire hors du temps – mais qu’on imagine facilement dans un cadre plus médiéval – qui fait la part belle aux femmes fortes et indépendantes et à la nature à laquelle elles sont intimement liées et grâce à laquelle elles savent évoluer. C’est une fable qu’il serait agréable d’écouter contée au coin du feu, entre deux crépitements. La découverte en serait plus marquante, à mon avis.