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La Tour de Garde. Capitale du Sud, Tome 1 : Le Sang de la cité de Guillaume CHAMANADJIAN

 

La Tour de Garde
Capitale du Sud, Tome 1 :
Le Sang de la cité
de Guillaume CHAMANADJIAN

Aux forges de Vulcain,
2021, 405 p.

Première Publication : 2021

 

Pour l’acheter : Le Sang de la cité

 

Guillaume Chamanadjian est né en 1980 à Aix-en-Provence. Le sang de la Cité est son premier roman.


Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, Nox est lié depuis son enfance à la maison de la Caouane, la tortue de mer. Il partage son temps entre livraisons de vins prestigieux et sessions de poésie avec ses amis. Suite à un coup d’éclat, il hérite d’un livre de poésie qui raconte l’origine de la Cité. Très vite, Nox se rend compte que le texte fait écho à sa propre histoire. Malgré lui, il se retrouve emporté dans des enjeux politiques qui le dépassent, et confronté à la part sombre de sa ville, une cité-miroir peuplée de monstres.


Le Sang de la Cité c’est le premier tome de la trilogie Capitale du Sud mais c’est aussi le tout premier volume de la série La Tour de garde écrite conjointement par Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier qui s’occupe en parallèle de la trilogie Capitale du Nord.
Un monde fantasy, deux capitales : l’une au nord (Dehaven) et l’autre au sud (Gemina)… Chacune avec ses spécificités et ses personnages. Vous pouvez lire les 2 trilogies indépendamment mais je pense qu’il vaut mieux passer de l’une à l’autre car elles se renvoient la balle.
C’est bon, vous avez tout saisi ?

Le Sang de la cité = le tout premier tome donc.
On y rencontre surtout Nox, un adolescent qui court les rues pour faire des livraisons (de vin notamment). Il a été sauvé enfant (ainsi que sa sœur) de l’emmurement par Servaint de la Caouane auquel il se sent redevable et qui l’entraîne petit à petit et subtilement, dans des complots entre les différentes maisons se partageant la ville (chacune d’elles est représentée par un animal totem, celui de la Caouane est la tortue).
Nox est un pion précieux sur l’échiquier mais il n’est pas si crédule et soumis que les adultes qui l’entourent semblent le penser… Et surtout, il a une arme secrète (un pouvoir…) que personne ne soupçonne, pas même lui ! Il est intimement lié à la ville qu’il connaît comme sa poche… ou presque !

Ce n’est pas un coup de cœur mais j’ai aimé être transportée dans tous les recoins de cette capitale du sud pleine d’odeurs et de couleurs et découvrir les rouages de la manipulation politique.
La comparaison avec le merveilleux Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski n’est pas usurpée : importance de la ville et de ses moindres recoins, atmosphère de Renaissance italienne, complots à tous les coins de rue… mais là où Benvenuto est un salopard adulte aux agissements plus que limites, Nox est un jeune homme à peine sorti de l’adolescence – mais pas totalement naïf pour autant – catapulté dans un monde de manipulations. Le discours est donc un peu moins brutal chez Guillaume Chamanadjian (quoique…) et l’engagement du lecteur fatalement assez différent.

Nox est malgré tout un héros plutôt attachant et à mon avis encore plus prometteur que ce qu’on découvre ici (je pense qu’il a des ressources insoupçonnées) ; c’est un personnage que j’ai aimé suivre d’un bout à l’autre de Gemina et que j’ai envie de retrouver dans le tome suivant…
Daphné, sa sœur particulièrement déséquilibrée nous réserve aussi son lot de surprises, j’en suis sûre. Assez en retrait dans ce tome introductif, elle tire à mon avis bien davantage les ficelles que l’auteur veut nous le laisser voir. Je suis curieuse d’en savoir plus bien que son comportement me donne le frisson car me mette particulièrement mal à l’aise !

Côté style, c’est là aussi plus que prometteur. Pour un premier roman, chapeau bas. C’est travaillé sans être imbuvable, descriptif et visuel juste comme il faut, rythmé au bon moment, assez intrigant pour titiller la curiosité du lecteur sans tout lui révéler sur un plateau…
Mon seul bémol vient peut-être de la longueur des chapitres car j’avoue les préférer plus courts, mais c’est une préférence de lectrice qui m’est toute personnelle.

Bref, ce n’est pas un coup de cœur car il m’a manqué ce je-ne-sais-quoi de percutant qui aurait laissé une trace indélébile dans ma mémoire mais c’est assez bien joué pour me donner envie de continuer l’aventure auprès de Nox. Et c’est encore plus bien joué car avant ça, je me plongerai dans l’autre trilogie pour découvrir la capitale nordique, semble-t-il beaucoup plus froide et structurée ! Mission accomplie donc.
Et vous, avez-vous succombé à la Tour de garde ?

 

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