All our hidden gifts, Tome 1 : La Gouvernante de Caroline O’DONOGHUE
All our hidden gifts,
Tome 1 : La Gouvernante
de Caroline O’DONOGHUE
La Martinière Jeunesse,
2021, 457 p.
Première Publication (vo) : 2021
Pour l’acheter : All our hidden gifts
Caroline O’Donoghue est une auteure et journaliste irlandaise. Elle anime également le podcast « Sentimental Garbage ». Diplômée de University College Cork, elle tient une chronique hebdomadaire dans The Irish Examiner et collabore régulièrement avec Prospect, Grazia et Lonely Planet. (Babelio)
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Cadette d’une famille irlandaise de cinq enfants, Maeve Chambers a toujours eu de mal à trouver sa place. Mais depuis qu’elle tire les cartes aux élèves de son lycée, elle a le sentiment qu’elle a enfin trouvé sa voie. Cependant, lors d’une séance avec son amie Lily, une carte inconnue apparait dans son jeu de tarot et la séance de divination tourne au cauchemar. Le lendemain, Lily a disparu. Rongée par la culpabilité, Maeve s’allie à deux autres élèves pour la chercher: Roe, un garçon au genre indéterminé qui se trouve être le frère de la disparue, et Fiona, sa véritable amie.
Curieuse de découvrir une nouvelle jeune autrice irlandaise, je me suis plongée dans ce premier tome, sans vraiment savoir de quoi il retournait. A la limite entre le fantastique et le suspense, Caroline O’Donoghue en profite également pour ajouter un peu de diversité dans ses personnages et thématiques. C’est parfois maladroit, parfois attendu mais c’est globalement agréable, efficace et rythmé.
La suite n’est pas encore prévue – et n’est pas forcément indispensable – mais je pense que j’y jetterai un œil, si la traduction arrive un jour en France.
La jeune Maeve Chambers est la dernière d’une famille nombreuse. Elle ne trouve pas sa place à la maison et encore moins dans le lycée privé qu’elle fréquente. Elle a l’impression d’être un imposteur car elle n’a pas d’aussi bonnes notes que les autres ; elle pense qu’elle est dans cette école uniquement parce que ses parents ont les moyens.
Quelques années plus tôt, au collège, la vie était plus douce car les journées étaient rythmées par sa grande amitié avec Lily et le frère de celle-ci. Mais Lily n’a jamais plu aux filles branchées du lycée alors, pour ne pas perdre la face, Maeve ne la défend pas face aux moqueries ; pire, elle participe aussi aux paroles blessantes.
Un jour, alors que Maeve est punie pour un énième affront à l’autorité scolaire, elle doit nettoyer un ancien cagibi et tombe sur un étrange jeu de tarot. Ce soir-là chez elle, elle s’amuse à tirer les cartes et pour la première fois de sa jeune vie, elle se prend de passion pour une nouvelle discipline. Elle se révèle très vite étonnamment douée et remporte un certain succès au lycée car les rumeurs vont bon train… Toutes les filles font la queue pour qu’on leur lise les cartes.
Mais lors d’une séance entre deux cours, son ancienne meilleure amie Lily la défie. Maeve alors très en colère, le jeu de tarot en mains, souhaite que sa camarade disparaisse. Le lendemain, la Garda (la police irlandaise) débarque et annonce la nouvelle : Lily n’est plus là et personne ne sait où elle est passée. Maeve se sent alors coupable, elle est persuadée que la mystérieuse carte de la Gouvernante y est pour quelque chose et elle se promet de mener l’enquête, accompagnée entre autres de Roe, le frère aîné de la disparu…
Le folklore irlandais pointe le bout de son nez lorsque les choses sérieuses se mettent en place (l’aspect fantastique donc) ainsi que quelques touches quotidiennes du pays, ce qui n’est vraiment pas pour me déplaire car j’imaginais très bien le décor dans lequel évoluent les lycéens. Niveau ambiance, à la fois étudiante et un peu mystérieuse, ça fonctionne ; c’est crédible et immersif.
Caroline O’Donoghue aborde également des thématiques d’inclusion LGBTQIA+ (avec le personnage de Roe, entre autres), de racisme, de premières amours adolescentes, d’amitiés nocives et évidemment, de fantastique un peu witchy. Un mélange dans l’air du temps plutôt bien traité par l’autrice qui semble savoir de quoi elle parle.
Mais, je trouve qu’il n’est pas forcément judicieux de développer autant de sujets en un seul volume car on a forcément une impression un peu brouillon (trop de choses dans un seul roman et peut-être une volonté un peu trop poussive d’inclusion « à tout prix » ?) mais ce premier tome n’est pas pour autant mal écrit ou inintéressant… juste parfois un peu maladroit.
En bref, un premier tome qui revient sur du folklore irlandais dans une ambiance très adolescente. C’est mystérieux, plutôt attrayant et plutôt efficace. Imparfait, pas inoubliable, mais efficace.
Sinon, avez-vous repéré la faute d’impression sur la couverture ? Je crois que l’éditeur a rectifié le tir depuis mais l’exemplaire de la médiathèque conservera cette petite bizarrerie. Un coup de la Gouvernante, je suis sûre !
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