Quitter les monts d’automne de Emilie QUERBALEC
Quitter les monts d’automne
de Emilie QUERBALEC
Albin Michel (Imaginaire),
2020, 440 p.
Première Publication : 2020
Pour l’acheter : Quitter les monts d’automne
Emilie Querbalec est née au Japon. Quitter les Monts d’automne est son second roman. Le précédent, Les Oubliés d’Ushtar (Nats édition) a été finaliste du prix Rosny aîné. (Albin Michel)
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Recueillie par sa grand-mère après la mort de ses parents, la jeune Kaori vit dans les monts d’Automne où elle se destine à être conteuse. Sur Tasai, comme partout dans les mondes du Flux, l’écriture est interdite. Seule la tradition du « Dit » fait vivre la mémoire de l’humanité. Mais le Dit se refuse à Kaori et la jeune fi lle se voit dirigée vers une carrière de danseuse.Lorsque sa grand-mère meurt, Kaori hérite d’un rouleau de calligraphie, objet tabou par excellence, dont la seule détention pourrait lui valoir une condamnation à mort. Pour percer les secrets de cet objet, mais aussi le mystère qui entoure la disparition de ses parents, elle devra quitter les monts d’Automne et rejoindre la capitale. Sa quête de vérité la mènera encore plus loin, très loin de chez elle.
Lorsque j’ai découvert la sélection du Prix Imaginales des Bibliothécaires cette année, Quitter les monts d’automne par Emilie Querbalec est celui que je redoutais le plus ; pour son côté SF car si je lis assez régulièrement de la fantasy, la science-fiction me fait toujours un peu peur. Et bingo, ça n’a pas loupé, j’ai peiné à le terminer. Pourtant, tout avait si bien commencé…
La première moitié m’a embarquée. Une fantasy japonisante, une héroïne en quête d’identité qui développe un talent pour la danse alors qu’elle descend d’une lignée de conteuses ; sa mère et sa grand-mère avant elle avaient le Don. Lorsque cette dernière décède, elle lègue un rouleau de parchemin à sa petite-fille, qu’elle a élevée pendant de nombreuses années. Mais sur cette planète, l’écrit est interdit, seule la tradition orale est admise. Si elle était arrêtée en possession de cet objet, Kaori pourrait avoir de gros ennuis.
Alors la jeune fille part en quête de réponses. Quel est ce message inscrit sur le parchemin ? Pourquoi sa grand-mère a-t-elle tant tenu à lui confier ? C’est sur une autre planète, de nombreuses années lumières plus loin, que Kaori doit fouiller pour trouver qui elle est vraiment.
La première partie m’a plu. J’ai aimé l’univers fantasy, je me suis attachée à l’héroïne, j’avais envie de découvrir son évolution dans le monde et j’étais intriguée par le mystère entourant le parchemin… et puis patatras, l’autrice fait décoller son histoire direction l’espace et voilà une deuxième partie qui se transforme en un récit beaucoup plus SF qui m’a définitivement perdue.
Je me suis petit à petit détachée de Kaori, n’ai plus ressenti aucune émotion et n’avais plus d’intérêt à suivre sa quête. Tout m’a paru froid, détaché ; je n’arrivais plus à visualiser et à concevoir ce que Emilie Querbalec me racontait.
J’ai vraiment eu l’impression de lire deux histoires complètement différentes, sans liant ; comme si on avait voulu coller deux nouvelles avec la même héroïne mais dans deux univers différents.
Est-ce parce que je maîtrise les codes de la fantasy que je me suis sentie à l’aise dans la première partie du récit alors qu’au contraire, je manque de clefs pour appréhender la SF qui me paraît donc particulièrement obscure et hermétique ? En tout cas, je suis sortie de cette lecture déstabilisée, ennuyée et, sans aucun souvenir quelques semaines plus tard.
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