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L’Appel de la forêt de Jack LONDON

L’Appel de la forêt
de Jack LONDON

Le livre de poche,
2010, 158 p.

Première Publication (vo) : 1903


Pour l’acheter : L’Appel de la forêt


Jack London, de son vrai nom John Griffith Chaney, né le 12 janvier 1876 à San Francisco et mort d’un empoisonnement du sang le 22 novembre 1916 à Glen Ellen, Californie, était un écrivain américain avec comme thèmes de prédilection : l’aventure et la nature sauvage (le “Wild” Américain). Il a écrit L’Appel de la forêt et plus de cinquante autres nouvelles et romans connus.

Croc-Blanc



Admiré par tous et choyé par son maître, le chien Buck n’a vraiment pas de raison de se méfier des humains. Un homme va pourtant l’arracher à son foyer ; un autre va lui enseigner la dure loi du plus fort. Devenu chien de traîneau, Buck découvre la violence, le goût du sang. Des rivalités déchirent la meute dont il fait maintenant partie. Alors que Buck s’éloigne de la civilisation, une voix venue de la forêt éveille dans sa mémoire l’appel de la nature, puissant, irrésistible…


Pour compléter mon challenge de lectures hivernales, j’ai eu comme une envie de voyager dans le grand Nord américain. Jack London me semblait être l’auteur tout indiqué avec son Appel de la forêt.
Il n’aura finalement fallu que quelques pages pour que les larmes me viennent aux yeux et les 120 suivantes n’ont pas arrangé les choses… Le moins que l’on puisse dire c’est que ce titre écrit en 1903 – un des premiers de l’auteur – est court mais particulièrement percutant. Âmes sensibles, s’abstenir !

Buck vit en Carlifornie. C’est un grand et beau chien (fruit du mélange d’un saint-bernard et d’un colley) habitué au confort du tapis, allongé aux pieds de son maître le juge Miller. Kidnappé par un domestique en mal d’argent et revendu à prix d’or, l’animal passe de mains en mains et atterri au Nord des États-Unis, dans le Yukon.
Devenu chien de traîneau à l’époque de la ruée vers l’or, Buck découvre la brutalité de la meute et la violence des hommes. Chaque jour passe, identique au précédent ; il doit résister au froid, à la faim, aux menaces de ses congénères, aux coups de ses maîtres… et à l’épuisement. Il apprend très vite, devient méfiant, prouve sa force et sa valeur, s’adapte et survit coûte que coûte, redécouvrant en lui l’instinct de ses ancêtres sauvages, les loups.

Inutile de vous prévenir, certaines scènes sont très violentes. Le lecteur découvre la réalité du quotidien de Buck au cœur de la meute. Et même si le point de vue n’est pas interne (Jack London n’offre pas le « je » à son héros canin), impossible de prendre de la distance avec ce que le chien vit ; l’immersion est totale, l’empathie est bel et bien là !
Mais plus que les combats entre les animaux – qui me paraissent être « naturels » car une affirmation de dominance dans une meute – ce sont les sévices infligés par les hommes qui m’horrifient. Par cruauté, par bêtise et parfois les deux mêlées, les maîtres successifs de Buck maltraitent leurs animaux et ceux-ci n’ont qu’à obéir et mettre un pied devant l’autre, chaque jour plus épuisés. Terrible.
Heureusement, une éclaircie miraculeuse apparaît à l’horizon et Buck connaît un brève mais intense moment de répit. Qui n’en est que plus poignant lorsqu’il prend brutalement fin. Je n’en dis pas plus mais la communion homme-chien est alors superbement décrite, l’amour/adoration que ces deux-là se portent mutuellement est magnifique. Et redonne espoir… brièvement.

Les spécialistes le disent – et nous l’apprennent dans le dossier post-face de cette édition – plusieurs niveaux de lecture sont possibles avec ce court roman : évidemment celui, premier, de cet animal qui vit l’enfer auprès des hommes et par un concept évolutionniste dont London était friand (il était grand lecteur des théories de Darwin), redécouvre les instincts de ses ancêtres (les gênes auraient une mémoire) ; mais aussi celui de l’animal personnifié qui pourrait finalement illustré une apologie du monde primitif, meilleur dans sa simplicité et son essence que celui dit « civilisé ».

Choisissez le niveau de lecture que vous préférez mais quelle que soit l’interprétation que l’on fait de cet Appel de la forêt, je crois qu’on ne peut pas rester insensible au destin de ce héros, l’inoubliable chien Buck.

Avez-vous vue l’adaptation sortie au cinéma ces derniers mois ? Vaut-elle le coup d’œil ? J’ai l’impression qu’il y a énormément d’images de synthèse (dommage !) et que l’intrigue se concentre sur la relation finale de Buck et l’homme « bon » alors que dans le roman, celle-ci s’étend sur les 20/30 dernières pages à peine !



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