La Ville sans vent, Tome 1 de Eleonore DEVILLEPOIX

La Ville sans vent,
Tome 1
de Eleonore DEVILLEPOIX

Hachette,
2020, 442 p.

Première Publication : 2020


Pour l’acheter : La Ville sans vent, T. 1


Née en 1991, Eléonore Devillepoix a passé son enfance dans la campagne normande, à chasser des grenouilles à l’épuisette et à dévorer des histoires. Ces lectures lui ont laissé un goût pour les livres d’aventure et la conviction qu’un bon roman jeunesse doit pouvoir plaire aux adultes. Le personnage d’Arka date de cette époque. Celui de Lastyanax a été inspiré par ses études de politique et de philosophie à Munich, Paris et Londres. La construction de La ville sans vent s’est achevée à sa sortie des bancs universitaires, grâce à l’esprit critique de sa famille et au forum d’auteurs Plume d’Argent. Aujourd’hui, Eléonore Devillepoix vit trois vies en parallèle : attachée parlementaire européenne à Bruxelles en semaine, joueuse de quidditch le weekend et écrivaine la nuit. (Hachette)


♣ ♣ ♣


A dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d ‘Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ca tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.

S’il n’avait pas fait partie de la sélection pour le PLIB, je ne l’aurais jamais fait entrer dans le Fantasy Cards Challenge et donc ne l’aurais sans doute jamais lu. L’illustration est certes magnifique, mais le résumé ne m’interpellait pas plus que ça, surtout alors que je venais de lire Bordeterre de Julia Thévenot avec lequel j’avais l’impression qu’on pouvait faire de nombreux parallèles.

Eleonore Devillepoix nous propose de suivre deux personnages à tour de rôle : Arka et Lastyanax.
Arka est une jeune Amazone de 13ans qui débarque dans la ville sans vent, à la recherche de son père, un mage. Lastyanax vient lui, de passer sa soutenance et est le plus jeune mage (19 ans) à accéder au Ministère, prenant ainsi la place de son ancien maître, tout juste assassiné.
Pendant une bonne grosse centaine de pages, les deux héros avancent en parallèle dans la ville sans vent, sans même se croiser ; mais dès lors qu’Arka passe les sélections pour commencer l’apprentissage magique, on sait sans aucune surprise, de quelle façon les deux seront réunis.
Leurs deux quêtes – celle du père pour Arka, celle de l’assassin qui court en ville pour Lastyanax – semblent n’avoir aucun lien mais évidemment, vous vous en doutez, tout est plus ou moins lié et chaque pièce du puzzle se met en place au fil des pages.

Le suspense est bien mené d’un bout à l’autre – j’ai même été assez positivement surprise par la « complexité » de celle-ci – et l’explication finale est très satisfaisante. Je me suis laissée prendre au jeu et j’avais envie d’en savoir plus, notamment sur le passé d’Arka.
Les Amazones sont les grandes ennemies de la ville depuis qu’une poignée d’entre elles ont assassiné les enfants du Basileus, quelques centaines d’années plus tôt. Notre héroïne doit donc garder son identité secrète mais, bagarreuse, fonceuse et tête brûlée, ses exploits à cheval et en duel mettent la puce à l’oreille.
Y a-t-il un rapport entre les Amazones et le meurtre de plusieurs mages ? A qui profitent ces crimes ? Quel est le but de la manœuvre ? Voilà qui me donnait envie de tourner les pages pour découvrir le fin mot de l’histoire.

L’intrigue et le rythme, vous l’avez compris, m’ont convaincue. En revanche, j’ai eu plus de mal avec les personnages auxquels je ne me suis jamais attachée.
La personnalité d’Arka m’a paru être un peu en décalage avec son âge (elle n’a que 13 ans !) et même si elle possède un côté badass sympathique, je n’ai pas ressenti énormément d’empathie pour elle. Quant à Lastyanax pour lequel j’imaginais une évolution positive – un peu à l’image de Tristan dans Bordeterre – je l’ai finalement trouvé fade d’un bout à l’autre. Il ne se réveille – et ne se révèle – jamais vraiment, restant en retrait, derrière l’adolescente qui prend toute la place. Avec lui non plus l’empathie n’a pas fonctionné. Dommage.

Mais peut-être que mon absence d’implication auprès des deux héros vient également du fait que j’ai eu du mal à me plonger véritablement dans cette histoire et donc à la vivre avec eux. Oui, j’étais curieuse de suivre l’intrigue mais jamais je n’ai réussi à m’imaginer le monde créé par Eleonore Devillepoix. Les descriptions ne m’ont jamais permis de visualiser les décors et scènes de l’histoire ; ou même à comprendre et concevoir la magie mise en place dans cette duologie. Je suis donc restée à distance des héros et de leurs émotions.

Objectivement, je reconnais que La Ville sans vent de Eleonore Devillepoix est un titre Young Adult rempli de qualités – notamment en terme d’écriture et de rythme – mais je n’ai pas été sensible aux personnages et aux décors proposés ; je suis restée au bord du chemin. Pas une lecture désagréable donc, mais pas de « Waouh » pour moi. Dommage.



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