Djinn, Tome 1 : La Maudite de Jean-Louis FETJAINE
Djinn, Tome 1 :
La Maudite
de Jean-Louis FETJAINE
Fleuve Noir,
2017, 288 p.
Première Publication : 2017
Pour l’acheter : Djinn, Tome 1
Jean-Louis Fetjaine, de son vrai nom Jean-Louis Festjens, né en , est un journaliste, éditeur et auteur français. (Wikipédia)
♣ La Trilogie des Elfes, Tome 1 ♣ Tome 2 ♣
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1130, Princée d’Antioche – au nord de l’actuelle Syrie.
Fille du roi Baudouin de Jérusalem, la princesse Alix d’Antioche s’apprête à accoucher en secret de son enfant illégitime, fruit de ses amours avec le connétable Renaud Mazoir. Personne ne doit apprendre cette naissance : sa mère a décidé que l’enfant ne survivrait pas.
Mais son père, prévenu par ses informateurs, arrive à temps pour le sauver. L’accoucheuse, elle, est sacrifiée, non sans avoir jeté sur Alix une malédiction : l’esprit malin d’un Djinn s’attache désormais à ses pas.
Mis à l’abri des velléités meurtrières de sa mère, le nouveau-né grandira au sein de la mystérieuse secte des Assassins ; son destin sera lié à celle-ci. Et la princesse maudite, poussée par son ambition dévorante, se voit emportée dans les tourments d’une terre dont l’histoire s’écrit trop souvent dans le sang…
J’ai beaucoup de tendresse pour Jean-Louis Fetjaine qui m’a fait découvrir la fantasy française lorsque j’étais adolescente. Sa Trilogie des Elfes m’avait alors offert de fortes émotions et de belles heures de lecture. J’avais également lu, avec plaisir, sa duologie autour de Merlin et celle, plus historique, consacrée aux Reines mérovingiennes. Une nouvelle publication de l’auteur était donc très attendue de ma part… et je dois avouer que, malheureusement, je suis relativement déçue.
Jean-Louis Fetjaine retrouve ici un genre qu’il maîtrise : la fantasy historique. De l’Histoire avec un grand -H, on n’en manque pas. L’auteur s’est documenté et sait de quoi il parle, aucun doute là-dessus. Malheureusement, le lecteur lui, n’est globalement pas très au fait des faits historiques ici relatés. Parce que tout le monde n’est pas un connaisseur du XIIe siècle et encore moins du XIIe siècle au royaume d’Antioche, c’est-à-dire l’équivalent de notre ancienne Syrie.
J’ai malheureusement eu le sentiment de recevoir énormément d’informations passionnantes mais de ne pas du tout savoir les intégrer… et donc de passer à côté du contexte, des tenants et des aboutissants. C’est en partie de ma faute car je suis très peu informée sur cet environnement historique oriental mais il me semble aussi que l’auteur n’a pas su m’apporter toutes les clefs de compréhension qu’il me fallait. Et quel dommage ! Quelle déception !
Ce contexte oriental peu mis en avant, notamment dans la fantasy historique, est une originalité bienvenue et les personnages qui y évoluent ont tous des choses à nous raconter. Malheureusement, là aussi, je n’ai pas réussi à saisir tout ce qu’ils avaient à nous dire. Les figures présentées sont nombreuses et on sent qu’elles ont du relief ; mais on ne passe pas assez de temps avec chacune (il y a énormément d’ellipses narratives) pour apprendre à les connaître et à s’attacher à elles. Résultat : j’ai survolé les aventures de chacune, à distance, sans jamais m’impliquer ou prendre part aux scènes décrites.
Pourtant, là encore, il y avait un beau potentiel, notamment dans le personnage d’Alix (la « Maudite ») qui incarne une femme de caractère dans un monde très masculin. Dans ces royaumes lointains, les tensions et conflits liés au pouvoir et aux différentes religions sont nombreux et, évidemment, ce sont des hommes qui régentent tout ça. La princesse Alix, fille de, femme de, se retrouve veuve et donc, normalement, soumise au bon vouloir de son père et des règles patriarcales. Or, la jeune femme est prête à tout pour régner en son nom propre, pour gagner et surtout conserver sa liberté. Elle fait preuve de combativité, d’inventivité mais aussi de cruauté et d’un grand sens de la manipulation. C’est, de ce fait, une héroïne assez moderne mais, il faut bien l’avouer, assez peu aimable (un peu à la Cerseï de GoT).
Les autres personnages ne manquent pas mais, comme je vous le disais, ils sont si nombreux qu’il est difficile non seulement de les différencier mais en plus, de ressentir de l’empathie pour eux. Tout est beaucoup trop court et rapide.
L’aspect fantasy est quant à lui, assez léger mais ce n’est pas désagréable car s’intègre ainsi très bien aux éléments très historiques du texte. On pourrait presque imaginer que ce merveilleux, cette malédiction, pourrait être une explication aux faits historiques avérés. C’est assez « amusant » de l’envisager car cela fonctionne bien.
Par contre, effectivement, si vous souhaitiez avant tout lire de la fantasy, vous risquez d’être un peu déçu car vous n’en aurez pas pour votre argent. Djinn, malgré son titre, est avant tout une saga historique très documentée.
Malgré ces bémols et cette lecture mitigée, j’ai retrouvé avec plaisir la plume de Jean-Louis Fetjaine, imagée et précise. Même si les personnages ont manqué de consistance pour que je m’attache à eux, j’ai tout de même réussi à imaginer les scènes, les unes succédant aux autres. C’est plutôt un liant émotionnel entre chaque action et chaque figure qui a manqué à mon expérience de lecture.
Pour la première fois, Jean-Louis Fetjaine n’a pas réussi à me convaincre car je n’ai pas su entrer dans son histoire et m’attacher à ses personnages. C’est dommage mais ça arrive parfois. Je me console avec ses anciens ouvrages que j’aime toujours autant (même à la relecture), et jetterai tout de même un œil à la suite de cette série historique à l’occasion.
Je l’ai lu il y a longtemps et il ne m’a pas laissé un super souvenir … C’était mon premier roman de l’auteur dont j’avais entendu beaucoup de bien et je me souviens juste m’être ennuyée et ne pas avoir été marquée/convaincue par la fin (mais sans me souvenir exactement pourquoi… c’est frustrant d’avoir une mémoire d’humain!). Du coup, tu conseilles quand même le reste de ses romans apparemment ? ^^
J’en suis désolée !
Il faut vraiment que je lise sa trilogie sur les elfes.
Bon week-end !
P.S : j’espère que le boulot se passe bien, avec les masques !?
Ondine