Akata Witch, Tome 1 de Nnedi OKORAFOR

Akata Witch,
Tome 1
de Nnedi OKORAFOR

L’Ecole des Loisirs (Medium +)
2020, 362 p.

Première Publication (vo) : 2011


Pour l’acheter : Akata Witch


Nnedimma Nkemdili Okorafor, née le à Cincinnati en Ohio, est une romancière américaine d’origine nigériane de science-fiction et de fantasy. Pour la publication de ses livres, elle utilise les noms Nnedi Okorafor et Nnedi Okorafor-Mbachu. Elle a obtenu le prix World Fantasy du meilleur roman 2011 pour son roman Qui a peur de la mort ?. (Wikipédia)


♣ ♣ ♣


Mon nom est Sunny Nwazue et je perturbe les gens. Je suis Nigériane de sang, Américaine de naissance et albinos de peau. Être albinos fait du soleil mon ennemi. C’est pour ça que je n’ai jamais pu jouer au foot, alors que je suis douée. Je ne pouvais le faire que la nuit. Bien sûr, tout ça, c’était avant cette fameuse après-midi avec Chichi et Orlu, quand tout a changé. Maintenant que je regarde en arrière, je vois bien qu’il y avait eu des signes avant-coureurs. Rien n’aurait pourtant pu me préparer à ma véritable nature de Léopard. Être un Léopard, c’est posséder d’immenses pouvoirs. Si j’avais su en les acceptant qu’il me faudrait sauver le monde, j’y aurais peut-être réfléchi à deux fois. Mais, ce que j’ignorais alors, c’est que je ne pouvais pas empêcher mon destin de s’accomplir.


J’ai beau lire de façon assez régulière, je me rends compte que je peine à sortir de mes habitudes françaises et anglo-saxonnes (peut-être quelques classiques russes et évidemment les mangas japonais). La littérature africaine m’est donc assez inconnue, encore plus s’il s’agit de fantasy. J’étais donc ravie de pouvoir me plonger dans un roman de Nnedi Okorafor, nigériane d’origine.
Passée la surprise de la grande jeunesse des héros, j’ai été facilement transportée dans les us et coutumes nigérianes… et j’en redemande !

En me plongeant dans ce premier tome, je n’avais pas cherché à savoir vraiment de quoi il s’agissait et m’était donc mis une fausse idée en tête : celle de suivre des personnages adolescents d’au moins 15 ou 16 ans. Or, très vite, nous faisons la rencontre de l’héroïne, Sunny, qui n’a pas plus de 12 ans ; ainsi que des autres figures qu’elle va côtoyer tout au long du roman, qui ont eux aussi aux alentours de 12/13 ans.
Le ton du roman est ainsi plus jeunesse que je l’imaginais. J’ai donc été un peu déstabilisée pendant quelques bonnes dizaines de pages, notamment par les dialogues entre les enfants, que je trouvais un poil agaçants.

Sunny est une jeune afro-américaine de retour au Nigeria après de nombreuses années passées aux États-Unis. Elle est non seulement considérée comme une étrangère par ses camarades (une « akata ») mais est en plus, albinos, ce qui ne facilite pas son intégration à l’école. Victime de harcèlement, elle va trouver aide et amitié auprès de Orlu, un jeune garçon brillant d’environ son âge ; et également auprès de Chichi, une adolescente extravertie et pleine de vie. Plus tard, le trio est rejoint par un jeune garçon un peu plus âgé, Sacha, lui aussi afro-américain. Chichi et Sacha forme un duo assez explosif et surtout parfaitement imprévisible. Ce sont les deux casse-cous du groupe.
J’ai eu un peu de mal à m’attacher à ces quatre là, je n’ai jamais véritablement réussi à m’identifier à eux. Trop d’années nous séparent, tout simplement. La sensation aurait peut-être été la même avec Harry Potter si je n’avais pas découvert la saga pour la toute première fois, alors que j’avais 11 ans, exactement le même âge que le jeune Potter lorsqu’il reçoit sa lettre de Poudlard.

Malgré tout, si cet aspect enfantin ne s’efface jamais vraiment, nos quatre héros évoluent et tout ce qui les entoure est si riche, que j’ai fini par en oublier (ou au moins mettre de côté) ce désagrément.
Il faut dire que la culture – magique – du Nigeria est assez fascinante. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à la découvrir ici. Alors oui, le schéma général est assez classique et beaucoup d’éléments sont assez familiers car me semblent être de gros clins d’œil à Harry Potter, mais le contexte africain est bien là, bien présent. C’est une différence non négligeable et qui offre toute l’originalité à ce titre fantasy.

Ainsi, point de sorts jetés par des baguettes ici, mais des jujus lancés par des couteaux, que Sunny ira d’ailleurs choisir dans une boutique spécialisée, boutique non pas située sur le Chemin de Traverse mais à Leopard Knocks. Parce que les sorciers du Nigeria sont baptisés les Léopards en opposition aux Agneaux (les Moldus) et pour se déplacer, pas de Magicobus mais le Funky Train. Sunny découvre que chaque sorcier possède un visage-esprit unique (que l’on peut rapprocher du Patronus) et que le danger rôde, notamment du fait du dangereux Black Hat Otokoto. Comme Harry et ses amis, notre héroïne et son groupe vont devoir combattre le grand méchant, en utilisant les enseignements livrés par des professeurs émérites.
On peut s’étonner que des adultes compétents et chevronnés restent impuissants face à un dangereux Léopard mais c’est là tout le principe de tels romans jeunesse : ce sont les jeunes héros qui apprennent, évoluent, combattent et… remportent la victoire (avec plus ou moins de difficultés !).

Akata Witch est un premier tome de fantasy jeunesse assez classique et que l’on peut largement rapprocher de la saga Harry Potter (il est facile de faire de nombreux parallèles entre plusieurs éléments de l’une et l’autre œuvre). C’est malgré tout une lecture très enthousiasmante car elle nous permet à nous, lecteurs habitués à la fantasy occidentale, de nous plonger dans la magie nigériane. Le voyage est assez passionnant et invite à y retourner dès que possible. Je lirai donc la suite, sans faute !


2 réflexions sur “Akata Witch, Tome 1 de Nnedi OKORAFOR

  • 10 août 2020 à 19 h 03 min
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    Je vais attendre d’avoir tous les tomes avant de m’y mettre, mais c’est officiel que je le lirai, justement pour lire au sujet d’une autre mythologie.

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  • 9 août 2020 à 14 h 07 min
    Permalien

    J’avoue très mal connaître la littérature africaine.
    Merci pour cette découverte !

    Répondre

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