C’est lundi, que lisez-vous ? (8)
Voilà un tour d’horizon de mes deux dernières semaines de lectures…
Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. C’est Galleane qui répertorie désormais les liens chaque lundi.
J’ai fini de lire et j’ai lu…
Manuel de survie à l’usage des jeunes filles. Un titre étonnant. La voix d’une adolescente en fuite, au cœur de la forêt écossaise. On découvre ce qu’elle fuit, pourquoi et comment se terminera cet exil… C’est à la fois dur et en même temps plein de tendresse et parfois plein d’humour. Difficile de le lâcher même s’il peut parfois mettre un peu mal à l’aise.
De l’autre côté du mur. Très agréablement surprise par cette dystopie jeunesse qui propose un monde très fermé dans lequel hommes-femmes sont séparés, où les contacts sont interdits et où tout se joue en « coulisses »… Beaucoup de sensibilité et des passages marquants dans le style.
Noces d’éternité. A peine 80 pages pour une novella fantastique prometteuse mais à la plume souvent maladroite. L’illustration est magnifique mais le texte à l’intérieur est un peu décevant, dommage.
Quasiment que des coups de cœur côté graphiques. Vraiment, il y a des merveilles dans le genre !
La BD Amorostasia est impressionnante dans les thèmes : l’amour est devenu un virus (ceux qui en sont atteints se transforment en statue simplement en regardant/touchant la personne aimée), l’épidémie progresse, les femmes sont désignées coupables de tentation et sont donc contraintes de quitter leur boulot et celles qui ont entraîné la statufication d’un homme doivent porter un bandeau… Les couples soit disant amoureux qui ne se sont pas transformés en statues volent en éclat, beaucoup se demandent finalement ce qu’est l’amour et s’il est bien nécessaire au bonheur des relations ? Bref, tout plein de thématiques qui me parlent beaucoup. Je compte lire le 3ème et dernier volume aujourd’hui, j’ai hâte !
D’un point de vue purement illustratif, Ciels rouges et La Feuille d’or ont clairement ma préférence. Pas étonnant pour le premier, puisqu’il s’agit d’un titre de la merveilleuse Isabelle Simler (une référence absolue pour moi). Le second illustrateur (Matthew Forsythe) est une découverte et un coup de foudre.
Tous les autres sont chouettes, même si De la glace aux pommes de terre ? est plutôt convenu dans le fond et la forme et donc un cran en dessous pour moi. Je l’ai lu pour la préparation de notre atelier du semestre, autour de la thématique du voyage (nous allons passer d’un pays à l’autre à travers les albums).
Je lis…
Aimez-vous le vert ? À cette question les réponses sont partagées. En Europe, une personne sur six environ a le vert pour couleur préférée ; mais il s’en trouve presque autant pour détester le vert, tant chez les hommes que chez les femmes. Le vert est une couleur ambivalente, sinon ambiguë : symbole de vie, de sève, de chance et d’espérance d’un côté, il est de l’autre associé au poison, au malheur, au Diable et à ses créatures. Le livre de Michel Pastoureau retrace la longue histoire sociale, artistique et symbolique du vert dans les sociétés européennes, de la Grèce antique jusqu’à nos jours. Il souligne combien cette couleur qui a longtemps été difficile à fabriquer, et plus encore à fixer, n’est pas seulement celle de la végétation, mais aussi et surtout celle du Destin. Chimiquement instable, le vert a symboliquement été associé à tout ce qui était instable : l’enfance, l’amour, la chance, le jeu, le hasard, l’argent. Ce n’est qu’à l’époque romantique qu’il est définitivement devenu la couleur de la nature, puis celle de la santé, de l’hygiène et enfin de l’écologie. Aujourd’hui, l’Occident lui confie l’impossible mission de sauver la planète.
Oakwood, son église, sa grange abandonnée, ses tavernes, son cimetière. Et ses sorcières, au grand dam des prêtres qui se succèdent sans parvenir à éradiquer les diableries.
Lorsque la nuit tombe, les ombres s’étirent et drapent le hameau d’un manteau de noirceur, laissant à la lune le soin d’épier les plus sombres desseins. Cruelles malédictions et engeances démoniaques arpentent alors librement les rues aux faveurs de l’obscurité ; mieux vaut ne pas s’attarder en-dehors des logis, au risque de rencontrer la Mort au détour d’une bâtisse.
Pourtant, le vieux cimetière attire bien des convoitises… Certains affirmeront avoir aperçu la lueur chétive d’une lanterne au detour d’une tombe, d’autres diront avoir entendu des hurlements déchirants briser la torpeur nocturne. Les plus folles rumeurs circulent au village, mais ses habitants s’accordent à dire qu’il ne se trame rien d’anormal.
Entre spectres, pentacles, corbeaux et cadavres, quelques téméraires se risquent toutefois à des errances en solitaire. L’un en quête de l’être aimé, l’autre animé par une vengeance inassouvie, ou tout simplement, à la recherche du repos éternel. Or tous ignorent que dans l’ombre, la demoiselle d’Oakwood veille…
Encore une fois, je suis très intriguée par tes lectures graphiques que je note pour y jeter un oeil l’occasion.
Belle semaine livresque !
Je te souhaite une excellente semaine !
Je ne connaissais absolument pas Amorostasia, mais ça donne sacrément envie de découvrir !
Il faudra qu’un jour je compte le nombre de livres qui ont rejoint ma wishlist/PAL/étagères à cause de toi.
Bonne semaine de lecture !