C’est lundi, que lisez-vous ? (7)
Voilà un tour d’horizon de mes deux dernières semaines de lectures…
Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. C’est Galleane qui répertorie désormais les liens chaque lundi.
J’ai fini de lire et j’ai lu…
Autumn. Il m’est difficile de vous parler de ce titre-là tant il m’a chamboulée. On se retrouve catapulté au milieu du XIXe siècle en Angleterre, dans la vie des préraphaélites et notamment de Dante Gabriel Rossetti. On y découvre le peintre, le poète, l’amoureux, l’amant… et toutes les personnalités qui l’entourent : Elizabeth Siddal évidemment, mais aussi Millais, Ruskin, Jane Morris… un cercle d’hommes et de femmes, d’artistes, qui vivent et meurent avec passion, dans une idéologie propre au mouvement. Ça m’a chamboulée parce que ça m’a fait réfléchir à certaines choses, parce que je me suis reconnue dans pas mal… En parallèle j’ai jeté un œil à la mini-série de 2009 Desperate Romantics (sur le même sujet) et j’en ressors un peu mitigée. Il y a de bonnes choses (visuellement c’est beau et les acteurs sont bons) mais on s’éloigne trop de l’essence du mouvement à mon avis. Dommage.
Ame de sorcière ou la magie du féminin. Là aussi un titre qui a beaucoup résonné en moi et que je pense m’acheter (il s’agissait ici d’un emprunt). J’ai trouvé le propos intelligent car l’autrice revient sur la figure de la sorcière d’un point de vue historique, anthropologique, sociologique et presque philosophique. On y redécouvre une femme peut-être trop en avance sur son temps pour qui l’idée de liberté prend tout son sens. Je me suis beaucoup beaucoup beaucoup retrouvée là-dedans. Je ne suis pas d’accord avec tout, mais globalement, je n’aurais pas mieux dit. Bref, je veux l’avoir dans ma bibliothèque pour pouvoir m’y référer de temps en temps.
Encore de nombreuses lectures graphiques ces 15 derniers jours. Aucune fausse note, je les choisis de mieux en mieux. Difficile de devoir attendre le tome 8 du Grand Mort, Kim Jong-Il est à lire absolument !, les illustrations à l’aquarelle de Patrick Prugne sont à tomber par terre. Matachamoua est le seul album lu (ou en tout cas le seul qui m’a marquée) ces derniers jours : il traite avec beaucoup de poésie de l’autisme (ou du handicap, en tout cas de la différence) ; c’est très sensible et très juste.
Je lis…
Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ?
Sal a préparé leur fuite pendant plus d’un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur Youtube. Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite sœur.
Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, SAl raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l’odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette soeur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins.
Un premier roman passionnant et tendre, qui parle de survie, de rédemption, et des vertus régénérantes de la nature. Une vraie réussite.
Aimez-vous le vert ? À cette question les réponses sont partagées. En Europe, une personne sur six environ a le vert pour couleur préférée ; mais il s’en trouve presque autant pour détester le vert, tant chez les hommes que chez les femmes. Le vert est une couleur ambivalente, sinon ambiguë : symbole de vie, de sève, de chance et d’espérance d’un côté, il est de l’autre associé au poison, au malheur, au Diable et à ses créatures. Le livre de Michel Pastoureau retrace la longue histoire sociale, artistique et symbolique du vert dans les sociétés européennes, de la Grèce antique jusqu’à nos jours. Il souligne combien cette couleur qui a longtemps été difficile à fabriquer, et plus encore à fixer, n’est pas seulement celle de la végétation, mais aussi et surtout celle du Destin. Chimiquement instable, le vert a symboliquement été associé à tout ce qui était instable : l’enfance, l’amour, la chance, le jeu, le hasard, l’argent. Ce n’est qu’à l’époque romantique qu’il est définitivement devenu la couleur de la nature, puis celle de la santé, de l’hygiène et enfin de l’écologie. Aujourd’hui, l’Occident lui confie l’impossible mission de sauver la planète.
C’est chouette de lire que des œuvres t’ont chamboulé et résonné en toi 🙂 Si ça pouvait être tout le temps comme ça ! J’espère que cette nouvelle semaine t’apportera autant de belles lectures.
On m’avait offert Iroquois à Noël (devine à cause de qui il s’était retrouvé dans ma wishlist ?), il faudrait vraiment que je lise les autres de Prugne. L’anniversaire de Kim Jong-Il me tente depuis que Lemon June en a parlé, alors s’il t’a convaincu aussi… J’ai hâte d’avoir ton avis sur le Manuel de survie à l’usage des jeunes filles !
De mon côté j’ai fini une belle briquasse de Brandon Sanderson, et gros gros coup de cœur, aussi bien pour l’univers original que pour les personnages ultra intéressants, et cette écriture immersive ; et là j’entame mon tout premier Franck Thilliez. Le début d’une grande histoire d’amour avec l’auteur ?
Bonne semaine 🙂
Que de belles lectures, notamment dans les graphiques !
J’ai moi aussi lu Autumn mais il y a fort longtemps, j’en garde cependant une forte impression avec son ambiance dramatiquement finale d’après mon souvenir. Je ne connaissais pas du tout la série dont tu parles alors même si ton avis est mitigé, je me note d’aller y jeter un oeil. Merci pour la découverte 😉
Bonne semaine de lecture! Elle m a l air bien charge!
Je te souhaite une belle semaine !
Je ne connais pas tes lectures mais je te souhaites une excellente semaine !
Bonne semaine 🙂
Je continue la Servante Ecarlate de Margaret Atwood !
Tes lectures graphiques ont l’air vraiment très sympa !
Belle semaine livresque !