La Fille sauvage de Jim FERGUS

La Fille sauvage
de Jim FERGUS

Pocket,
2011, 480 p.

Première Publication (vo) : 2005


Pour l’acheterLa Fille sauvage


Jim Fergus, né le  à Chicago, est un auteur américain. Né de mère française et de père américain, Jim Fergus se passionne dès l’enfance pour la culture Cheyenne alors qu’il visite l’ouest du pays en voiture avec son père pendant l’été. Ses parents décèdent alors qu’il a 16 ans et il part vivre dans le Colorado où il poursuit ses études. Il vivra ensuite en Floride où il est professeur de tennis avant de revenir dans le Colorado en 1980. Il s’installe dans la petite ville de Rand, qui compte treize habitants, pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Il publie en tant que journaliste de nombreux articles, essais ou interviews dans la presse magazine et collabore à des journaux. Son premier livre, A Hunter’s Road, mémoire de voyage et de sport, paraît en 1992. Son premier roman, One Thousand White Women, l’histoire de femmes blanches livrées aux indiens par le gouvernement américain pour partager leur vie, est publié aux États-Unis en 1998 et rencontre le succès. Son second roman The Wild Girl, paraît en 2005, celui-ci raconte cette fois l’histoire d’une Apache enlevée à sa tribu en 1932. (Wikipedia)

Mille femmes blanches 


  


En 1932, au cœur des territoires vierges de la Sierra Madre, un chasseur de pumas fait une bien étrange capture : celle de Nina Bronca, jeune femme appartenant à l’une des dernières tribus apaches vivant à l’état « sauvage » dans les montagnes.
Exposée aux yeux de tous comme une bête de foire, ligotée à moitié nue sur le sol glacial d’une cellule, elle ne souhaite plus qu’une seule et unique chose : se laisser mourir.
C’est compter sans l’aide miraculeuse de Ned Giles, apprenti photographe qui, accompagné d’une courageuse anthropologue, d’un étudiant dandy et de deux éclaireurs indiens, va braver la mort et les dangers afin de ramener l’envoûtante sauvageonne parmi les siens. Au risque de croiser le chemin du terrifiant Indio Juan, redoutable chef apache dont la barbarie n’a d’égale que sa monstrueuse difformité physique…


Mille femmes blanches a été une de mes plus belles lectures de l’année 2016. Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire sa « suite » (La Vengeance des mères) mais je souhaitais poursuivre mon aventure amérindienne auprès de Jim Fergus. C’est donc avec plaisir que je me suis tournée vers La Fille sauvage, trouvé en librairie d’occasion et c’est avec encore plus de plaisir que j’ai partagé cette lecture avec plusieurs autres personnes (sur le groupe Facebook lié à la page du Bazar de la Littérature).
Malheureusement, nous sommes plus ou moins unanimes : cette Fille sauvage n’a pas su nous émouvoir autant qu’avait pu le faire Mille femmes blanches. La lecture n’a été ni désagréable ni ennuyeuse, mais l’intensité nous a manqué. Dommage.

Je crois que nous sommes plusieurs à avoir été surpris par la teneur du livre. Le titre laissait présager que l’histoire serait centrée sur la Niña Bronca mais finalement pas tant que ça. Elle est certes un des personnages principaux de l’intrigue mais n’est pas la seule dans ce cas. Et surtout, elle est quasiment toujours perçue de façon extérieure, par des américains blancs.
La narration est essentiellement proposée par Ned Giles, un jeune américain de 17 ans, apprenti photographe qui, certes, raconte agréablement son expédition mais qui garde tout de même un point de vue extérieur à la Niña. Le temps passé dans la tribu Apache, auprès de ses membres, est de ce fait beaucoup plus court que je l’espérais… ce qui participe sans doute à ma petite déception.

Jim FERGUS, portrait trouvé sur Le Parisien.

Ned Giles est malgré tout un narrateur intéressant à suivre et même si je ne me suis pas attachée à lui outre mesure, j’ai apprécié découvrir ses carnets de voyage. C’est un jeune homme au début un peu naïf mais qui démontre très vite une belle capacité d’adaptation. Il manque malgré tout de fougue et d’intensité à mon avis, ce qui se ressent dans ses écrits. Sans être plat – les scènes de cruauté peuvent difficilement laisser indifférent – le récit manque d’émotions et de profondeur. Je crois que, finalement, nous sommes plusieurs à déplorer que quelques centaines de pages supplémentaires – et donc plus de descriptions, plus de développement, plus de relief – n’aient pas été écrites par Jim Fergus.
Les autres personnages, nombreux et diversifiés, ne manquent pas d’intérêt et certains ont même facilement aiguisé ma curiosité. Le potentiel est énorme – je pense notamment à Charley avec lequel j’aurais adoré passer plus de temps pour en savoir plus ! – mais pas assez exploité. On en voulait plus !

Encore une fois c’est agréable à lire, le voyage se fait plutôt facilement – je n’ai pas eu grand mal à m’imaginer les scènes qui se déroulaient sous mes yeux – mais j’aurais aimé que ça aille plus loin, que ça me percute et que cette histoire me hante pendant plusieurs mois. Or, quelques jours à peine après avoir lu la dernière ligne, les souvenirs se sont déjà pas mal effacés et à part quelques scènes très ciblées, je ne garde pas grand chose de cette aventure en moi.
Ça manque d’implication, de ma part et peut-être aussi de la part de l’auteur. Je félicite Jim Fergus pour son objectivité et sa non prise de partie. Il évite l’erreur du manichéisme avec les gentils indiens d’un côté et les méchants blancs de l’autre – il ne nous épargne pas la cruauté, ni d’un côté ni de l’autre – mais cette grande neutralité explique peut-être aussi le manque d’intensité ? Je ne sais pas.

Je crois donner l’impression d’être très déçue par ma lecture mais non, encore une fois j’ai passé un bon moment. Mais le sujet est potentiellement si émouvant et fort que je m’attendais à vivre de grandes émotions au cours de ces quelques centaines de pages et ça n’a pas vraiment été le cas, contrairement à Mille femmes blanches qui m’avait transportée.


Une réflexion sur “La Fille sauvage de Jim FERGUS

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