Les Outrepasseurs, Tome 4 : Ferenusia de Cindy VAN WILDER
Les Outrepasseurs,
Tome 4 : Ferenusia
de Cindy VAN WILDER
Gulf Stream Editeur,
2017, 382 p.
Première Publication : 2017
Pour l’acheter : Les Outrepasseurs, Tome 4
Cindy Van Wilder cultive depuis toute petite le goût des mots. Traductrice de profession et lectrice éclectique, son domaine de prédilection reste cependant l’imaginaire, où elle s’évade régulièrement tout en gardant les pieds sur notre bonne vieille Terre. Légendes d’hier et thèmes d’aujourd’hui se mêlent dans ses écrits. Ayant publié plusieurs nouvelles dans diverses anthologies, elle signe avec Les Héritiers son premier roman.
Les Outrepasseurs, Tome 1 ♣ Tome 2 ♣ Tome 3 ♣
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« Qui étaient ces êtres, si semblables et pourtant si différents des hommes ? On ne pouvait pas nier leur peau grise, qui se détachait délicatement de la structure de fer à laquelle ils s’accrochaient avec toute l’aisance d’alpinistes chevronnés. Soudain, la caméra bascula sur le buste de la statue de la Liberté. En lettre majuscules, vert sombre, s’étalait le mot : FERENUSIA ».
Privé de la magie presque disparue, l’empire des Outrepasseurs se disloque de toutes parts. Seul survivants dans cette débâcle, les Ferreux, des fés réduits à l’esclavage, s’échappent de leurs prisons. Soutenus par Ferenusia, un réseau clandestin, ils n’ont qu’un seul objectif : obtenir les mêmes droits que les humains, dans un monde qui ignore tout de leur existence. Mais leurs anciens maîtres sont prêts à tout pour protéger leurs secrets, quitte à éliminer le moindre témoin de leurs forfaits passés…
Les Outrepasseurs est une trilogie que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire il y a quelques mois. Les personnages, le rythme, la plume et l’univers, tout m’a séduite au cours de la lecture de ces trois tomes. J’étais donc ravie quand Cindy Van Wilder a annoncé qu’un quatrième tome allait sortir… mais j’ai bien trop tardé à le découvrir.
Presque deux ans se sont écoulés depuis que j’ai lu la dernière ligne du Libérateur. Mes souvenirs étaient donc plus que lointains et malheureusement, les quelques éléments offerts par l’autrice dans les premiers chapitres de ce nouvel opus n’ont pas réussi à me faire raccrocher tous les wagons. C’est donc en tâtonnant que j’ai tenté de me plonger dans Ferenusia et la mayonnaise n’a jamais véritablement pris. Pas assez d’implication de ma part, c’est certain.
Ce quatrième tome est un peu difficile à définir. Il fait office de suite directe aux précédents puisqu’il s’attache à d’anciens personnages principaux (Peter notamment) mais transforme celui-ci en personnage secondaire, au profit d’anciennes figures annexes – les Ferreux – qui se placent quant à elles sur le devant de la scène. Suite ou spin-off, la barrière est mince et il est un peu difficile de savoir sur quel pied danser. On passe d’un groupe de personnages à l’autre et on ne sait finalement pas tellement auquel attacher le plus son attention.
Alors oui, j’ai aimé avoir des nouvelles de Peter et suivre sa nouvelle vie et oui, j’ai aimé en savoir plus sur les Ferreux, un peuple brièvement rencontré précédemment et qui avait un potentiel immense mais le mélange des deux m’a semblé un peu maladroit. Et de façon générale, j’ai trouvé les intrigues traitées ici, beaucoup moins complexes que dans les tomes précédents.
Et je ne sais pas si mon humeur n’était pas la bonne pour entamer cette lecture, mais les personnages m’ont également moins touchée que précédemment. Ils ne sont pas mal construits, ils ne sont pas inintéressants mais je les ai trouvés sans doute un peu moins complexes que je l’aurais souhaité et finalement, c’est peut-être Ferus et sa femme qui m’auront convaincue.
Malgré tout, l’univers mis en place par Cindy Van Wilder continue à m’impressionner et je suis heureuse que l’autrice ait pu aborder des thèmes qui semblent lui tenir particulièrement à cœur : l’homosexualité et la cause LGBT de façon plus générale, la différence, la tolérance, la migration et l’acceptation de peuples étrangers… tout un tas de thématiques particulièrement actuelles et qu’il me paraît de bon ton d’intégrer dans la littérature jeunesse.
A noter que ce volume se termine par une annexe surprenante : une nouvelle qui prend place dans l’univers des Outrepasseurs et raconte la naissance de la première Ferreuse. Toute fin du XIXe siècle/début XXe, à la limite du steampunk, dans une ambiance de cirque… j’ai adoré et peut-être même plus que l’intrigue découverte juste avant ! En tout cas, c’est une preuve supplémentaire de la solide imagination développée par Cindy Van Wilder qui a su créer un monde crédible et passionnant.
Si ce quatrième tome est sans doute celui que j’ai le moins aimé de la série, il confirme le talent de conteuse de Cindy Van Wilder et aborde des thématiques actuelles importantes. Par contre, privilégiez une lecture rapprochée des tomes 3 et 4 sous peine de passer un peu à côté.
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