ROAD TRIP SOLO – Le déclic ?


En mai dernier, sur la route du retour du salon des Imaginales, je disais à mon ami Raphaël que je ne me sentais pas du tout capable de partir en solo. Trop peu sûre de moi, trop anxieuse, trop angoissée à l’idée que quelque chose se passe mal. Trop casanière. Trop attachée à mon confort, à ma routine. Trop stressée, tout simplement.

En septembre, j’ai pris mon sac à dos de 45 litres et j’ai passé 6 jours, seule, en Irlande.

En mai prochain, je reprendrai mon sac à dos de 45 litres et cette fois, je resterai 12 jours, seule, sur l’île d’Émeraude.


Quelque part sur la Wild Atlantic Way en août 2014, en compagnie de deux amies.

Moins de quatre mois entre ma conversation avec Raphaël et mon départ. Moins de deux mois entre cette conversation sur l’autoroute et l’achat des billets d’avion sur le site d’Aer Lingus.
Le déclic ? Je ne sais pas.
Une envie de prendre ma vie en main. De me dépasser. D’avoir des choses à raconter à mes enfants. D’avoir quelque chose à me raconter. De vivre plus intensément. De vivre, tout simplement.

Valider l’achat des billets en juillet, n’a pas été compliqué. Quelques clics, quelques renseignements et c’était fait. Et puis, une fois cette étape validée, comment revenir en arrière ? Impossible d’abandonner. Là, le mélange d’impatience et d’angoisse est arrivé. Les questions aussi.
Serai-je capable de partir une semaine avec seulement deux maigres sacs à dos (celui de 45 litres sur le dos, un petit Eastpak devant pour le bagage à main) ? Serai-je capable de m’orienter, de trouver l’arrêt de bus ? Serai-je capable de demander mon chemin, de réclamer ma chambre à l’accueil de l’auberge ? Serai-je capable de me passer de tous mes repères quotidiens ? De mes certitudes ? De mes habitudes rassurantes ?

Pendant ces deux mois de préparation, mon humeur a sans cesse oscillé entre l’assurance mêlée d’excitation (« Mais oui ! Tu es hyper organisée, tu sais aligner trois mots d’anglais et tu auras toujours ton smartphone en main pour te repérer, chercher la traduction d’un terme inconnu, entendre la voix rassurante d’un de tes proches… ! ») et l’angoisse irraisonnée difficile à contrôler. Les deux dernières semaines avant le départ m’ont trouvée tellement tendue et crispée – intérieurement car consciemment, c’était plutôt l’impatience qui semblait l’emporter – que j’avais sans cesse des douleurs au dessus de la poitrine et dans les épaules à tel point que j’ai bien cru que j’allais faire une crise cardiaque avant mes 30 ans ! Quand je dis que je suis une angoissée un peu autiste qui tient tellement à sa routine quotidienne…
La veille du départ est arrivée, les deux sacs à dos étaient fin prêts. J’ai posé une dernière liste de choses à faire / objets à ne pas oublier sur la table de ma cuisine. Je me suis couchée et les yeux grands ouverts, j’ai attendu que le sommeil s’amène. La nuit n’a pas été très reposante mais finalement pas si agitée que je l’imaginais. 7 heures du matin, après les préparatifs, j’ai jeté un dernier coup d’œil sur le pense-bête et j’ai fermé la porte à clef. Sereine.


Près de Clifden (Connemara) en septembre 2017.

Le train pour Lyon, la navette vers l’aéroport Saint-Exupéry, l’avion pour Dublin, la navette vers le centre ville de la capitale irlandaise… Avec tout ça, l’arrivée dans l’auberge de jeunesse était prévue aux environs de 20h30 heure locale (donc 21h30 heure française). Tout au long de cette journée, au fil des étapes, je me suis sentie de plus en plus détendue, de plus en plus sereine car j’ai su que j’étais capable de gérer tout ce qu’il y avait à gérer et que tout ce qui ne pouvait pas l’être (les imprévus en tout genre) ne devait pas m’atteindre car je n’y pouvais de toute façon rien.

Et toute la suite du road trip s’est déroulée dans cet état d’esprit. Entre sérénité et fierté, j’ai touché du doigt la liberté et le bonheur. J’ai pris sur moi, je me suis dépassée, j’ai évolué.

Je veux recommencer. Je veux aller encore plus loin. Je repars en mai.


Les billets d’avion sont achetés depuis une quinzaine de jours, cette fois, je serai 12 jours complets sur place. Le double. Alors cette fois, où aller ? Comment m’organiser ? Des choses à changer par rapport au premier séjour ? Que prendre dans mon sac ? Que faire sur place ? Je vous explique tout dans de futurs articles dédiés.


Une réflexion sur “ROAD TRIP SOLO – Le déclic ?

  • 26 février 2018 à 11 h 33 min
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    C’est un chouette article, et c’est marrant on arrive à très bien ressentir tes émotions, interrogations, doutes, et la sérénité finale, et ça donne envie de partir aussi. En tout cas oui, tu as de quoi être fière de toi.
    J’ai hâte de lire les prochains 🙂

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