Les Chroniques de MacKayla Lane, Tome 1 : Fièvre noire de Karen Marie MONING
Les Chroniques de MacKayla Lane,
Tome 1 : Fièvre noire
de Karen Marie MONING
J’ai lu,
2009, 414 p.
Première publication (vo) : 2006
Pour l’acheter : Chroniques de MacKayla Lane, Tome 1
Karen Marie Moning, née le à Cincinnati en Ohio, est une romancière américaine, spécialisée dans les romances paranormales et dans la fantasy urbaine. Elle est l’auteur de trois séries de romans, Les Highlanders, Les Chroniques de MacKayla Lane et Les Chroniques de Dany Mega O’Malley qui traitent toutes de personnages dotés de pouvoirs extraordinaires (immortels, fées, druides, guerriers Highlanders). (Wikipédia)
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MacKayla Lane perd sa soeur Alina, victime à Dublin d’un assassinat aussi cruel qu’inexplicable. Devant la mollesse de la police locale, elle quitte le sud des Etats-Unis pour l’Irlande afin de mener sa propre enquête. Elle y découvre que sa soeur y menait une double vie pleine de mystère au milieu de créatures démoniaques.
Série très appréciée des lecteurs, Les Chroniques de MacKayla Lane avait tout pour me séduire : des fées en Irlande. J’étais donc à la fois curieuse et en même temps sceptique car le genre de l’urban fantasy peut offrir autant de belles aventures que de médiocres élucubrations. Finalement, sans être absolument emballée, je suis tout de même assez séduite pour avoir envie de lire la suite dès que possible…
MacKayla – Mac – est une jeune américaine qui, jusqu’à l’annonce de la mort de sa soeur aînée, n’avait que la couleur de son vernis et ses séances de bronzette autour de la piscine à gérer. Alina assassinée alors qu’elle suivait des études au Trinity College de Dublin, notre héroïne veut comprendre et décide de mener sa propre enquête. Débarquée dans la capitale irlandaise, la voilà seule et presque sans défense, face à un monde invisible qu’elle ne soupçonnait même pas.
Je dois bien avouer que toute la mythologie développée autour des fées irlandaises – et des Tuathà Dé Danann – est très séduisante. Karen Marie Moning nous offre assez d’éléments pour attiser notre curiosité mais ne nous dit pas tout, ce qui évidemment, nous donne envie de lire la suite. J’ai aimé son traitement des fées, ces seelies/unseelies qui portent un glamour, une sorte de charme qui cache leur véritable apparence (souvent horrible) aux êtres humains lambdas. Cette ambiguïté propre aux créatures féeriques, toujours à la limite entre le Bien et le Mal, l’attraction/répulsion qu’elles font naître sur leur passage… c’est tout à fait ce que j’aime à leur sujet.

Si j’ai aimé la mythologie mise en place, j’ai en revanche été déçue par le décor utilisé par Karen Marie Moning. On me dit Dublin/Irlande, j’attends d’être transportée sur place. A part la référence à Temple Bar (le quartier ultra touristique rempli de pubs) et le Trinity College (l’université du centre ville, en gros… qui est d’ailleurs en face de Temple Bar), l’auteure ne s’est pas foulée. Je me demande même sincèrement si elle a déjà mis les pieds en Irlande ou si elle a seulement ouvert un guide touristique ?
C’est sacrément dommage, parce que Dublin ce n’est quand même pas que ces deux noms célèbres et le fameux fog. D’ailleurs, les quatre ou cinq fois où j’y suis allée, je n’ai jamais vu le moindre brouillard… la pluie fine oui, le brouillard épais, je demande à voir. Bref. Moi je voulais retrouver des lieux visités, une atmosphère irlandaise sympa et finalement, cette histoire pourrait se dérouler à Paris ou à Sidney, on n’y verrait pas grande différence. Entre nous, même les scènes dans les pubs ne “sentent” pas l’Irlande. Mais c’est une petite déception qui m’est tout à fait personnelle et les tomes suivants offriront peut-être quelques escapades dans la campagne et donc quelques descriptions de paysages vraiment irlandais ?
Finalement, même si je me suis laissée prendre au jeu de ce premier tome – j’ai sincèrement passé un moment sympathique – ma réserve est liée aux deux héros et à la relation qui commence à les lier.
Mackayla est une héroïne acceptable. Je m’attendais à une nana beaucoup plus insupportable alors honnêtement, ça va. Elle ne serait pas ma meilleure amie mais suivre ses aventures n’a pas été désagréable et j’ai même assez aimé son entêtement et les décisions qu’elle peut prendre (la plupart du temps). Mac, ça va.
Par contre le mâle alpha, Jericho Barrons, là, ça ne va pas du tout. Je vous le donne en mille : il est riche (forcément), grand (et très musclé), beau (il porte des costumes italiens hors de prix), charismatique, mystérieux et… taciturne pour ne pas dire violent. Il est très agressif lorsque Mac lui adresse la parole la première fois et… il la suit jusqu’à sa chambre d’hôtel, réussit à entrer et la plaque contre un mur pour la menacer de mort. Et ce héros fait fantasmer. MAIS MAIS MAIS !!!! Pourquoi faut-il que les héros soient toujours des clichés ambulants absolument imbuvables mais comme ils sont très beaux (et riches) et que grâce à l’Amour ils vont devenir de gentils garçons polis, ils font rêver la grande majorité des lectrices ? Mais NON NON NON !!! Dans la vraie vie ce type = psychopathe et personne n’a envie de le côtoyer. Et l’Amour ne le fera certainement pas changer… Vous dire que je ne suis pas sous le charme de Barrons est un euphémisme, je pense que vous l’aurez compris.
Dieu merci, Karen Marie Moning n’a pas basé son premier tome sur la relation qui semble se nouer entre ces deux héros ou en tout cas, pour le moment, il n’y a pas de romance, juste une association de malfaiteurs car chacun peut être utile à l’autre grâce à ses connaissances ou ses capacités. Mais nul doute que leur collaboration se transformera en histoire d’amour dans le futur et je redoute déjà ce moment…
Ce premier tome n’a pas su m’offrir des héros attachants mais a réussi à me retenir grâce aux mystères féeriques qu’il recèle. Je suis curieuse d’en apprendre plus sur la mythologie mise en place par Karen Marie Moning et j’espère qu’en même temps, j’apprendrai à apprécier Mac et Barrons…
C’est une saga que j’ai beaucoup aimée mais ce premier tome ne m’avait pas franchement convaincue. Pour ce qui de Dublin, je n’y suis jamais allée, donc je ne connais pas la véracité de ce que raconte l’auteure mais comme toi Barrons m’avait vraiment laissée de marbre. Un cliché sur pattes et un psychopathe c’est vrai. Après, il m’a un peu plus plu dans les tomes suivants, sans que je sois en extase, donc rien n’est perdu pour toi 🙂
Après avoir vécu quelques mois à Dublin, j’ai lu un des derniers tomes sortis à mon retour pour retrouver cette ambiance particulière de la ville. Cependant, tout comme toi, j’ai été un peu déçue, mais quand je lisais les premiers tomes, je ne m’en rendais pas compte. De plus, malgré quelques tomes déjà lus pour ma part, j’ai toujours un peu de mal avec Barrons.
Toutefois, c’est une série que j’aime encore beaucouppar son dynamisme, son univers, ses touches d’humour.