Dans le couloir de Valentin MATHE, illustré par Amélie CLAVIER
Dans le couloir
de Valentin MATHE,
illustré par Amélie CLAVIER
La Poule qui pond,
2017, p. 44
Première Publication : 2017
Pour l’acheter : sur le site de l’éditeur !
Après des études d’informatique et quelques années d’ingénieur web, Valentin Mathé participe en 2014 à la création de la maison d’édition jeunesse La Poule Qui Pond à Clermont-Ferrand. Il y signe la même année son premier album jeunesse : Le petit Monstre du noir. Il est également auteur de quelques pièces de théâtre.
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Ce qui m’intrigue le plus c’est la porte du voisin d’en face. Jamais personne ne rentre ni ne sort…
Jusque là spécialisées dans les albums pour la jeunesse, les éditions La Poule qui pond, se lancent – avec Dans le couloir – dans le mini roman syllabé destiné aux très jeunes lecteurs (comme première lecture, à partir de 7 ans) ou aux personnes – jeunes et moins jeunes – peu à l’aise avec la lecture.
Une histoire courte (une quarantaine de pages), rythmée par des chapitres brefs qui équivalent chacun à un jour de la semaine, peu de personnages et notamment un héros de leur âge, un léger mystère, quelques illustrations et surtout une lecture accompagnée par des marques et symboles dans tout le texte… voilà ce que vous propose Dans le couloir.
L’histoire est simple, tout comme sa résolution mais le mystère plane et tient en haleine jusqu’au bout. Nul doute que les plus jeunes se poseront tout un tas de questions et imagineront certainement des scénarios assez farfelus pour expliquer ce qu’il se cache derrière la porte d’en face.
J’aime assez l’idée du chapitre qui reprend un jour de la semaine. Non seulement la lecture est ainsi rythmée – et peut alors se faire en suivant les jours de la semaine, un chapitre par soir correspondant au jour dans le livre – mais possède juste ce qu’il faut de répétitions pour que l’enfant-lecteur se sente à l’aise en trouvant quelques mots et tournures déjà croisés.
Je ne suis pas très sensible aux illustrations choisies pour ce mini-roman, je les trouve un peu ternes et ne suis pas très convaincue par les traits offerts aux personnages… mais c’est mon œil d’adulte qui parle. Les enfants perçoivent les choses différemment et ont besoin, il me semble, de traits assez simplifiés – voire « symboliques » – pour mieux comprendre et analyser les choses qu’ils voient.
Quant aux codes employés pour aider à la lecture et à la syllabation, là encore, n’ayant pas de soucis de lecture, je ne suis pas la meilleure testeuse mais il me semble que les éléments adoptés sont assez clairs : deux couleurs sont utilisées alternativement dès que l’on change de syllabe, les lettres muettes en fin de mot sont soulignées et un pont relie deux mots (la dernière et la première lettre) pour indiquer une liaison.
Je suis de ceux qui aiment que le texte soit justifié sur les pages mais ce n’est jamais le cas dans les livres pour enfants, je pense que c’est plus lisible pour eux. La police utilisée – différente de celle de nos livres « adultes » – permet également une reconnaissance plus simple des lettres, sans compter que les caractères sont plus espacés.
Conçu pour les (jeunes) lecteurs « dys- » ou pour les personnes apprenant le français, les livres syllabés sont, je pense, une bonne façon de lire en s’amusant. Tout est conçu pour que l’expérience de lecture soit fluide et agréable. Bien sûr l’intrigue, essentiellement dédiée aux plus jeunes, paraîtra peut-être un peu légère aux plus grands mais elle saura happer tout le monde jusqu’à la dernière page !
Merci à la Poule qui pond pour cette découverte !
La maison d’édition sera présente aux Aventuriales en septembre,
avec notamment Fabienne Cinquin, une de leurs illustratrices !
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Un livre sympa pour les enfants, je le note. *Anne*