Les Autodafeurs, Tome 1 : Mon frère est un gardien de Marine CARTERON
Les Autodafeurs, Tome 1 :
Mon frère est un gardien
de Marine CARTERON
Editions du Rouergue,
2014, p. 322
Première publication : 2014
Pour l’acheter : Les Autodafeurs, Tome 1
Née en 1972, Marine Carteron passe son enfance et son adolescence entre la Bretagne, la Sarthe, la Corse et les Antilles avant de faire des études d’histoire de l’Art et d’archéologie à l’université de Tours. Vivant actuellement en Rhône- Alpes, elle enseigne, tout en profitant de sa petite famille et en noircissant du papier pour les Éditions du Rouergue.
♣ ♣ ♣
A la mort de son père, Auguste part avec sa famille s’installer chez les grands-parents à la campagne. Mais ce qui s’annonçait comme un retour aux sources, se change en une aventure vertigineuse… Car, au détour d’une conversation, Auguste apprend qu’il n’y a jamais eu « d’accident ». Son père a été assassiné par une mystérieuse société secrète, les Autodafeurs.
Leur but ? Le contrôle du savoir et la main mise sur sa forme la plus ancienne : Les livres…. Leur seul adversaire ? La Confrérie ? Son père en faisait partie et Auguste doit prendre la relève. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il va mettre les deux pieds dans un complot d’envergure internationale. Heureusement pour lui, sa petite soeur autiste, Césarine, a décidé de s’occuper de tout ça…
Série qui a rencontré son petit succès sur les blogs et sur Booktube, Les Autodafeurs a su se démarquer. Curieuse, je me suis lancée sans rien savoir de cette histoire et j’ai été très agréablement surprise, aussi bien par l’intrigue que par les personnages qui la portent. Les deux tomes suivants sont d’ores et déjà empruntés et leur lecture est prévue dès que possible !
Les Autodafeurs c’est une aventure qui nous est contée – en tout cas dans ce premier tome – du point de vue d’Auguste, à quelques chapitres près. Auguste est un adolescent un peu maladroit mais qui possède le sens de la répartie et un second degré à tout épreuve. C’était la star de son lycée parisien mais après la mort accidentelle (bien que très louche) de son père, il déménage avec le reste de sa famille chez ses grands-parents en pleine campagne, et l’intégration dans son nouvel établissement scolaire n’est pas aussi probante qu’il le souhaiterait. Relégué au rang du ringard bizarre et pire même, du souffre-douleur des gros durs du coin, Auguste en voit de toutes les couleurs… et c’est sans compter sur les révélations surprenantes au sujet de sa famille et de la mission sacrée de ses ancêtres.
Difficile d’affronter tout ça avec sang froid. Pourtant, notre héros fait toujours preuve de beaucoup d’humour et de recul. Teinté de références à la culture populaire que nous connaissons quasiment toutes et tous (Harry Potter pour ne citer que celle-ci), c’est un narrateur très agréable à suivre. J’avais un peu peur que l’effet journal intime (à la première personne du singulier) d’un adolescent soit un peu lourdingue mais non, Marine Carteron sait équilibrer tout ça, rendant l’ensemble à la fois fluide et crédible. Auguste est un garçon attachant que l’auteure n’épargne pas. J’espère qu’il connaîtra quelques moments plus heureux par la suite.

Quelques chapitres épars sont quant à eux dédiés à Césarine, la petite sœur du précédemment nommé. Haute comme trois pommes, c’est une enfant qui possède pourtant un esprit bien supérieur à la majorité des adultes. La petite est atteinte du syndrome Asperger, autisme particulier qui entraîne notamment des difficultés d’ordre social. Imaginez une petite blondinette portant des couettes mais qui serait le savant mélange de Temperance Brennan (de la série Bones), de Spencer Reid (de la série Esprits criminels) et de Sheldon Cooper (de la série The Big Bang Theory)… vous voyez un peu ?
Les pages qui lui sont consacrées sont donc d’une froideur assez clinique, objectivité extrême oblige mais forçant finalement la tendresse et l’attachement. Parce que derrière les maladresses sociales et les difficultés à exprimer ses sentiments, Césarine est une petite fille troublante de mignonitude. Tous les lecteurs l’adorent et attendent la suite de ses aventures impatiemment !
Ces deux personnages sont indéniablement les points forts de ce premier tome mais l’intrigue n’est pas en reste. Sociétés secrètes, templiers, Histoire de l’Humanité… c’est un peu un Da Vinci Code version adolescente avec un peu moins de religion et d’histoire de l’art là-dedans mais tout de même des secrets vieux de plusieurs millénaires et des missions sacrées pour les membres officiels…
Quand Auguste et Césarine découvrent tout ça, c’est la douche froide et le début des ennuis. Parce que leurs ennemis sont à leurs portes et n’ont pas grand chose à faire de leur innocence et de leur jeune âge. Il va falloir très vite intégrer et digérer les informations… et surtout apprendre à se battre et à survivre. Quitte à sacrifier.
C’est une aventure haletante, sans temps morts. Les informations que l’on découvre en même temps que les personnages sont assez passionnantes et on a envie d’en apprendre plus. Ajoutez à cela des chapitres courts qui se terminent constamment sur de nouvelles interrogations et vous vous retrouvez avec un suspens qui fonctionne extrêmement bien.
Ce premier tome n’apporte pas toutes les réponses à nos questions, loin de là ! Il ne reste plus qu’à lire la suite que j’espère tout aussi haletante et émouvante grâce à ses personnages pour lesquels j’ai dorénavant une certaine tendresse.
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Je l’avais repéré il y a un moment et je n’ai toujours pas pris le temps de le lire 🙁 *Marie*