PS : I love you de Cecelia AHERN

PS : I love you
de Cecelia AHERN
J’ai lu,
2005, p. 415
Première Publication (vo) : 2004
Pour l’acheter : PS : I Love You
Cecelia Ahern (née le 30 septembre 1981 à Dublin, Irlande où elle réside toujours) est une romancière irlandaise. Elle est la fille de l’ancien Premier ministre irlandais (Taoiseach), Bertie Ahern. Ses quatre romans ont tous été des best-sellers. Elle a aussi écrit de nombreuses nouvelles pour des anthologies. Elle est diplômée en journalisme et en communication du Griffith College de Dublin. Cecelia a une grande sœur, Georgina Ahern dont le mari, Nicky Byrne est un membre du boysband irlandais Westlife. En 2000, elle fait partie du groupe pop Shimma, qui finit troisième à la finale nationale irlandaise pour le Concours Eurovision de la chanson. (Wikipedia)
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« Dès que Holly tenait une enveloppe dans sa main, elle sentait son lien avec lui. Les deux fois où elle en avait ouvert une, elle avait le sentiment qu’il était assis à côté d’elle et s’amusait de ses réactions. »
Quand on trouve l’âme sœur, on croit que le bonheur durera toujours. C’est ce que pensait Holly jusqu’à ce que son Gerry ne meure d’une terrible maladie. A trente ans, Holly se retrouve seule, démunie, sans espoir. Mais Gerry lui réserve une ultime surprise. Il lui a laissé dix lettres qui forment une » liste » de choses à accomplir pour réapprendre à vivre. Par-delà la mort, Gerry lui adresse un message d’amour et de courage : elle doit apprendre à être heureuse sans lui, malgré le lien fort qui les unissait. Holly va affronter sa douleur pour réaliser, entre rires et larmes, que la vie vaut malgré tout la peine d’être vécue. Une comédie romantique, drôle et poignante, qui dépeint la vie telle qu’elle est : belle et triste à la fois.
PS : I love you est une « comédie romantique » que j’ai déjà eu l’occasion de regarder plusieurs fois et que j’apprécie car je la trouve assez touchante. Julie m’avait prévenue, le livre d’origine est très différent… il est bien meilleur !
N’étant pas une très grande lectrice de « romance contemporaine », je me suis plongée dans ce grand succès de Cecelia Ahern sans réel enthousiasme mais tout de même avec curiosité. Mais quelle erreur faisais-je là ! L’illustration de couverture et l’adaptation donnent une fausse idée de cette belle histoire, à mon avis car il n’est pas question de romance ici, mais de deuil, d’amitié et de soutien familial. PS : I love you s’est ainsi révélé beaucoup plus impactant et touchant que je le pensais ; j’ai eu les larmes aux yeux à plus d’une reprise et c’est finalement une lecture qui m’a fait du bien, dans une période de ma vie où j’avais besoin d’émotions positives. Bref, pourquoi n’ai-je pas franchi le pas avant ?!
PS : I love you, c’est l’histoire d’Holly. Holly qui fêtera bientôt ses 30 ans mais qui doit déjà affronter une douloureuse épreuve : la perte de Gerry, son mari adoré, suite à une tumeur au cerveau. Perdue, apathique, la jeune femme peine à remonter la pente… mais c’était sans compter sur l’espièglerie et l’ingéniosité de son défunt époux qui, avant de mourir, lui a écrit 10 lettres qu’elle doit ouvrir avec parcimonie : 1 seule par mois ! 10 lettres pour 10 choses à faire, à la manière d’une liste de conseils post-mortem…
Ces ordres de l’au-delà sont tantôt une bénédiction, tantôt un cauchemar pour Holly (le karaoké par exemple) mais dans tous les cas, ils la font avancer. Ce n’est pas sans douleur, ce n’est pas sans période de profond désespoir et de mélancolie, mais la jeune femme reprend le dessus et se surpasse. Elle parvient même à s’étonner elle-même.

PS : I love you c’est ça, c’est l’histoire de cette reconstruction après le deuil. C’est le zoom sur la vie de Holly après la perte de son seul et unique pilier. Ce sont 10 mois relatés en quelques centaines pages mais également de nombreux souvenirs heureux auprès de Gerry.
C’est la première fois que je lis un roman de Cecelia Ahern et ce ne sera sans doute pas la dernière. J’ai trouvé qu’elle écrivait avec énormément de justesse et d’authenticité des sentiments et des émotions qui demandent beaucoup de délicatesse. Je n’ai lu que la traduction française que j’ai déjà trouvée très bonne (alors j’imagine que le texte d’origine est encore meilleur !) car elle a su me happer et me percuter.
Je sanglote très très très rarement dans mes lectures car je suis rarement touchée au point d’en arriver là… avec PS : I love you, je me suis surprise à avoir les larmes aux yeux et à sourire en même temps, à ressentir les émotions de Holly en même temps qu’elle, à vivre à la fois ses chagrins, ses difficultés mais aussi ses joies nouvelles. Cette héroïne est hyper touchante et on ne peut que ressentir énormément d’empathie pour elle, comprendre ses réactions et absorber un peu d’elle au détour des pages.
Je retiens surtout ce moment où, quelques mois après la disparition de Gerry, Holly doit faire face aux bonheurs de ses deux meilleures amies, qui vivent sans doute les plus beaux instants de leur vie. Elle les aime alors elle aimerait partager leur joie mais elle ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie, d’envie et surtout d’injustice. Comment continuer à sourire et à faire semblant alors que pour elle, en elle, rien n’est plus comme avant ?
Outre l’évolution de la jeune femme, on suit également – de plus ou moins loin – le quotidien de son entourage, notamment de ses nombreux frères et soeurs. Eux aussi connaissent les difficultés, les amours déçues, la perte d’un emploi, la trahison… eux aussi ont leurs instants de doute, de peur, de chagrin mais aussi de joie intense.
C’est un peu ce que je retiens dans ce roman. Malgré son thème dramatique et un poil déprimant, il se dégage beaucoup de joie et surtout d’espoir de ces quelques centaines de pages. Parce qu’Holly est constamment entourée de gens qu’elle aime et qui l’aiment en retour : sa famille, ses ami(e)s, ses nouveaux collègues… et chaque jour, malgré les difficultés du quotidien, peut offrir ses instants d’insouciance et de bonheur et parfois ils ne se cachent pas où on l’imaginait. Entre les larmes, les sourires et les rires font leur chemin. C’est clairement une lecture qui m’a fait du bien.
Quant à la comparaison inévitable avec l’adaptation… des différences il y en a, je confirme ! A vrai dire, à part la trame principale, le réalisateur américain n’a pas conservé grand chose du roman original.
Pour commencer, toute l’intrigue se déroule en Irlande, à Dublin plus précisément. Cecelia Ahern est irlandaise, il est donc logique qu’elle est créée une histoire qui prend place dans son pays. Les deux amoureux se connaissent depuis très longtemps, ils étaient au lycée ensemble, c’est donc tout naturellement qu’ils se sont mariés une fois leur diplôme en poche. L’adaptation débute quant à elle à New York, car Holly est une américaine pure souche. C’est lors d’un voyage en Irlande, lorsqu’elle était étudiante en art, que la jeune femme a fait la rencontre de Gerry au milieu d’un parc naturel… je pense qu’il était plus simple pour les américains de s’identifier à des héros vivant à New York et comme la plupart d’entre eux ont des origines irlandaises (l’immigration au moment de la Grande Famine, tout ça…) c’est toujours bien vu, « exotique » et romantique de faire un tour en Irlande (où Gerard Butler erre dans la lande, bien sûr…). Le voyage estival à Galway dans le film est à l’origine un séjour bien plus au Sud et donc au soleil (en Espagne si mes souvenirs sont bons) et ce qui est devenue une escapade en barque sur un lac irlandais est en fait du farniente sur des tapis gonflables au milieu de la mer…
La personnalité de la jeune femme et de ses deux meilleures amies est plutôt bien respectée dans l’ensemble mais là où le livre s’attarde assez longuement sur la grande famille d’Holly, l’adaptation a supprimé pas mal de ses frères et soeurs (si ce n’est tous !). Notre héroïne a des problèmes professionnels dans les deux supports mais encore une fois, le film a choisi une voie beaucoup plus « tape à l’œil » (et irréaliste) que celle qu’avait choisie Cecelia Ahern dans son roman.
Quant à la fin… rien à voir ! L’adaptation se la joue romantique à souhait alors que le texte d’origine opte pour beaucoup plus de réserve, de pudeur et de sensibilité… plus d’authenticité et de crédibilité finalement. Mais ça fait moins rêver le spectateur je pense. Si j’avais lu le livre avant de voir l’adaptation, je n’aurais sans doute pas du tout aimé le choix du réalisateur pour le dénouement… ayant fait l’inverse, j’ai tout de même une tendresse particulière pour cette fin Hollywoodienne mais j’ai également énormément apprécié l’originale !
Si vous avez aimé l’adaptation, ne passez pas à côté du roman d’origine proposé par Cecelia Ahern. Plus authentique, plus réaliste, plus émouvant, c’est un livre percutant qui fait passer par de nombreuses émotions. Prévoyez les larmes… et les éclats de rire !
Le trailer du film, si jamais… 😉
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J’ai adoré le film alors pourquoi pas lire le livre
J’ai adoré le film! Et tu m’as donné envie de lire le livre
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Je me rappelle avoir pleuré comme une madeleine en lisant ce livre. Je crois que je l’ai trouvé encore plus touchant que le film. Ton billet me donne envie de le relire car je l’ai lu il y a longtemps et je ne me rappelle plus de certains passages comme le voyage en Espagne…
Pour l’instant, je n’avais que vu le film et le livre ne me tentait pas vraiment. Tout vient de changer :).
J’ai fait l’inverse de toi, j’ai lu le livre et vu le film ensuite! Et j’ai été très agréablement surprise par le livre, je ne pensais pas autant apprécié 🙂 Mais du coup, je n’ai pas du tout aimé le film!
Ahhhhh, comme je suis heureuse de lire un billet aussi enthousiaste ! Tu n’imagines pas à quel point j’avais peur que tu sois déçue en le lisant !!!
Oui, un roman très sensible et bien meilleur ! Tu comprends mieux mon désarroi quand j’ai découvert le film après avoir pleuré à chaudes larmes à plusieurs reprises pendant ma lecture 🙂 Et la fin hollywoodienne avait été la goutte de trop lors de ma 1ère vision ^^