Le Coin des Images [SPECIAL WILD PAL]
Il y a quelques semaines, je me lançais un défi (Wild PAL) et vous demandais de sélectionner 6 titres dans une liste prédéfinie. Vous avez choisi 2 romans (déjà chroniqués) et 4 textes « graphiques »… que voilà dans ce nouveau numéro du Coin des Images ! Mission accomplie, merci beaucoup pour vos conseils et rendez-vous dans quelques jours pour le deuxième numéro de ce challenge !
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Zombillénium, Tome 3 : Control Freaks de Arthur de PINS.
Dupuis, 2013, 48 pages. Pour l’acheter : Zombillénium, Tome 3
C’est l’effervescence au parc Zombillénium. Envoyé par Behemoth lui-même, le vampire Bohémond Jaggar de Rochambeau est officiellement censé seconder Francis dans sa gestion du parc. Inquiets, les employés s’attendent au pire : ne le décrit-on pas comme un authentique tueur ? D’autant qu’à y regarder de plus près, les motivations de sa venue semblent bien moins anodines qu’annoncées. Sa mission, c’est de faire du chiffre, pour les actionnaires, certes, mais surtout pour Behemoth qui, lui, attend son comptant d’âmes. Francis, ulcéré, est obligé de courber l’échine devant ce consultant tout-puissant, bien décidé à prendre le pouvoir et à pervertir les règles de Zombillénium. Tandis que se préparent pour le parc de sombres moments, Aurélien traverse une mauvaise passe. Déprimé par sa condition d’immortel et par l’absurdité de sa vie… pardon sa mort, il fait un burn out. Et un burn out, chez un démon aussi puissant, cela peut être dévastateur. Retenu in extremis par Gretchen, il évite le pire. Et cela tombe bien, car Gretchen a un projet pour lui…
Si le premier tome avait un coup de coeur dont je me souviens encore, le deuxième opus m’avait légèrement déçue… alors je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec Control Freaks. Si je ne le trouve pas à la hauteur du tout premier, j’ai souri plus d’une fois et suis heureuse de l’avoir lu. J’espère maintenant que le volume suivant ne tardera pas trop à sortir…
Toujours dans le parc, on retrouve les figures qu’on avait pris plaisir à suivre précédemment… et on fait la regrettable rencontre de Bohémond, un vampire séduisant qui veut changer les règles du parc. Le but c’est de faire du chiffre et pour ça, rien de tel que de foutre une belle trouille aux visiteurs… quitte à en tuer un ou deux au passage, histoire d’offrir de nouvelles âmes à Behemoth en apportant un peu de sang frais à l’équipe de monstres. Les syndiqués s’offusquent et montent une mutinerie mais tout finit par se retourner contre eux alors que Francis le boss, ne peut que se soumettre aux changements malvenus. Un vent nouveau souffle sur Zombillénium… à vos risques et périls !
On suit à la fois l’histoire générale du parc et de son avenir plus qu’incertain mais aussi la crise d’Aurélien qui a bien du mal à se contenir. Les deux se mêlent très bien et offrent quelques scènes très amusantes. Si j’avais tout juste esquissé quelques demi-sourires avec le volume 2, là j’ai franchement ri plus d’une fois, et ça fait du bien ! J’ai, de ce fait, largement préféré cette intrigue à la précédente qui m’avait semblé beaucoup trop brouillonne. Ici au moins, on comprend où l’on va et on arrive à suivre sans s’emmêler les pinceaux… et c’est même trop court. Ce troisième volume m’a semblé être un tome assez transitoire qui nous laisse carrément sur notre faim. Encore une fois : à quand la sortie du 4 ?
Côté illustrations, si elles sont très plaisantes, je ne peux pas non plus dire que j’adore. Elles servent parfaitement l’histoire mais elles restent assez éloignées de ce que je pourrais accrocher au dessus de mon lit. De toute façon, contrairement à certains bande-dessinées que l’on achète juste pour le plaisir visuel, Zombillénium est à mon avis plus riche que cela : les illustrations n’ont pas beaucoup de poids sans le texte et celui-ci serait bien fade sans les images qui l’accompagnent… C’est un tout qui fonctionne très bien. Et on en redemande !
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Princesse Sara, Tome 1 : Pour une mine de diamants de Audrey ALWETT et Nora MORETTI, d’après Frances HODGSON BURNETT.
Soleil (Blackberry), 2009, 48 pages. Pour l’acheter : Princesse Sara, Tome 1
Sara, qui a toujours vécu aux Indes, est envoyée dans un pensionnat à Londres pour parfaire son éducation. Elle devient rapidement la star du pensionnat, d’autant que son père lui envoie des lettres surprenantes où il raconte ses investissements dans des mines de diamants. La directrice tente de gâter et flatter son élève jusqu’au jour où deux avoués annoncent la mort du père de Sara.
Très sincèrement, je lorgne ce premier tome depuis… des années. J’ai dû attendre l’opération des 48h de la bd de cette année pour enfin l’acquérir à tout petit prix (1€). Et qu’est-ce que j’ai bien fait !
Comme beaucoup, j’ai découvert l’histoire de la petite Sara grâce à l’anime diffusé sur Arte quand j’étais gamine (souvenez-vous de ce générique qui restait bien en tête…) et puis plus tard, j’ai lu le texte d’origine rédigé par Frances Hodgson Burnett en 1891. Le risque d’une énième adaptation, c’est le bête copier/coller qui n’apporte rien. Alors certes ici, le format bande-dessinée promettait de belles illustrations… mais est-ce que ça allait être suffisant pour ne pas tomber dans la redite et se détacher assez de l’original ? Audrey Alwett ajoute une petite pincée de steampunk à cette histoire, affublant la petite Sara Crewe de domestiques automates, d’une live doll et d’un oiseau mécanique pour la distribution du courrier… et c’est bien trouvé ! C’est un plaisir de redécouvrir cette célèbre histoire pour enfants avec un brin de modernité, juste ce qu’il faut pour ne pas non plus la dénaturer.
Ce premier volume expose les différents personnages (Sara, son père, Miss Minchin et les élèves de son institution pour jeunes filles…) et la situation initiale (Mr Crewe s’en retourne aux Indes alors que sa fille s’installe dans sa nouvelle « maison » et fait connaissance avec ses nouvelles camarades)… et se termine sur l’élément déclencheur : la mort et la ruine du père de la petite princesse. 48 petites pages pour cette mise en place, ce qui peut paraître long mais qui passe en fait très rapidement… et c’est presque trop court ! Il me tarde de trouver le volume suivant pour me plonger à nouveau dans cette triste histoire.
Quant aux illustrations… contrairement à Zombillénium, j’aurais pu acquérir ce premier tome uniquement pour feuilleter les jolies planches qui se suffisent presque à elles-mêmes. Décors, visages, vêtements… les détails sont là et ça me plaît. Les personnages possèdent un petit quelque chose du manga avec leurs très grands yeux expressifs et leurs cheveux sophistiqués. Les teintent utilisées me séduisent également : beaucoup de « roux » dans les scènes intérieures et extérieures ce qui rend le tout assez chaleureux. Pas sûre de retrouver ces couleurs « chaudes » dans les volumes suivants qui seront beaucoup moins heureux…
Un sans faute pour ce premier volume : la réécriture de l’histoire de la petite Princesse est bien trouvée et est ornée de magnifiques illustrations. J’espère que la suite ne me décevra pas !
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Fruits Basket, Tome 5 de Natsuki TAKAYA.
Delcourt, 2003, 190 pages. Pour l’acheter : Fruits Basket, Tome 5
♣ Tome 1 ♣ Tome 2 ♣ Tome 3 ♣ Tome 4 ♣
Tohru, mignonne et courageuse lycéenne, vivait sous une tente dans les bois. Recueillie pour ses talents en matière de travaux ménagers par la famille de Yuki Sôma, un de ses camarades de classe, Tohru vit maintenant entourée de garçons dans une grande maison. Mais ce qu’elle ignore, c’est que la famille Sôma est victime d’une malédiction secrète. Certains de ses membres se transforment, dans des circonstances particulières, en un des douzes animaux du zodiaque chinois ! Avec d’aussi étranges personnages, la nouvelle vie de Tohru va lui réserver de nombreuses surprises.
Des quatre histoires graphiques que vous m’aviez sélectionnées, ce cinquième opus est ma seule déception. Je lirai certainement la suite mais j’avais un souvenir plus heureux de ma lecture des tomes précédents.
Il faut dire que je me suis plongée dans ce volume sans aucun souvenir, ou presque. J’ai bien tenté de me remémorer les grandes lignes de l’histoire en relisant mes anciennes chroniques, mais peu d’éléments sont revenus à ma mémoire. J’ai donc eu beaucoup de mal à me remettre dans le bain et les premières pages ont été plus que chaotiques : j’étais complètement paumée. Et je ne sais plus si j’avais déjà eu quelques difficultés de compréhension précédemment mais là, je trouve que le sens de lecture japonais n’est pas forcément toujours aisé à suivre. Soit j’ai perdu l’habitude (c’est fort probable), soit ce n’est pas toujours très logique, ce qui prête à confusion et c’est bien dommage. Certaines scènes m’ont donc paru encore plus obscures et je crois même que je suis passée à côté de quelques dialogues. D’ailleurs, ça aussi ce n’est pas toujours évident, car on en vient parfois à devoir deviner qui « parle », ce n’est pas clairement indiqué (moi il me faut une bulle avec une petite pointe de flèche qui part de la bouche du personnage, voyez…). Bref. Tout ça a participé à ma déception, je pense ; en tout cas ça n’a pas aidé à ce que je profite pleinement de ma nouvelle plongée dans l’univers de Fruits Basket.
J’ai également été surprise par l’agacement que j’ai ressenti envers les personnages principaux, Tohru en tête. Elle pleurniche et s’applatit quand même beaucoup cette petite non ? Etre gentille, polie et bien élevée c’est bien, mais à ce point-là, c’est quasiment se faire piétiner par les autres. Elle est mignonne mais elle est un peu fadasse la petite, non ? Quant à Kyô et Yuki… ils passent leur temps à se chamailler et semblent constamment bouder !? A la limite du supportable ! J’espère qu’ils évolueront un peu dans les volumes suivants parce que leur comportement est un peu lourd.
Malgré tout, ce cinquième tome, comme les quatre précédents, apporte son lot de bons sentiments et d’émotions. C’est une histoire d’amour filial et surtout d’amitié. C’est plein de tendresse et de douceur… un peu comme les traits des illustrations. A la limite du très féminin d’ailleurs puisque les garçons sont très androgynes, ce qui est souvent le cas avec les mangas. Ce n’est pas désagréable mais je trouve que toutes les figures masculines ont tendance à se ressembler… ce qui n’aide pas, encore une fois, à la bonne compréhension des scènes.
Un tome qui n’apporte pas grand chose, je trouve car un peu répétitif et pas forcément passionnant côté mini-intrigues (bien que celle dédiée au harcèlement scolaire soit émouvante). Malgré tout, les bons sentiments sont bel et bien présents et c’est un peu ce qu’on attend d’un tel manga.
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Chi, une vie de chat, Tome 1 de Konami KANATA.
France Loisirs, 2014, 162 pages. Pour l’acheter : Chi, une vie de chat, Tome 1
Que faire quand on est un mignon petit chaton et que d’un coup, on se retrouve tout seul ? Pleurer ? Ne rien faire ? Attendre ? Non, il y a plus drôle que ça : découvrir le monde ! Du jardin public à la maison, des chaussures au vétérinaire, des balles rebondissantes aux plantes d’appartement… la vie de chat est pleine de joies et de surprises. Et avec Chi, elle l’est encore plus ! Miaaaa…
Chi fait partie des séries les plus connues et les plus appréciées. Je me suis fiée aux bons avis et ai acheté les… 8 premiers tomes ! Autant dire que j’avais plutôt intérêt à apprécier le premier volume. Très jeunesse, la série ne fera pas partie de mes « must-have » mais je suis tout de même heureuse d’avoir enfin tenté l’aventure et je ne regrette pas d’avoir la suite d’ores et déjà à disposition sur mes étagères.
A travers 20 petits chapitres, le lecteur fait la connaissance de ce petit chaton orphelin qui va trouver une nouvelle famille et va devoir s’adapter à son nouvel environnement. Je n’ai pas de chat, n’en ai jamais eus (peut-être un jour j’espère ?) mais ai quand même souvent souri aux situations décrites. De l’apprentissage de l’utilisation de la litière à celui de la rétractation des griffes, la fraiche famille de Chi a du pain sur la planche.
Tout l’intérêt de ce manga réside dans son point de vue puisqu’on découvre tout ça à travers les yeux (ou presque) du chaton (pas mal de choses prennent d’ailleurs leur sens) qui ressent pléthore d’émotions au fil des pages : la peur, la panique, l’abandon, le chagrin puis petit à petit la gratitude, la tendresse… et le bien être ! C’est amusant, touchant… en un mot : mignon !
En revanche, maintenant que tous ces épisodes de la nouvelle vie de Chi nous ont été racontés dans ce premier tome, je me demande bien ce que Konami Kanata a bien pu trouver à nous dire dans la dizaine de volumes suivants ?! J’ai peur que « l’intrigue » s’essouffle… mais on verra bien.
Visuellement, j’ai été très surprise de trouver… de la couleur dans chacune des plus de 160 pages de ce premier tome ! Je suis tellement habituée à parcourir des mangas qui n’ont de la couleur que sur leur illustration de couverture que j’ai été ravie par toutes ces teintes vives. Le dessin est assez simpliste mais l’auteure-illustratrice insiste sur les expressions des « visages » et le message passe très bien, pas besoin d’utiliser beaucoup de mots (d’ailleurs il y a assez peu de texte).
Simple mais très efficace, ce premier tome remplit parfaitement son contrat : touchant et mignon, on en attendait pas plus !
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Il n’y a que Fruit Basket que je n’ai jamais lu. Après Zombillénium est vraiment cool ! Pour ce qui est de Chi ton avis est parfait. C’est simple, efficace et ça fait toujours plaisir de lire les aventures de cette boule de poils. Princesse Sara je n’en ai pas assez lu. Il faut que je me remette à cette série. 😉
Zombillénium me tente bien. Fruit basket, lus en parti. Chi, c’est mignon. Princesse Sarah… Vu quelques épisodes mais pas lus..
Je suis particulièrement intéressée par Zombillénium.
Le Princesse Sarah me tente bien, il a l’air très beau et ça me rappele des souvenirs d’enfance, quand je regardais ça en rentrant de l’école ^^
J’avoue tout, j’avais voté 😛
Raté pour Zombillenium : le prochain tome sera vraiment long à sortir puisque Arthur De Pins se concentre sur l’adaptation cinématographique. En tout cas, j’aime beaucoup cette série.
J’ai la même tendresse via Princesse Sara, alors j’avais hâte de découvrir cette version steampunkée. Je n’ai pas encore lu les deux derniers tomes, les 7 et 8, car je trouve qu’elles délitent trop l’intrigue (la réécriture de l’histoire originelle s’arrête au tome 4).
Ah, pour Fruits Basket, il vaut mieux les lire à la suite, sinon effectivement, on peut vite oublier et donc se perdre et s’ennuyer… C’est l’une de mes séries de mangas favoris, il n’empêche que je n’ai jamais pu saquer Tohru, si ça peut te rassurer 😀 (Et mon chéri pareil !) Quant aux autres personnages… L’un des principaux intérêts du manga, c’est que tout ce petit monde évolue beaucoup. Il y a 23 tomes après tout !
Et comme toi j’espère que la suite de Zombillénium va bientôt sortir… C’est chez toi que j’avais découvert cette BD !