Millénium, Tome 1 : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes de Stieg LARSSON

Millénium, Tome 1 :
Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes
de Stieg LARSSON
Editions Actes Sud (Actes noirs),
2008, p. 575
Première Publication : 2005
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Stieg Larsson, de son nom complet Karl Stig-Erland Larsson, né le (à Skelleftehamn, dans la région de Västerbotten) et mort le (à Stockholm) d’une crise cardiaque, est un journaliste et écrivain suédois connu pour son engagement contre l’extrémisme de droite et le racisme. Publiée à titre posthume entre 2005 et 2008, sa trilogie Millénium le rend mondialement célèbre.
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Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l’écorchée vive vont résoudre l’affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu’il faudrait peut-être taire.
Millénium c’est la série qui a fait le buzz à sa première édition puis à la sortie des différentes adaptations au cinéma… et qui fait à nouveau parler d’elle plusieurs années après avec la publication d’un tome 4 rédigé par un nouvel auteur (Stieg Larsson étant décédé). Il était plus que temps que je me penche sur Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes, premier du nom.
Alors très sincèrement, sans être déçue, je ne suis pas non plus complètement enthousiaste. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais… mais certainement pas à ça. La lecture des tomes suivants – d’ores et déjà dans ma bibliothèque – attendra donc quelques mois ; je n’en fais pas une priorité. En revanche, je vais essayer de visionner une adaptation (au moins la suédoise, qui est semble-t-il meilleure) dès que possible.
La première centaine de pages peut déstabiliser. Stieg Larsson prend le temps de placer ses pions, ce qui peut paraître un peu long et surtout, ce qui perd un peu le lecteur dans plusieurs intrigues et niveaux de lecture. En bref : on ne sait pas trop où on va. Passé ce cap, les choses s’éclaircissent et le suspens prend le pas… les pages se tournent sans trop de difficultés bien que la dernière partie de ce premier tome m’ait un peu moins intéressée.
On va donc suivre, globalement, deux histoires principales (et d’autres, liées à d’autres personnages) qui vont s’entremêler. Tout commence avec Mikael Blomkvist qui vient d’être condamné à quelques mois de prison pour diffamation envers Wennerström, un puissant homme d’affaire crapuleux. Pour étouffer l’affaire, même s’il ne compte pas en rester là, le journaliste de Millénium s’efface du devant de la scène et s’empare d’un autre cas. Il est pour cela payé par Henrik Vanger qui lui promet une grosse somme d’argent… et de quoi faire tomber Wennerström, seulement si Mikael accepte de plancher sur le mystère pendant un an complet. Et c’est cette enquête qui va nous occuper le plus longtemps… et tant mieux parce que tout ce qui touche à Wenneström ne m’a que très peu passionnée, j’étais donc presque déçue de la résolution de l’enquête de Vanger alors qu’il restait encore plusieurs grosses dizaines de pages… dizaines de pages dédiées à ce fameux homme d’affaire crapuleux.
L’enquête Vanger semble vouée à l’échec. L’affaire remonte à plus de 40 ans et malgré des milliards d’heures de recherche, tous ceux ayant tenté de la résoudre se sont cassés les dents. La jeune Harriet, 16 ans, nièce de Henrik Vanger, a disparu de l’île sur laquelle elle vivait, un après-midi, alors qu’une soixantaine de personnes étaient rassemblées sur les lieux. Bloquée par un important accident de la route, la seule voie reliant l’île au continent était alors impraticable. Mais Harriet a réussi à s’évaporer et Henrik est persuadé qu’elle a été assassinée… mais par qui ? Au fil des semaines, Mikael met le doigt sur quelques détails que personne n’avait remarqué et par des moyens très détournés, il parvient à avancer… ce qu’il découvre le laisse sans voix, et nous aussi !
Pour le coup, ce huis-clos qui déterre de sordides histoires de famille est assez bien mené. Un bon suspense se met en place et je n’ai eu aucun mal à tourner les pages pour en apprendre toujours un peu plus et avoir le fin mot de l’histoire. Malheureusement, si j’ai apprécié le mystère et l’enquête en elle-même, je trouve la conclusion un peu « décevante » parce que finalement, on s’en doutait et ce n’est pas si extraordinaire. J’ai vu plus surprenant en matière de thriller.

Vous me direz peut-être que ce qui fait l’intérêt de cette saga, ce sont ses personnages… et je suis assez d’accord. L’enquête est menée par Mikael le journaliste « déchu » et il est rejoint plus tard par la jeune Lisbeth Salander, une enquêtrice hors du commun. Tous deux sont des personnages intéressants et bien développés. On apprend à les connaître chacun de leur côté en premier lieu, ce qui peut parfois sembler un peu longuet et ne pas avoir grand intérêt mais qui permet de mieux les cerner et d’avoir de nombreuses informations sur leur histoire personnelle respective. Autrement dit, grâce à tous ces détails, le lecteur peut, sinon s’attacher à eux, au moins avoir l’impression d’avoir une bonne vision de leurs personnalités.
Mikael, que l’on voit davantage dans ce premier tome, est un homme brillant. Je ne suis pas sûre de l’avoir vraiment apprécié, mais au moins, il ne m’a pas déplu. Il a sa part d’ombre et de lumière, comme tout le monde, mais c’est un homme bon, sur lequel on peut compter et qui accorde une grande importance à l’intégrité de son métier de journaliste… jusqu’à sa rencontre avec la famille Vanger.
Lisbeth est définitivement la figure la plus marquante de cette histoire. Le mystère qui entoure son passé et sa personnalité un peu renfermée, font d’elle une héroïne qui intrigue… et qu’on n’oublie pas de sitôt ! Adolescente difficile et sous tutelle, la jeune femme désormais âgée de 24 ans, continue à faire croire qu’elle est, sinon folle, au moins attardée. Mais derrière son mutisme calculé se cache un esprit brillant et un cerveau capable de réfléchir et de s’adapter rapidement à chaque situation. Et heureusement que Lisbeth est une forte tête car elle vit et subit des situations plus que difficiles qui anéantiraient plus d’une jeune femme… Un peu étrange, un peu antipathique, cette héroïne se révèle finalement très touchante sous ses airs agressifs et si je lis un jour la suite, ce sera essentiellement pour en savoir plus sur elle et son avenir.
Bien d’autres personnages gravitent autour de ces deux héros, mais impossible de tous les citer et de vous parler de chacun d’entre eux. Vous vous y perdriez. Malgré tout, rassurez-vous, vous ferez bien la distinction entre chacun d’entre eux au moment de votre lecture… seuls peut-être les membres de la famille Vanger méritent une attention un peu plus marquée car ils sont nombreux – hommes et femmes -, beaucoup sont morts au moment de l’enquête mais étaient en vie au moment de la disparition de la jeune Harriet donc ont leur importance et tous – ou presque – sont assez antipathiques… Chacun a une place bien défini et un rôle à jouer à un moment de l’histoire, qu’il s’agisse de faire avancer le mystère de la disparition de l’adolescente ou qu’il s’agisse d’un personnage vraiment secondaire, uniquement là pour intervenir dans la vie d’un de nos héros. Bref, il y a du monde.
L’épaisseur et la densité de ce premier tome (et des suivants d’ailleurs !) me repoussaient un peu. Finalement, malgré la longueur du texte (quasiment 600 pages en grand format), je n’ai pas peiné à le lire. C’est même assez fluide et agréable à lire. La traduction est plutôt bonne, il me semble. Et s’il n’y avait pas eu quelques longueurs – entièrement dues à mon désintéressement de l’affaire Wenneström -, je pense que je n’aurais eu aucune petite baisse de rythme.
Les hommes qui n’aimaient pas les femmes est un premier tome complet qui ne manquera pas de vous intriguer grâce à son enquête centrale sous forme de huis-clos. Malgré tout, j’avais entendu tant de bien sur cette trilogie que je ne peux m’empêcher d’être un peu déçue par le dénouement de l’intrigue, pas si surprenant… Cela dit, les deux héros – et notamment Lisbeth Salander – méritent le détour et me donnent presqu’envie d’ouvrir le deuxième tome… un de ces jours !
J’avais beaucoup aimé ce roman. J’ai eu la chance de le lire, alors qu’il n’était pas encore devenu un phénomène, du coup je n’en attendais pas monts et merveilles, je l’ai donc d’autant plus apprécié. Le début est certes un peu longuet, mais l’ensemble m’a beaucoup plus, ça me donne envie de le relire.
J’ai lu la trilogie il y a plusieurs années, effectivement le tome 1 est un peu lent mais l’intérêt principal de la série c’est bien Lisbeth, personnage fort s’il en est !
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Je suis justement en train de relire ce tome 1. J’avais lu la trilogie il y a 6 ou 7 ans, et comme je viens de l’avoir (à l’époque je l’avais empruntée) plus le tome 4 un peu en avance pour mon anniversaire, je me replonge dedans.
J’avais beaucoup aimé à ma première lecture. Il est vrai que le tome 1 est lent à démarrer mais Larsson pose son contexte, ce qui va être important pour la suite de la série (cela dit, les considérations politico-financières suédoises sont parfois un peu galère à suivre). Le point fort de Millenium ce sont effectivement ses deux personnages principaux, particulièrement Lisbeth que j’adore ! D’ailleurs, si je me souviens bien, les deux tomes suivants se concentrent plus sur elle et son passé 🙂
Je trouve que Millenium changeait un peu à sa sortie des polars que l’on connaissait en France.
Je suis une grande fan de Lizbeth Salander :).
J’ai aussi les trois dans ma bibliothèque et je ne les ai jamais ouvert ! Et je ne sais même pas expliquer pourtant… Par contre, j’ai vu l’adaptation suédoise qui m’avait bien emballé ! Je n’ai pas vu les autres mais aux dires de mes proches, la suédoise est bien meilleure !
Pas moyen pour cette série : mon grand-père m’a passé la trilogie, et je ne me suis jamais décidée à l’ouvrir ^^ Elle ne m’attire pas et ton billet me conforte dans mon choix 😉
mon chéri m’avait gentiment acheté le 1er tome au moment où la série buzzait car j’avais très envie de le lire… J’avais été super décue, je n’avais même pas terminé le bouquin ! Peut-être que j’accrocherais plus maintenant mais j’avoue que ton commentaire me conforme plutôt dans mon avis ^^’