[J’AI TESTÉ…] Damien Rice, Le PAL et Jane Eyre
Il n’y a pas que les livres dans la vie.
Je ne vais pas souvent au cinéma ou visiter des expositions mais ça m’arrive. Par contre, j’essaye de faire des concerts régulièrement et je dévore quelques séries sur mon petit écran.
Je n’aurai peut-être pas souvent des sujets à traiter mais au lieu de garder mes impressions pour moi, je me suis dit que vous pourriez être intéressés si je vous les livrais sous une forme raccourcie et en les rassemblant dans un seul et même article.
Pas de jour particulier pour la publication de ce nouveau « rendez-vous » que j’ai baptisé sans aucune originalité « J’ai testé », juste quand j’aurai l’envie et la matière pour le faire.
Damien Rice dans un théâtre gallo-romain
Chaque année, l’arrivée de l’été à Lyon annonce sinon la canicule (vive les 40° ressentis 45 au milieu du béton !) au moins le festival des Nuits de Fourvière. Pendant plusieurs semaines, les musiciens, humoristes, danseurs, comédiens et acrobates se succèdent sur cette scène un peu hors du commun qu’est l’ancien théâtre gallo-romain. En plein air, la configuration des lieux et l’acoustique sont un peu magiques. De quoi vivre des concerts inoubliables.
L’année dernière je faisais une croix sur ma liste de « grands » à voir puisque je passais 1h30 à deux mètres de Billy Gibbons et de ses solos de guitare hyper bien rodés (ce n’est pas ma vidéo, j’étais un peu plus à droit, au deuxième rang). Cette année, accompagnée de ma « confidente spéciale Irlande » Claire (qui était aussi là pour ZZ Top l’année dernière d’ailleurs !), nous avons préféré la douceur et l’émotion du petit-par-la-taille-mais-grand-par-le-charisme (et irlandais, de surcroît) Damien Rice qui nous a emportées sur notre petit nuage pendant quasiment deux heures.
Très sincèrement, j’avais un peu peur que le concert soit court (1h – 1h15) car les vidéos des concerts complets disponibles sur Youtube durent rarement plus. Et finalement, après une petite surprise en toute première partie (deux très jeunes filles – amies de Damien Rice, tsssss…. – sont venues nous chanter-jouer deux morceaux) et la vraie première partie d’une grosse demi-heure proposée par Mariam the Believer (bizarre mais pas dénué d’intérêt), celui qu’on attendait avec impatience s’est montré (vers 22h10) et est resté sur scène jusqu’à la dernière minute autorisée par la ville, jusqu’à minuit.
Seul sur scène, généralement uniquement accompagné de sa guitare, l’irlandais prend toute la place et jamais l’ennui n’a pointé. Très intense en émotions, les morceaux étaient parfois entrecoupés de discussions plus ou moins longues et plus ou moins en français avec le public. L’occasion de constater que Damien Rice a le sens de l’humour, qu’il maîtrise notre langue et la parle avec un accent particulièrement adorable (vous ai-je déjà dit que j’étais complètement sous le charme ?). Au deuxième rang (cette année encore), j’ai pu profiter pleinement du sourire et des beaux yeux clairs du troubadour. ET C’ÉTAIT VACHEMENT BIEN. Parfait même.
J’ai aimé le fait que Damien Rice soit détendu et que son show ne soit pas parfaitement cadré avec une setlist bien définie. Apparemment, il fait un peu selon l’envie et l’ambiance du moment ce qui accentue encore un peu plus le côté interaction avec le public, concert unique et inoubliable. Franchement, un de mes plus beaux concerts (et pourtant, en 28 ans, je peux vous dire que je commence à en avoir fait un paquet !).
Le PAL, 50 hectares d’aventures dans l’Allier
50 hectares, plus de 25 attractions, plus de 600 animaux (organisation de plusieurs goûters et spectacles au fil de la journée).
Tous les étés, quand j’étais plus jeune, la tradition c’était de passer une journée – en famille et avec les amis – au parc le PAL, joyau perdu au milieu de l’Allier. Petite et surtout adolescente, je passais la journée aux attractions, multipliant les tours de « Tigre » et de « bûche », pressée d’arriver, courant pour avoir une place sur le petit train qui nous amène jusqu’au milieu du parc. Et puis en vieillissant, la tendance s’est inversée. Maintenant, c’est deux ou trois attractions (de « vieux ») le matin en arrivant et le reste de la journée est dédié aux animaux : spectacles, goûters, promenades dans le parc animalier.
Petit parc est devenu bien grand. Chaque année des améliorations et des agrandissements sont mis en oeuvre. Le résultat est vraiment agréable, pour petits et grands. Les familles peuvent même séjourner dans des « lodges » depuis quelques années maintenant – petites cabanes chics installées au milieu de la pleine africaine et à côté du lac des hippopotames – qui rencontrent un énorme succès (je crois que les réservations sont quasiment complètes d’une année sur l’autre).
Le parc est hyper bien entretenu, qu’il s’agisse des attractions en elles-mêmes, des décors, des plantes, des petites allées ombragées ou même des toilettes (importants les toilettes, j’ai dû tester quasiment tous ceux installés dans les 50 hectares, et il y en a un paquet !). Des jeunes sont embauchés chaque été pour tenir les stands, les attractions et pour l’entretien des lieux (sympa comme job d’été non ?) et les résultats sont là. Un parc propre, c’est indispensable.
Bon, je vous l’ai dit, avec l’âge, moi ce qui m’intéresse le plus pendant ma journée au PAL, ce sont les animaux. Pour faire le tour complet du parc animalier, comptez 3 heures de promenade. Des chimpanzés aux tigres en passant par les suricates et les tapirs. Le PAL compte de nombreuses naissances chaque année, les plus emblématiques de ces derniers mois : deux petits tigrons mâles, un hippopotame, deux éléphanteaux, une portée de chiens des buissons… Je pourrais passer des heures à observer chaque petite (ou grosse) bestiole. Je suis fascinée. Mais ce qui m’émerveille le plus et ce que je ne rate pour rien au monde à chaque fois, c’est le spectacle des rapaces (cf la vidéo qui date un peu, le spectacle a bien changé depuis, il est plus long et beaucoup plus varié… il se termine par un lâché d’oiseaux très différents les uns des autres, sublimes). Je vous le dis, si un jour je suis réincarnée en animal, c’est en faucon ou rien.
Jane Eyre, une autobiographie sur Youtube
Youtube a la cote. On y trouve tout et n’importe quoi. Et parfois on a des surprises plus ou moins bonnes. Il y a plusieurs mois (années ?) déjà, j’avais découvert la réécriture moderne d’Orgueil et préjugés en mini-épisodes, j’avais adoré et je ne peux que vous conseiller. Sur le même modèle, la modernisation d’Emma (également d’après l’oeuvre de Jane Austen) m’avait un peu moins emballée, mais j’avais tout de même apprécié. Ainsi, lorsque j’ai mis la main sur la web-série Jane Eyre, réécriture moderne de l’oeuvre de Charlotte Brontë, j’étais joie. Mais j’ai assez vite déchantée, malheureusement.
Si les web-séries citées précédemment possèdent une réalisation assez pro (le rendu est visuellement travaillé), celle-ci part sur un aspect amateur : l’héroïne est une jeune femme lambda qui se filme dans sa chambre et nous raconte sa vie façon journal intime. Le côté naturel est sympa mais bon, il faut avouer qu’on s’ennuie quand même beaucoup plus vite ici et que c’est quand même moins agréable à regarder (dit la nana qui se filme dans sa chambre pour parler de livres et qui n’offre pas du tout un rendu pro).
J’ai, en outre, eu un peu de mal à m’attacher à cette Jane Eyre, je n’avais pas vraiment d’atomes crochus avec l’actrice (alors que j’ai tout de suite été convaincue par celle qui joue Elizabeth Bennet). Heureusement, au fil des épisodes, l’empathie se créé et j’ai tout de même pris plaisir à suivre les aventures de la jeune femme. Les évènements du livre sont bel et bien présents et plutôt bien amenés, par contre, j’avais oublié à quel point Jane passe du temps hors de la demeure de Rochester ! Finalement, il y a beaucoup plus d’épisodes chez ses cousins et ses nouveaux amis qu’auprès d’Adèle et de son père. Et c’est une petite déception. Je n’avais pas souvenir que c’était aussi disproportionné dans le roman de Charlotte Brontë mais peut-être que si (il faudrait d’ailleurs que je me replonge dedans, pour la troisième fois depuis mes 13 ans).
Si je n’ai pas toujours été très fan de l’actrice principale – surtout lors de ses débordements d’émotions un peu trop disproportionnés – j’ai en revanche relativement apprécié les secondaires, notamment Grace Poole (qui prend un peu la place de Alice Fairfax – qui n’existe pas dans cette version). Rochester est quant à lui plutôt bien choisi à mon goût bien qu’il manque un peu de charisme pour être à la mesure du personnage littéraire. Mais c’est pas si mal.
J’ai finalement dévoré la centaine d’épisodes (qui durent entre 3 et 25 minutes selon les évènements abordés) assez rapidement et sans déplaisir. Ce n’est pas la meilleure adaptation du genre présente sur Youtube mais c’est pas si mal et ça permet de redécouvrir l’histoire de Charlotte Brontë sous un nouveau jour. Par contre, la conclusion – dont je garde un excellent souvenir grâce au livre – m’a ici semblé bien fade et bien décevante. Dommage.
Alors, que pensez-vous de ce nouveau petit « rendez-vous » ?
Intéressés ou pas du tout ?
La prochaine fois je vous parlerai d’un autre concert des Nuits de Fourvière et de quelques films.
J’adore ce type d’article 🙂 Je connais bien ce parc d’attractions, j’y allais aussi beaucoup petite. Maintenant j’emmène aussi mes enfants à Vulcania, j’aime particulièrement l’attraction Abyss Exlorer http://www.vulcania.com/animation/abyss-explorer/ mais je trouve aussi les animations découvertes parfaites pour les petits. On peut toujours dire mais il y a de quoi faire en Auvergne !
Et merci pour la petite vidéo de Damien Rice, je suis fan 😉 .
Ping : [CHALLENGE] Irlande et littérature irlandaise - Bazar de la Littérature
J’ai enfin trouvé le temps de lire ton article. J’aime beaucoup ce nouveau concepts d’article c’est très intéressant. Du coup j’ai envie d’aller au zoo voire tous ses animaux.
Je ne connaissant pas du tout ses web-série, je vais aller y faire un tour de ce pas.
Très sympa ce rendez-vous !! Tu donnes envie de découvrir Les Nuits de Fourvière et le PAL… Les web-séries me font de l’oeil (je suis fan de Jane Austen et j’apprécie beaucoup Jane Eyre), mais j’ai un peu peur de ne rien comprendre !
Merci ! Si ça peut te rassurer, la plupart des mini-séries sont sous-titrés au moins en anglais (et même en français pour la modernisation d’Orgueil et préjugés). Ce qui est pas mal, c’est que même si on ne comprend pas toujours tout (je ne suis pas bilingue, loin de là), on connaît déjà les intrigues et les acteurs parlent assez distinctement pour que ce soit compréhensible. Il ne faut pas que la compréhension te bloque. Tente Lizzie Bennet diaries, je suis sûre que ça va te convaincre. 🙂
Chouette cet article ! Je découvre une nouvelle websérie (même si tu as été assez déçue, je suis curieuse de voir la modernisation de Jane Eyre, un de mes personnages littéraires préférés) et un nouvel endroit qui me donne envie de faire le voyage dans cette partie de la France que je ne connais pas encore.
Et de me faire redécouvrir Damien Rice, j’en étais fan quand j’étais au lycée et puis je l’ai oublié. Grâce à toi, je suis retournée écouter ses chansons sur Youtube et j’aime toujours autant 😉
Je te souhaite une bonne fin d’après midi 🙂
Un grand merci pour ce commentaire. Je suis contente que l’article plaise et surtout qu’il soit à l’origine de (re)découvertes.
C’est un peu le but. 🙂
Le point positif de la modernisation c’est qu’elle donne envie de se tourner vers le texte d’origine, qu’on l’ait déjà lu ou que l’histoire soit une totale découverte.
Merci encore pour ton passage !
Magnifique ce petit parc et les spectacles de fauconnerie j’adore
Saurais-tu par hasard où l’on peut faire des stages de fauconnerie de quelques heures (voire quelques jours) pour apprendre les rudiments ?
Chouette article !!! Le PAL m’a fait penser à Pairi Daiza en Belgique <3 Si un jour tu as l'occasion d'y aller, fonce, ce lieu est un petit bijou pour les animaux et l'atmosphère qui s'en dégage !!!
Merci beaucoup pour ce retour positif ! Je ne savais pas du tout si ça allait intéresser les gens… apparemment si alors je suis contente ! Je rédigerai un autre numéro un de ces jours. 🙂