Trois souris… de Agatha CHRISTIE
Trois souris…
de Agatha CHRISTIE
Le Livre de Poche,
2008, p. 126
Première Publication : 1948
Pour l’acheter : Trois souris…
Agatha Christie (1890–1976) est la reine incontestée du roman policier classique. Elle publie son premier roman en 1920 et sa prodigieuse production littéraire fait d’elle l’un des auteurs les plus lus à travers le monde.
♣ Le Crime de l’Orient-Express ♣ Le Meurtre de Roger Ackroyd ♣
♣ La Mort dans les nuages ♣ Mort sur le Nil ♣
♣ ♣ ♣
Dans l’obscurité d’une maison endormie, un cri déchire le silence… Un crime vient d’être commis… Ainsi se lève le rideau sur l’un des plus grands succès de la scène internationale, « La Souricière », qui tient l’affiche sans interruption depuis plus de cinquante ans. Adaptée par Agatha Christie d’une nouvelle écrite en 1947, jouée pour la première fois à Londres en 1952, cette mésaventure de trois petites souris porte la marque de son auteur : humour et coups de théâtre sont au rendez-vous. Et comme tous les grands maîtres du suspense, Agatha Christie préférait que ses spectateurs ignorent la clef de l’énigme avant de pénétrer dans le théâtre…
Cette année 2014 a été pour moi assez riche en polars, notamment grâce à la célèbre Agatha Christie que l’on n’a plus besoin de présenter. Très prolixe, la reine du crime a publié des dizaines d’ouvrages, généralement des romans n’excédant pas les 300 pages.
Son travail de romancière est légèrement différent avec ce Trois souris qui prend la forme d’une grosse nouvelle (une centaine de pages dans mon livre de poche) car il s’agissait initialement d’une pièce diffusée sur les ondes de la BBC en 1947 suite à la commande de la reine Mary (grand-mère de l’actuelle reine Elizabeth). L’histoire perdure encore à ce jour sous la forme d’une pièce (La Souricière), jouée à Londres depuis 1952 et ce, sans interruption.
Inutile donc de tenter de vous convaincre de la qualité de cette courte intrigue, les informations précédentes s’en chargent parfaitement.
Comme d’habitude avec Agatha Christie, le huis-clos est de mise. Point de train ou de bateau de croisière ici mais une nouvelle pension de famille dans la campagne anglaise, paralysée par de fortes chutes de neige. Les propriétaires et leurs quelques clients sont coincés dans le bâtiment et évidemment, l’un d’entre eux est coupable d’un meurtre Londonien survenu quelques heures plus tôt.
Je me répète à chaque fois que je lis et chronique un Agatha Christie, mais le huis-clos c’est idéal pour une enquête. Chacune des figures présentes peut avoir le profil du coupable, chacune d’entre elles est donc soupçonnée à un moment ou à un autre de l’intrigue.
Moins nombreux que dans les romans de l’anglaise, les personnages sont toujours aussi bien croqués. Pourtant présentés en quelques phrases descriptives et évoluant sous les yeux des lecteurs grâce à leurs quelques interventions, ils semblent avoir une vie propre, ne souffrent d’aucun manque (ou presque), sont finalement particulièrement palpables. Le lecteur sait ainsi se repérer et placer chacun d’entre eux sur « une ligne de culpabilité ». Machin a tel passé et tel comportement, il pourrait bien être l’assassin recherché… oui mais trucmuche s’est rendu à Londres au moment du meurtre et a un bon mobile… le lecteur peut soupçonner tout le monde car tout le monde a quelque chose à cacher et tout le monde semble plus ou moins relié à la victime. Alors, qui du jeune Christopher Wren, de l’étrange Mr Paravicini ou de la détestable Mrs Boyle tire les ficelles ? A moins qu’il s’agisse d’un coup de l’un ou l’autre (ou des deux ?) propriétaire(s) ? Saurez-vous trouver le coupable avant la révélation des dernières pages ?
Pour ma part, et comme d’habitude j’ai envie de dire, je me suis laissée berner. Mais j’aime bien ça. C’est toujours un plaisir de se laisser porter par l’enquête, de soupeser le pour et le contre, de mettre en place des scénarios, de changer complètement de voie quand un nouvel indice arrive, être sûr puis douter deux pages plus tard… J’adore ce jeu de piste et même si je suis navrante de naïveté, ça m’amuse ; la chute n’en est que plus surprenante !
Pas besoin d’en dire plus sur ce court texte qui, malgré sa brièveté, nous emporte sans aucun problème entre ses lignes. Partant d’une comptine anglaise (comme pour Les Dix petits nègres), Trois souris met en place un puzzle moins complexe que dans les romans de l’auteure mais la reine du crime continue à nous surprendre. Vivement que j’en lise un autre !
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J’ai toujours trouvé l’oeuvre d’Agatha Christie bien plus forte que celle de Conan Doyle. Lorsque Sherlock Holmes donne la solution d’une énigme, ça peut être en faisant appel à des informations que le lecteur ne possède pas (un poison rare indou, etc.) tandis que lorsque Poirot donne la solution, on se rend compte qu’on a eu tous les indices nécessaires pour aboutir aux mêmes conclusions que lui au fil de notre lecture et… on ne l’a pas fait !
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Ça me dit grandement de le lire, et ça me dirait encore plus de voir la pièce avant! 🙂
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J’ai aussi lu et chroniqué ce livre. J’ai adoré le huis-clos, les personnages, le cadre, la simplicité du texte. Mais j’ai trouvé dommage qu’il soit si court et qu’il n’y ait pas les héros habituels d’Agatha Christie.
Je ne sus pas très romans / nouvelles policières mais les rares que j’ai lues étaient des valeurs sûres (Agatha Christie ou Mary Higgins Clark) 🙂
je sais que je ne serai jamais déçue avec Agatha Christie, j’en ai lu plu d’une cinquantaine 😉
Agatha Christie est une de mes auteurs préférés et j’avais bien aimé cette pièce, bien concentrée en suspense et un huis clos assez prenant.