Il était une fois, Tome 5 : La Jeune fille à la tour de Eloisa JAMES
Il était une fois, Tome 5 :
La Jeune fille à la tour
de Eloisa JAMES
J’ai lu Pour Elle (Aventures & Passions),
2014, p. 412
Première Publication : 2013
Pour l’acheter : Il était une fois, Tome 5
Diplômée de Harvard, spécialiste de Shakespeare, Eloisa James est professeur à l’Université de New York. En parallèle elle écrit des romances historiques à succès.
♣ ♣ ♣
De passage à Londres, le duc de Kinross succombe au charme de la ravissante Edith Gilchrist. Parée de toutes les qualités nécessaires à une épouse, elle joue en prime divinement bien du violoncelle. Quelques baisers volés leur promettent déjà mille délices. Pourquoi faire traîner les fiançailles ? Le mariage est rondement célébré. Mais, contre toute attente, la nuit de noces se passe mal. La jeune femme s’isole dans la plus haute chambre du château de Craigievar. Et Gowan se retrouve face à un sacré défi : conquérir le coeur et le corps de la Belle de la Tour… sa duchesse.
Série que je souhaitais découvrir depuis un moment déjà, Il était une fois promet de revisiter un conte par volume. Ce cinquième tome laissait ainsi présager une réécriture de Raiponce (Rapunzel)… pourquoi pas ?
Malheureusement, j’ai bien vite constaté que le rapport au conte de fée était bien faible, voire inexistant. La déception passée, j’ai continué ma lecture pour ce qu’elle est : une romance historique pas très intelligente et originale, bourrée de défauts… mais un minimum divertissante. Et finalement, le divertissement c’est ce que recherchent généralement les lecteurs du genre…
Qui dit romance historique dit jeune femme un poil rebelle et beau mâle écossais. Je schématise exagérément mais si on y regarde d’un peu plus près, c’est quand même souvent le cas, non ? Les deux héros ne m’ont ici ni complètement déplu ni particulièrement emballée.
Edith (qui préfère qu’on la surnomme Edie) n’a pas encore la vingtaine mais dans l’Angleterre de la première moitié du XIXe siècle, ne pas encore avoir fait son entrée dans le monde à cet âge-là relève de la rébellion. A vrai dire, la demoiselle n’est pas une romantique rêvant du grand amour, c’est une musicienne accomplie qui préfère jouer du violoncelle plutôt que s’apprêter pour un bal. Malgré tout, elle est consciente que son rang la destine à se marier un jour avec un bon parti. Mariage de raison sans amour, elle l’accepte tant que son futur époux la laisse travailler sa musique en paix plusieurs heures par jour. Cette description de la personnalité de la demoiselle est plutôt engageante et elle me plaisait assez au début. Je trouve malheureusement qu’elle n’évolue pas dans le meilleur sens et tend à agacer au fil des pages.
Gowan, duc de Kinross, est quant à lui écossais et donc assez macho et ronchon de nature… ce qui semble plaire à ces dames (et aux lectrices). Je ne comprends toujours pas cet attrait pour ce genre de héros mais je crois que je ne le comprendrai jamais. Le fantasme du mec un peu bestial en kilt… mouais. Par contre, le héros a aussi un côté plus « civilisé », attentionné et même tendre ce qui équilibre l’ensemble. Par contre, le coup de l’écossais encore puceau à plus de 20 ans en 1824… Mouais mouais mouais. Je suis hyper sceptique. Mais a priori, ça doit faire fondre l’héroïne (et les lectrices) car doit le rendre plus « fragile » et donc plus touchant. Je reste perplexe mais je suis une râleuse, c’est bien connu ! En revanche, même si je ne suis pas sous le charme de cette personnalité, je reconnais qu’elle reste cohérente de la première à la dernière page et c’est plutôt appréciable.
L’histoire d’amour entre ces deux-là s’annonçait plutôt pas mal, partant sur la base d’un mariage arrangée pour lequel Edie s’est résignée. Les sentiments auraient mérité plus de pages pour se développer et s’étoffer mais c’est une remarque de la part d’une lectrice qui ne croit pas au coup de foudre et qui ne trouve donc aucune crédibilité aux échanges de vœux et aux promesses d’amour éternel dès le premier jour. J’ai donc du mal à croire à (et donc à me sentir impliquée dans) ces romances expéditives et La Jeune fille à la tour n’a pas fait exception. C’est pour ça que j’aime autant Orgueil et préjugés qui se déroule sur plusieurs mois (plus d’une année) et qui s’attarde sur l’évolution des sentiments et des relations entre les personnages… c’est tellement crédible !
Et si en plus vous ajoutez le fait que pour pallier l’évolution des sentiments, on passe vite aux scènes de sexe… vous avez tout ce me fait ni chaud ni froid dans une romance. Je vous disais plus haut que Gowan était inexpérimenté mais comme il est écossais (ça doit donner des pouvoirs magiques) il est extrêmement doué et bien pourvu (et oui, c’est un écossais géant qui porte le kilt !). Crédibilité, crédibilité… Je sais qu’on ne lit pas une romance historique en ayant d’énormes attentes sur le fond (et la forme) mais moi, j’ai beau essayé de me détendre, tous les trucs qui ne vont pas me sautent aux yeux et ça m’agace !
Quand je dis romance historique, je suis assez gentille car elle n’a finalement d’historique que le nom. Le contexte est assez pauvre en détails et j’ai même trouvé que les agissements et interventions des personnages étaient en incohérence avec la date annoncée à la première ligne : 1824.
Il y a comme un vent de vulgarité qui souffle sur ce texte. Alors certes, on nous sert l’excuse de la belle-mère jeune un peu marginale (donc au langage fleuri) et de la rébellion de la famille qui ne se plus que peu aux règles de la société mais quand même ! Certaines tournures de phrases (et thèmes !) n’ont rien à faire dans la bonne société de l’Angleterre du XIXe ! Je veux bien que riches se lâchaient dans l’intimité mais là, j’avais parfois l’impression d’avoir affaire à des grouillots de la campagne déguisés avec des corsets et des boutons de manchette ! Une farce !
Malgré tous ces défauts, le roman divertit un minimum et il est facile de tourner les pages par curiosité, histoire de voir si Edie résoudra ses problèmes (d’ordre sexuel, je vous annonce la couleur !), si Gowan arrêtera de bougonner et ce que cette tour vient faire dans l’histoire ! Parce que ne vous fiez ni au titre ni à la quatrième de couverture car le coup de l’isolement en haut de la tour, ce n’est que dans le tout dernier quart du roman !
Je suis sévère avec ce titre mais je ne doute pas qu’il saura ravir des lecteurs beaucoup plus aptes à la détente et beaucoup moins tatillons que moi ! Les premiers tomes de cette série me semblent plus ancrés dans les contes, je les testerai à l’occasion !
Merci à J’ai lu pour cette première entrée dans la série !
Illustration : Portrait d’Eloisa James trouvé sur Google.
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Si on enlève le côté contes assez peu exploité (d’ailleurs merci pour cette info ^^) je pense que cette romance me plairait car j’aime ce genre de livres pour me détendre (pas besoin de réfléchir c’est sûr )