Divergent(e), Tome 3 de Veronica ROTH
Divergent(e),
Tome 3
de Veronica ROTH
Nathan,
2014, p. 468
Première Publication : 2013
Pour l’acheter : Divergente, T. 3
Veronica Roth, née le 19 août 1988 à Chicago dans l’Illinois, est une auteure américaine, diplômée de l’Université Northwestern, en écriture créative.
♣ ♣ ♣
Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s’échapper. Le monde qu’ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu’on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d’une expérience censée sauver l’humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l’humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
/! Risque de spoilers sur les tomes précédents /!
Contrairement à beaucoup de lecteurs, je n’ai pas adoré Divergente (ou Divergent ou Divergence). Le premier tome m’avait plus ou moins convaincue, sans plus. Le deuxième m’avait carrément donné du fil à retordre, n’ayant aucun souvenir du précédent ; j’étais paumée. A vrai dire, je n’avais pas vraiment hâte de m’atteler à ce troisième et dernier volet, sentant qu’encore une fois, j’allais être larguée. Et larguée je l’ai été ! J’ai nagé dans un brouillard persistant de la première à la dernière page, survolant cette histoire, planant à 3000, pas du tout impliquée dans l’aventure…
Si j’ai lu et beaucoup apprécié la trilogie Hunger Games, je crois que je suis complètement passée à côté de la saga Divergente. Dommage pour moi !
J’avais déjà fait le reproche lors de ma lecture du tome précédent (le deuxième donc) : Veronica Roth reprend l’action là où elle l’a laissé, ne faisant aucun résumé. Quand on enchaîne les tomes, pas de problème ; quand on doit attendre plus d’un an entre chacun, c’est déjà pas la même chose ! Je n’avais clairement aucun souvenir de ce qui s’était passé avant, j’ai donc entamé cette lecture en nageant un peu, cherchant quelques indices pour réactiver ma mémoire… et j’ai bien vite sombré.
J’ai suivi les héros dans leur fuite à l’extérieur, lorsqu’ils découvrent ce qui se cache de l’autre côté des limites de la ville. J’étais aussi curieuse qu’eux, aussi désappointée également et si je ne suis pas complètement convaincue par les révélations, elles auront eu le mérite de me surprendre et de m’intéresser un minimum. Par contre, comme je n’étais pas vraiment en phase avec ma lecture, je n’ai pas tout compris et certains paragraphes censés nous éclairer m’ont paru très obscurs. Mais encore une fois, comme je n’étais pas du tout dans l’histoire, j’ai plus survolé le texte qu’autre chose. L’intrigue m’a donc semblé plus ou moins claire et je crois que je n’ai pas saisi tous les tenants et les aboutissants du truc.
Malgré le nombre assez important de personnages, je ne pourrai vous parler que des deux principaux, tous les autres ne m’ayant aucunement marquée (malgré leur présence et leurs qualités, je n’en doute pas). Tris et Quatre donc, ou Béatrice et Tobias plus officiellement.
Les deux adolescents découvrent la vérité en même temps mais ne réagissent pas de la même façon à cette nouvelle vie qui s’offre à eux. La jeune fille nous montre une fois de plus sa force, sa solidité et sa détermination à faire au mieux pour le plus grand nombre. Son compagnon nous semble alors plus fragile et particulièrement indécis, pris entre les deux feux de ses deux parents qui se livrent une bataille acharnée. Doit-il se tourner vers cette mère sévère mais protectrice ou vers ce père violent et acharné ? La force de Tris peut plaire aux lecteurs et les rassurer mais j’ai préféré les doutes et la fragilité de Quatre qui est finalement plus humain et donc plus attachant.
Si leur histoire d’amour ne m’a fait ni chaud ni froid, je reconnais tout de même qu’elle a un côté assez mature appréciable et que, malgré sa présence en filigrane tout au long de la trilogie, elle ne prend pas toute la place. Elle enrichit l’intrigue mais ne la noie pas, c’est plutôt positif. Mais encore une fois, je n’ai pas été vraiment touchée par cette romance, ne réussissant pas du tout à m’impliquer.
Dans ce troisième et dernier volet, Veronica Roth apporte une petite nouveauté : elle double la narration, nous faisant profiter du point de vue de Quatre en plus de celui de Tris. Les chapitres s’alternent donc ; tantôt le lecteur suit les aventures et les passages d’introspection de la demoiselle, tantôt il profite des états d’âme et de la vision de son compagnon.
L’idée est bonne mais je trouve que le discours n’est pas assez différencié. A vrai dire, plus d’une fois j’ai du retourner au début du chapitre pour vérifier que je suivais bien l’un ou l’autre des héros… c’est vous dire aussi à quel point j’étais concentrée et prise par ma lecture…
Quant au style en général, je trouve (en tout cas la traduction) que Veronica Roth écrit sans véritable émotion et globalement, ça manque de richesse (dans les descriptions notamment). Les phrases sont plutôt courtes, ce qui peut rythmer l’ensemble, mais me donnent plutôt l’effet d’une énumération sans âme, sans vie. Et encore une fois, ça ne m’a pas du tout permis de m’immerger dans le contexte et de vivre l’histoire auprès des personnages.
La seule chose très positive de ma lecture et celle que je retiendrai le plus, c’est le final. Rares sont les auteurs (surtout dans la littérature Young Adult, je trouve) à oser aller au bout de leurs idées, à oser faire souffrir leurs personnages (et fatalement le lecteur attaché à ces derniers). Bien souvent, je reproche une trop grande facilité d’intrigue (et surtout de dénouement) dans la littérature du genre : le jeune héros parvient à ses fins sans gros problème (il affronte des adultes et règle tout aisément), finit avec son âme sœur et tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes.
Là, ce n’est clairement pas si « blanc » sans non plus être totalement « noir ». C’est triste mais je trouve qu’il y a une touche d’espoir assez bien dosée. Je peux comprendre la déception des lecteurs adorateurs de la première heure mais ça fait du bien de lire, pour une fois, que tout n’est pas rose ! Parce que dans la vie, tout n’est pas si facile, tout n’est pas bien qui finit bien, il y a des coups durs, il y a des pertes… c’est la vie ! Franchement, c’est à mon sens la plus belle (la seule ?) originalité et réussite de cette saga. Et je félicite Veronica Roth d’avoir osé écrire et publier cette fin.
Malgré des idées intéressantes, Divergente n’est clairement pas une saga qui me marquera. N’ayant jamais réussi à plonger dans l’aventure et à m’attacher aux personnages, j’ai survolé cette trilogie (et surtout ce troisième tome), sans aucune émotion. Dans le genre dystopique à grand succès, Hunger Games m’a beaucoup plus touchée !
Merci à Nathan !
Illustration : Affiche française de l’adaptation du premier tome (2014).
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Je commente un peu tard, je ne voulais pas lire ton article avant d’avoir lu le livre.
J’avais bien aimé les tomes 1 et 2 de la série. Surtout le 1. Je n’ai pas été emballée, emballée par le tome 3. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi, mais la narration alternée ma fortement perturbée. (Attention spoiler) J’ai trouvé que le monde dystopique de Tobias et Tris soit créé par un autre monde dystopique était une mise en abîme de trop. Cela dessert les deux mondes préservés. J’ai beaucoup apprécié que l’auteur soit dur avec ses personnages. J’aurais été déçue s’il y avait eu un happy end. Néanmoins j’ai trouvé que la fin était amenée trop vite. Je suis ressortie du livre avec l’impression qu’il n’était pas abouti. Dommage.
Pour ce qui est des choix de Tris. Je pense qu’elle fait les choix de façon à pouvoir se regarder dans une glace après.
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Comme toi, je ne suis pas convaincu par « Divergente », je suis actuellement sur le tome 3, je suis à la moitié pour être exacte, je traine dessus depuis 2 semaines, je suis même pas certaine d le finir. Non seulement les 2 premiers tomes ne m’ont pas convaincu comme toi, mais en plus celui ci est d’une lenteur bouh…
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J’ai lu le tome 1 il y a super longtemps. Alors que tout le monde criait au génie, il m’avait laissé un effet ‘bof’. Puis j’ai vu le film récemment et il m’a donné envie de lire le tome 2. Je l’ai fini hier. Zut, lui non plus ne m’a pas emballée. Evidemment, la fin donne envie de lire le 3 mais j’ai vraiment l’impression de me ‘forcer’. Finalement, j’ai opté pour une autre lecture et ton avis me confirme que j’ai fait le bon choix. Je pense, comme toi, que je passe totalement à côté de cette saga. Alors que, comme toi, Hunger Games m’a totalement emportée! Merci pour cet article!
Oh, dommage ! 🙁 Moi j’avais vraiment adoré cette trilogie ^^ Par contre, je suis tout à fait d’accord avec toi, c’est rare qu’un auteur fasse autant souffrir son personnage dans ce genre, et c’est pour moi une excellente fin 😉
Je me suis lancée depuis peu dans ce troisième tome, Allégeance, mais je peux tout de même te dire que ton article est très complet !
Je suis d’accord avec toi sur presque tout (sauf la fin, je ne suis pas rendue là), sauf les moments de romance entre Tris et Tobias. Je trouve que ça n’apporte strictement rien à l’histoire.
Bref, comme tu dis, pas une trilogie mémorable, bien que j’eus adoré le premier tome à l’âge de 14 ans.
Constance
Finalement, nous avons le même ressenti concernant cette trilogie. Je pense que Roth avait de bonnes idées mais qu’elle ne les a pas assez développées (ou alors elle ne les assumait pas entièrement ?)