Iluvendan, Tome 1 : Rencontre avec Gaeria de Nicolas DEBANDT et Marc-Antoine FARDIN

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Iluvendan, Tome 1 :
Rencontre avec Gaeria
de Nicolas DEBANDT
et Marc-Antoine FARDIN
L’Homme Sans Nom,
2011, p. 418

Première Publication : 2011

Pour l’acheter : sur le site de l’éditeur !

Marc-Antoine Fardin, issu d’une famille quelque peu révolutionnaire de la banlieue parisienne, claque la porte du lycée Pasteur à Neuilly pour préparer sa licence de sciences physiques à Jussieu, véritable centre des savoirs et de l’émancipation… Sa vie se mondialise et la physique l’enmmène à New York où il cotoie pendant un an la faune et la flore de la grosse pomme et prend goût à l’anglais. Il incarne à lui seul le “brain drain”, puisqu’il a pour objectif de préparer une thèse en partenariat avec le MIT. Conférencier à ses heures, écrivain scientifique aussi, il aime à se froter à des sciences moins exactes comme l’écriture de romans, Iluvendan sera son laboratoire expérimental en la matière.

Après l’obtention d’un bac scientifique dans un lycée des Yvelines, Nicolas Debandt ne prépare plus son CAPES de la science de la vie et de la terre à l’université Jules Verne d’Amiens (c’est dire s’il était prédestiné à écrire) : il est maintenant enseignant. Le plus clair de son temps n’est cependant pas consacré à établir le lien phylogénétique entre l’homme et drosophila melanogaster : son imagination prend le dessus sur la science et le pousse à écrire autant que possible.

  

Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s’entremêlent.
Le Iolthän, étrange cristal noir, source d’énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants.
Trois adolescents, les jumeaux Feäsil et Klaod et la séduisante Imenel, vont enfin pouvoir découvrir cette cité, car c’est là qu’ils mèneront leurs études.
Les heures de cours, les rencontres avec les enseignants, les doutes personnels, cela aurait déjà de quoi largement remplir les journées : mais voilà qu’ils découvrent des rumeurs parlant d’une pénurie de Iolthän, d’une guerre imminente face au pays voisin ! Et comment résister à l’appel de l’aventure lorsqu’on est jeune ? Les trois héros vont décider d’enquêter. Manipulés par certains, aidés par d’autres, ils devront faire face à des forces qui les dépassent, mais feront tout pour faire éclater la vérité !

Iluvendan était la seule série (diptyque en l’occurrence) que je n’avais pas encore commencée chez L’Homme Sans Nom, maison d’édition devenue grande favorite depuis plus d’un an maintenant. Tous les livres découverts jusqu’alors m’ont (énormément) plu et cette nouvelle histoire ne fait pas exception à la règle. Pressentie comme une série tournée vers le steampunk (notamment grâce à l’illustration de couverture), je trouve qu’on est finalement beaucoup plus du côté de la fantasy, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Derrière une quête plutôt classique, on tombe dans un univers très riche et passionnant dans lequel évoluent des héros prometteurs pour lesquels il m’a manqué un peu d’empathie, mais je ne doute pas que le deuxième et dernier tome, répare ce petit bémol.

nicolas-debandt-marc-antoine-fardinAyant omis la teneur de la quatrième de couverture (et ne la relisant pas avant de me plonger dans le livre en lui-même), j’avais complètement oublié que j’aurais affaire à des héros très jeunes : les trois amis s’apprêtent à fêter leur dix-septième année. Agréable surprise, j’aime assez les côtés initiatique et recherche identitaire souvent liés au jeune âge des personnages principaux. Les personnages, parlons-en tout de suite puisque si j’ai un petit bémol à apporter à ma lecture, c’est celui-ci ; autant commencer par-là et terminer sur le plus positif !
Feäsil et Klaod les deux jumeaux, sont accompagnés d’Imenel, leur amie de toujours. Tous trois sont en âge d’entrer à l’université et d’apprendre leur futur métier. Tous trois différents mais complémentaires, chacun va intégrer une caste différente : l’université des Graveurs pour le premier, l’Académie pour le suivant et enfin la caste des Acrombres pour la jeune fille. Magie des runes, art du combat et grande habileté, les trois amis réunissent là des aptitudes qui serviront leur future quête. J’ai apprécié les personnalités de ces trois jeunes gens, j’ai aimé les suivre au fil des pages, j’ai parfois ri avec eux et j’ai souvent été autant émerveillée qu’eux par leurs découvertes. Malgré tout, il m’a manqué un petit truc, le je-ne-sais-quoi grâce auquel j’aurais eu de l’empathie pour eux et me serais beaucoup attachée à chacun d’eux. Je ne sais pas à quoi tient cette petite distance persistante mais j’espère que les barrières tomberont avec le deuxième tome.
Beaucoup de personnages secondaires gravitent autour de ce noyau dur mais il n’est pas difficile de s’y retrouver. Chacun a une place et un rôle bien définis même si les intentions de certains ne sont pas toujours très claires. J’ai particulièrement apprécié les compagnons de voyage que l’on apprend à connaître au fil des chapitres : Telkar évidemment (le maître Graveur), mais aussi Narf et aussi Eänielle que je vous laisserai découvrir, pour ne pas vous gâcher le plaisir. Ces trois là, et notamment les deux derniers, prennent de plus en plus d’importance et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, je pense !

Côté intrigue, c’est plutôt simple, en tout cas en apparence car les auteurs surprennent et ouvrent de nouveaux chemins et de nouvelles possibilités au fil des pages (je n’ai pas du tout vu venir la conclusion de ce premier opus, par exemple). Le monde que nos personnages ont toujours connu est sur le point de s’effondrer : la pierre de Iolthän, cristal noir aux vertus magiques qui offre l’énergie nécessaire aux habitants de la cité d’Iluvendan, est en train de se tarir… pour régler le problème, les hautes autorités ont une solution toute trouvée : et si on allait piquer l’hypothétique pierre du pays voisin (j’imagine qu’on peut difficilement ne pas faire de parallèle avec nos propres sources d’énergie à nous, lecteurs du XXIe siècle, le pétrole notamment, pour ne pas le citer) ? Persuadés qu’une guerre ne résoudra pas leurs problèmes, les héros partent en quête… et vont visiter les territoires annexes si peu connus. Klaod, embringué par l’Académie (équivalent de l’armée), se retrouve seul au Sud, attaquant El Ménin avec les camarades de sa caste. Conduits par Telkar, Feäsil et Imenel partent quant à eux vers l’ouest et les Bois du Naza…

iluvendan 2Ces voyages vers l’inconnu sont l’occasion pour les deux auteurs de nous présenter un monde très riche et peuplé de créatures toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Dans une forêt, dans un désert de sable ou au fond d’un gouffre, les aventures ne manquent pas, pas plus que les rencontres étranges… et la vérité surgit petit à petit : le cristal noir d’Iluvendan n’est pas unique et son utilisation n’est pas la seule valable.
Plus que l’intrigue, c’est vraiment le contexte, le décor que je retiendrai de ma lecture. Chaque page tournée apportait son lot de couleurs et d’images, chaque rencontre m’offrait une nouvelle information à ajouter à l’encyclopédie Iluvendan… C’est riche, plein de détails et plutôt bien maîtrisé.

En revanche, et je rejoins un peu Cécile sur ce point, si la vue est beaucoup sollicitée pendant la lecture – je le répète, les scènes défilent facilement devant nos yeux et c’est un régal pour l’imagination -, les autres sens sont un peu plus laissés de côté, et c’est un peu dommage. Il manque juste un petit truc pour passer du « je m’imagine parfaitement la scène » à « je la vis avec les personnages » et c’est peut-être ça aussi qui m’a fait défaut et m’a empêché de ressentir plus de passion pour les trois héros et leurs compagnons.
Malgré tout, et contrairement à ce que j’ai pu lire chez d’autres blogueurs, j’ai apprécié le style et n’ai pas eu de difficultés particulières. Certains ont relevé des répétitions et des constructions de phrases un peu biscornues… je n’ai rien noté de tout ça, j’étais trop concentrée et accaparée par les scènes qui prenaient vie sous mes yeux. L’exercice de l’écriture à quatre mains ne doit pas être simple mais le pari est gagné de mon point de vue. Si les avis plus mitigés sur la forme vous font peur, sachez seulement que ces impressions ne sont pas partagées par tout le monde ! 🙂

Encore une réussite pour les éditions de L’Homme Sans Nom ! Un premier tome qui n’est pas exempt de petits défauts mais qui propose un univers passionnant, une intrigue qui ne demande qu’à se développer à mon avis et des personnages sympathiques et prometteurs auxquels il ne manque plus qu’un peu de passion pour que j’arrive à m’attacher à eux. J’espère que le tome suivant (deuxième et dernier) saura combler les petits manques et m’apporter l’émotion que j’attends… rendez-vous dans quelques semaines pour le savoir !

Les avis très enthousiastes de Maia et Justine !

14 réflexions sur “Iluvendan, Tome 1 : Rencontre avec Gaeria de Nicolas DEBANDT et Marc-Antoine FARDIN

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