La Dryade de Corinne GUITTEAUD

la dryade guitteaud
La Dryade
de Corinne GUITTEAUD
Voy'[el]
2012, p. 228

Première Publication : 2012

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Corinne Guitteaud est une auteur de science-fiction née en 1976 à Château-Thierry (Aisne). Depuis la parution de sa première trilogie (Les Portes du temps – Fleuve noir) en 1999, elle n’a cessé d’explorer plusieurs genres. D’abord la Fantasy, avec le premier tome des Portes du temps (La Fille de Dreïa), puis le space opera dans L’Enfant d’Ys et Les Seigneurs d’éternité. Sa deuxième Trilogie, parue aussi au Fleuve noir, s’oriente nettement vers des questionnements écologiques. L’auteur a fait de nombreuses recherches sur les cétacés et ses mentions ne semblent souffrir d’aucune erreur. Corinne Guitteaud s’inspire tour à tour de références comme Arthur C. Clarke, Dan Simmons, Ursula K. Le Guin.
Wikipédia.

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La Dryade : Sur les routes de Bretagne, un chauffeur prend en stop une étrange créature.
Agathe : Joren et sa fille Agathe tombent sous le charme d’une belle inconnue. Mais quel secret cache-t-elle et quel terrible prix pourrait réclamer son amour ?
Fils des Brumes : Lyett, l’enfant-shaman du peuple sunète se perd dans la Forêt des Brumes, lieu interdit entre tous. C’est pourtant là que lui sera dévoilé son destin.
Supermarket : Parfois, en allant faire ses courses, on peut tomber sur de drôles d’énergumènes… mais aussi sur un dragon.
Perséphone : Perséphone, jeune fille effacée, rencontre Hadès, dieu des enfers. Qu’acceptera-t-elle de sacrifier pour vivre à ses côtés ?
121 minutes : Un jeune libraire reçoit un étrange objet qui lui confère un pouvoir presque sans limite. Mais tout ceci pourrait aller beaucoup plus loin qu’une simple escapade.
Si c’est un ange : Qui sont les Sîmorghs et quel lien les unit au site de Troie et au trésor de Priam ?
Jaen et Thellion : Découvrez ce texte inédit d’Anthony Boulanger qui vous fera entrer dans l’univers des Golems.

 

Lu il y a environ un mois, mes impressions générales sur ce recueil de nouvelles restent, contre toute attente, assez fraiches. Ce qui prouve que ces huit histoires ont réussi à me marquer, pour la plupart d’entre elles.
Certaines m’ont davantage plu que d’autres, mais, de façon générale, j’ai vraiment apprécié de recueil et ai surtout été très impressionnée par la matière utilisée par Corinne Guitteaud. L’auteure semble passionnée par bien des sujets, touche un peu à tout… et se tourne vers des thèmes qui me parlent. Je lirai La Vague, l’autre recueil de la Dame, de SF cette fois, attendant patiemment dans ma bibliothèque. Une auteure que je suivrai avec plaisir, je pense !
Et j’essayerai également de jeter un œil à l’œuvre d’Anthony Boulanger, à l’origine de la dernière histoire du recueil, qui semble lui aussi avoir un univers intéressant !

Je ne vous résumerai pas chaque nouvelle, ce serait trop long et la quatrième de couverture le fait déjà très bien. Je dirai seulement que ces huit histoires, assez différentes par leur forme (point de vue parfois interne, parfois externes ; narrateur et/ou héros principal parfois masculin, parfois féminin…) et dans leurs thèmes (mythologie gréco-romaine, mythologie celtique et même un mythe beaucoup plus contemporain ou beaucoup plus tournés vers le féérique) mais je pense qu’on peut malgré tout, toutes les rassembler sous l’étiquette « fantasy » (voire « merveilleux » pour certaines d’entre elles).
Ce recueil donne l’impression que Corinne Guitteaud est une touche-à-tout passionnée par beaucoup de sujets… sujets qui m’interpellent grandement également. L’auteure revient sur des mythes assez connus (l’enlèvement de Perséphone par exemple) et s’attarde sur des créatures du folklore celtico-gréco-romain : les dryades, les fées, les dragons, les Muses ou encore les Géants. J’ai beaucoup apprécié ce côté très « érudit » (j’ai ressenti que Corinne Guitteaud avait beaucoup de connaissances sur tous ces sujets) parfaitement mêlé à des histoires très abordables (certains auteurs ont parfois beaucoup à apporter mais le font de façon assez imbuvable, ce qui n’est pas du tout le cas ici) ; c’est du divertissement avant tout. Mais un divertissement assez richement référencé. Et j’aime vraiment beaucoup ce savant mélange.

corinne guitteaudCertaines nouvelles m’ont paru plus « sombres » que d’autres et c’est généralement celles-ci que j’ai préférées. Je ne dis pas que je n’apprécie pas une petite histoire de fées, mais ça me semble un peu plus « mignonet » (sans être péjoratif).
Je conseille donc, en priorité, Perséphone et 121 minutes, deux courtes histoires qui reviennent sur deux mythes célèbres, complètement différents mais tous deux très bien traités, à mon sens. Dans la première, vous découvrirez la célèbre Perséphone, jeune fille brimée dans son école, solitaire et malaimée, qui rencontre Hadès, le Dieu des Enfers… Dans la seconde, un jeune libraire met la main sur une clef qui ouvre une porte bien particulière et lui permet de voyager dans une époque révolue. Quels vont être ses actes lorsqu’il aura franchi cette porte ? Auront-ils des conséquences ?… Et si j’ai aimé ces deux nouvelles en particulier, c’est non seulement pour leur thème et son traitement mais aussi pour leur dénouement, bien trouvé, je trouve.
Je souligne également le style vif et humoristique de Supermarket où, une jeune Muse finit par invoquer un dragon dans un supermarché ! C’est sans doute l’histoire qui se démarque le plus du recueil car elle me paraît beaucoup plus tournée vers l’urban fantasy que les autres, même si elle emprunte également à la « fantasy traditionnelle » puisqu’elle intègre la matière arthurienne à son développement.
Si c’est un ange revient sur le thème des Géants, de façon assez mythologique ce qui n’a pas été pour me déplaire ; mais j’avoue avoir été moins marquée par cette nouvelle qui ne me laisse que peu de souvenirs, un mois plus tard. Fils des Brumes, dans un univers plus « chamanisme nordique » (en tout cas, c’est ainsi que je l’ai perçu), est dans le même cas, même si, sur le coup, je me rappelle avoir tant apprécié que je songeais sérieusement à me lancer dans le roman qui est lié (Le Prince des Brumes, publié sous le pseudo Cyriane Delanghe).
J’ai, enfin, des souvenirs plus précis des deux premières nouvelles du recueil, La Dryade (qui donne son nom à l’ouvrage) et Agathe, qui, bien qu’agréables, m’ont semblé plus « faciles ». Corinne Guitteaud nous mène dans le monde des fées, des dryades et du peuple de la forêt. C’est agréable de replonger dans ce folklore celtique mais j’ai été moins surprise par les histoires et leur dénouement.
Quant à la nouvelle d’Anthony Boulanger – Jaen et Thellion -, la dernière du recueil, elle a l’originalité de traiter d’une créature assez peu présente dans les textes (je ne l’ai rencontrée que dans Sirellia de Alissandre, roman assez tourné vers la jeunesse) : le golem, être créé par un Forgeron (sorte de magicien) grâce à des matières naturelles (ici la pierre). Si je n’ai pas été surprise par la chute, j’ai aimé le développement jusqu’à celle-ci et suis curieuse, dorénavant, de lire autre chose de l’auteur.

Corinne Guitteaud (et Anthony Boulanger) signent là un recueil que je ne regrette pas d’avoir découvert. L’intérêt des huit nouvelles réside principalement, à mon goût, dans leurs thèmes, puisque la part belle est faite aux mythes célèbres et aux créatures merveilleuses trop peu représentées dans les titres fantasy actuels. J’ai, qui plus est, assez apprécié le style et l’imaginaire des deux auteurs pour avoir envie de me pencher sur d’autres de leurs œuvres ! Affaire à suivre, donc !

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