Je vous écris d’Irlande de Bernard BERROU
Je vous écris d’Irlande
de Bernard BERROU
Editions Dialogues,
2012, p. 235
Première Publication : 2012
Pour l’acheter : Je vous écris d’Irlande
Bernard Berrou est un écrivain français, romancier et chroniqueur, né en 1949 à Pont-l’Abbé (Finistère). Il se rend pour la première fois en Irlande en 1971 et se lie d’amitié avec Michel Déon. Ses séjours fréquents en Irlande, son attrait pour les grands espaces, seront de grandes inspirations pour ses récits. Il publie des articles dans diverses revues en Bretagne. Depuis 2009, il donne des conférences en France et en Irlande.
Wikipédia.
Dans cet abécédaire, Bernard Berrou s’attache à nous faire partager sa passion de l’Irlande. Entre carnets de route, rappels historiques et portraits étonnants, ces textes sont avant tout nourris par ses vagabondages et ses rencontres. Des îles d’Aran au Connemara, de Baltimore à Knock, de Cape Clear au Lough Ree, il s’efforce d’explorer la poésie de l’Irlande à travers les tourbières, les ruines, la pluie, les petites routes… les pubs, etc. Puis il évoque le souvenir de ceux qui l’accompagnent, des écrivains, des peintres, des figures héroïques qu’il salue au passage. Lorsqu’il nous parle des Irlandais, c’est pour célébrer leur sens de l’amitié, leur humour et leur génie verbal.
« Je vous écris d’Irlande » est une véritable déclaration d’amour à un pays de forte identité, marqué par les blessures de l’histoire, en marge de l’Europe.
Lors de la dernière Opération Masse Critique, j’avais repéré plusieurs titres mais n’ai finalement sélectionné que celui-ci pour mettre toutes les chances de mon côté. Pas vraiment besoin de vous expliquer pourquoi ce choix, je pense que la simple mention de l’Irlande suffit.
C’est donc avec grande impatience que j’ai ouvert cet abécédaire, curieuse d’en apprendre plus sur ce pays que je vénère, avide de retrouver les sensations éprouvées cet été lorsque j’ai foulé l’île pour la première fois. Et c’est avec une grande émotion que j’ai parcouru les nombreuses anecdotes offertes par Bernard Berrou, anecdotes que je ne manquerai pas de relire avant mon prochain voyage en Irlande !
Bernard Berrou choisit volontairement de ne pas reprendre les termes généralement liés à l’Irlande lorsqu’on pense au pays. Au contraire, il s’attarde sur des mots moins utilisés, des lieux inconnus des touristes et des auteurs a priori sans rapport avec l’île. Dans cet abécédaire, vous ne trouverez pas les entrées « Trèfle », « Vert », « Dublin » ou « Galway » mais plutôt « Adrigole » (minuscule patelin), « Jorge Luis Borges » (un écrivain argentin) ou « Golfs » (saviez-vous que l’Irlande regorgeait de terrains de golfs pour riches étrangers ?)… Et je trouve cette approche bien plus intéressante et enrichissante que celle proposée habituellement.
L’auteur n’avait pas envie de rédiger un guide pour riches touristes venus chercher un petit peu du vert irlandais avant d’aller savourer une bière à Temple Bar et d’aller se coucher dans un hôtel quatre étoiles de Dublin. Non, Bernard Berrou, grand baroudeur passionné par l’Irlande avait envie d’aller au cœur des choses et de nous offrir le cœur de l’Irlande. Ce pays qui, malgré son expansion de ces dernières années, possède encore quelques coins sauvages et reculés où il semble que seuls les pierres, les moutons, le vent et la pluie se soient installés.
A travers des dizaines de petites anecdotes personnelles contées avec beaucoup d’humour, le voyageur propose des tranches de vie et une vision authentique du pays. De quoi me donner l’envie d’y retourner, sur le champ ! Mais comme ce n’est pas possible, je patienterai encore quelques mois et, le moment venu, je reprendrai cet abécédaire, le feuilletterai à nouveau pour y sélectionner quelques endroits cités par Bernard Berrou et tenterai d’aller les visiter, à mon tour !
Parce que Je vous écris d’Irlande c’est ça, une invitation à découvrir l’Irlande, la « vraie » ; celle qui n’est pas encore tombée aux mains des entreprises touristiques, celle qui, reculée, n’est accessible que grâce à de tout petits chemins de terre et qui, malgré l’âpreté du climat et des conditions de vie, aura toujours un sourire à offrir aux visiteurs, un peu de musique et un verre de poitin (à prononcer « potcheen », « un breuvage détonnant, issu d’une distillation d’orge maltée et de pommes de terre. »).
Le seul reproche que je pourrais faire à ce livre, c’est l’absence d’une carte de l’Irlande. Internet n’est malheureusement pas toujours à portée de main, il est donc parfois difficile de situer les villes et patelins cités par l’auteur, à moins de connaître la géographie du pays par cœur et encore… les lieux présentés sont parfois si peu connus… Un détail qui n’est donc pas insurmontable mais qui manque un peu, tout de même.
Bernard Berrou est passionné par l’Irlande et donc passionnant à lire. A travers de multiples anecdotes personnelles, il nous offre une vision du pays inhabituelle, authentique. Je meurs d’envie d’y retourner… mais vais commencer par me procurer d’autres livres de l’auteur sur le sujet (Une saison en Irlande, Irlande, voyage intimiste ou encore, Errances irlandaises et autres textes…) !
« Je suis amoureux de l’Irlande, profondément amoureux. »
« Sans donner des chiffres précis, l’île a détenu, et détient sans doute encore beaucoup de records mondiaux par nombre d’habitants : ceux du plus grand nombre de prêtres, d’émigrants, de musiciens, de pubs, et pour son malheur, celui de la plus longue oppression dans l’histoire des peuples… Et si l’on considère la quantité de châteaux en ruines, de vestiges préhistoriques, de petites routes, de murets de pierre, de cimetières abandonnés, de litres de bière engloutie, de moines qui se sont répandus en Europe, de combattants de l’ombre, de célibataires, de rêveurs mythomanes, de bavards géniaux, et de prix Nobel de littérature, elle doit certainement arriver en tête. »
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Je suis jalouse !!!! Je le voulais !!!!
Bon, il me restera plus qu’à le commander 😉
Veux-tu que je te le prête ? 🙂
Ah là là, je dirai bien oui mais je crois que j’aimerai l’avoir à moi dans la bibli pour pouvoir le reprendre de temps en temps 🙂