Artemis Fowl, Tome 1 de Eoin COLFER

artemis fowl 1 eoin colfer
Artemis Fowl,
Tome 1

de Eoin COLFER
Gallimard Jeunesse, 
2001, p. 328

Première Publication : 2001

Pour l’acheter : Artemis Fowl, Tome 1

Eoin (prononcer « Owen ») Colfer est un écrivain irlandais né le 14 mai 1965 à Wexford, en Irlande.

♣ ♣ 

Agé de 12 ans, Artemis est un génie. Un père absent, une mère qui semble mentalement dérangée, le garçon profite de la situation pour faire l’école buissonnière et s’adonner au « crime ». Accompagné de son fidèle garde du corps – et unique ami – Butler, il met au point un plan infaillible pour voler la fortune des fées, créatures légendaires qu’il sait exister.
Malheureusement pour lui, il kidnappe Holly, une membre tenace des FARfadets (Forces Armées de Régulation du Peuple des fées) qui n’est pas du tout décidée à lui faciliter la tache…

Artemis Fowl est le nom d’un héros dont j’ai beaucoup entendu parler jusque là et qui m’intriguait. Lorsque j’ai trouvé ce premier tome pour une poignée d’euros, je n’ai même pas pris connaissance du résumé (erreur !), me fiant aux bons échos de la blogosphère littéraire. Même si je savais qu’il s’agissait d’un ouvrage pour la jeunesse, je ne me suis pas méfiée plus que ça, habituée aux jeunes héros.
Malheureusement pour moi, la sauce n’a pas (du tout) pris et je ne lirai définitivement pas la suite. Dorénavant, au lieu de foncer tête baissée lorsque je trouverai un ouvrage d’occasion qui semble avoir du succès, je vérifierai au moins le résumé et je feuilletterai un peu !

Une aventure liée au monde des fées qui se passe principalement en Irlande, autant dire que cette histoire avait de bons arguments pour me plaire… Et, si ma note (dans Bibliomania ou sur d’autres sites du genre) n’est pas si mauvaise (6/10), c’est entièrement grâce à cet univers mis en place par Eoin Colfer.
En effet, l’auteur développe une « mythologie » féérique intéressante où les nains creusent des tunnels en mangeant la terre et où des équipes complètes de fées sont chargées de réparer et effacer la mémoire des humains qui pourraient avoir eu vent de l’existence de leur monde. J’ai aimé le fait que dans cette saga, Eoin Colfer lie le monde des fées à une technologie de pointe, supérieure à celles des humains. Dans le folklore habituel (ou du moins dans ce que j’ai l’habitude de lire), les fées sont proches de la nature et à rapprocher d’un univers assez « médiéval » et donc plus ou moins « reculé » en terme de technologie. C’est intéressant de découvrir une autre approche, toute aussi pertinente que celle à laquelle je suis habituée. Même si les deux mondes (humain et féérique) se croisent dans ce premier tome, la majeure partie de l’intrigue se déroule à la surface (les créatures féériques vivent sous terre pour préserver leur existence) en quelques jours seulement (à notre époque). J’aurais aimé visiter un peu plus le « sous-sol » ; peut-être qu’il est plus développé dans les tomes suivants, mais je n’aurai pas l’occasion de le découvrir.

eoin colferUn contexte plutôt sympathique, n’est-ce pas ? Oui, sauf qu’il n’abrite pas une intrigue et des personnages qui m’ont séduite.
Pour commencer, je n’ai pas accroché à l’histoire en elle-même. Cette idée de kidnapping pour récupérer de l’or féerique ne m’a intéressée à aucun moment. Et, même si les actions s’enchaînent plutôt bien, avec un rythme soutenu, je me suis ennuyée et j’ai eu du mal à arriver au bout, n’ayant jamais envie de poursuivre la lecture.
Mais, le pire de tout et ce qui a sans doute rendu ma lecture aussi ardue, ce sont les personnages ; à commencer par le jeune héros. Dire que je n’ai pas aimé Artemis est un doux euphémisme. Une tête à claques que j’ai détestée dès sa première apparition ! Dommage, le prénom en hommage à ma déesse préférée n’aura pas suffit à me rendre ce gamin sympathique. Habituellement, les personnages cyniques et d’apparence froide et cruelle, me parlent, mais là non, le courant n’est définitivement pas passé. De plus, je veux bien qu’Artemis soit un génie, mais tout QI élevé qu’il ait, je ne pense pas qu’un gamin de 12 ans ait le dixième de son comportement ; invraisemblable ! Les autres personnages ne m’ont pas davantage convaincue. Que ce soient les fées ou l’entourage du héros, je n’ai eu aucune sympathie pour aucun d’entre eux et je me fichais éperdument de ce qui pouvait leur arriver.

Peut-être aurais-je davantage apprécié cette découverte si je l’avais faite dix ans plus tôt ? Sincèrement, j’en doute. Je peux rapprocher ce livre de la saga de C. S. Lewis – Le Monde de Narnia – à laquelle j’ai fait les mêmes reproches : un univers intéressant mais des personnages détestables et des aventures ennuyeuses à souhait. Lorsque je lis, je veux vibrer. Rire, pleurer ou même être énervée… je veux ressentir quelque chose. Avec Artemis, ça a été comme avec Narnia : l’indifférence. Je n’avais qu’une envie, arriver au bout !
Cela dit, rendons à César ce qui appartient à César, la plume (du moins la traduction française) est fluide… et heureusement pour moi ! Les plus jeunes peuvent donc se lancer dans cette lecture sans craindre la difficulté. J’ai également noté qu’Eoin Colfer avait tenté quelques touches d’humour qui sont pratiquement toutes tombées à plat chez moi, mais je ne doute pas qu’elles fassent mouche chez d’autres…

Cette saga remporte un franc succès chez la plupart de ses lecteurs, alors ne vous fiez pas entièrement à mon avis de (vieille) grincheuse ! Pour ma part, et comme je le disais plus haut, Artemis et moi, ça s’arrête là.

8 réflexions sur “Artemis Fowl, Tome 1 de Eoin COLFER

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error

Vous avez aimé ? Dites-le !

RSS
Follow by Email
YouTube
Instagram