Elixir de Hilary DUFF
Elixir
de Hilary DUFF
et Elise ALLEN
Michel Lafon,
2011, p. 328
Première Publication : 2010
Pour l’acheter : Elixir
Hilary Erhard Duff est une actrice et chanteuse et auteure américaine, née le 28 septembre 1987. Elle est la petite sœur de la chanteuse, danseuse et actrice Haylie Duff.
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Alors qu’il enquêtait sur un mystérieux élixir, le père de Clea disparaît soudainement. Anéantie, la jeune fille se réfugie dans une passion qui l’anime depuis toujours : la photographie.
Quand elle rentre du carnaval de Rio avec son meilleur ami, elle fait une inquiétante découverte : les photos qu’elle prend depuis son plus jeune âge laissent apparaître la silhouette d’un étrange inconnu.
Le jour où le destin l’amène à croiser le chemin de ce jeune homme, elle est troublée par la puissante attirance qu’elle ressent pour lui. Ensemble, ils décident de lever le voile sur la disparition du père de Clea, tentant de percer le secret, vieux de plusieurs siècles, de leurs liens si intenses…
Pris au piège dans un dangereux triangle amoureux, ils sont condamnés à parcourir le temps pour démêler les zones obscures de leur passé, sauver leurs vies présentes… et futures.
A sa sortie il y a quelques semaines, Elixir a fait du bruit dans la blogosphère littéraire, on le voyait partout ! Curieuse, j’ai tenté ma chance à plusieurs concours et ai eu la joie d’apprendre que je l’avais gagné chez Heclea ; merci à la demoiselle ! Quelques jours à peine après l’avoir reçu, je me lançais dans cette lecture, avide de découvrir ce que la demoiselleDuff nous avait concocté.
Même si ce n’est pas de la grande littérature et si le thème n’est pas des plus originaux, c’est tout de même divertissant. Et si la fin n’était pas celle qu’elle est, je vous aurais même conseillé cette lecture rafraîchissante… seulement, et je ne l’ai appris à mes dépends, qu’en refermant l’ouvrage, il y aura une suite. J’aime assez les sagas, mais ce que j’aime moins c’est quand le phénomène n’est pas clairement annoncé et qu’on se retrouve avec une fin en queue de poisson !
Bref, je ne vous déconseille pas cette lecture sympathique, mais je vous conseille d’attendre au moins la sortie du second tome avant de vous lancer ; vous serez moins pris de court par le « dénouement » de ce premier opus…
Clea est la fille d’une importante femme d’affaires spécialisée dans le monde de la politique. Suite à la disparition de son père des mois plus tôt, la jeune femme tente de continuer à vivre normalement, persuadée qu’il est toujours en vie. A peine rentrée de voyage, alors qu’elle trie les photos de son séjour en Europe avec sa meilleure amie Rayna, et notamment celles de l’incendie à Paris, elle repère un homme étrange à la périphérie d’une image. Piquée au vif, elle examine toutes ses photos et dans chacune d’elle, retrouve ce visage inconnu. Voulant en avoir le cœur net, elle photographie l’intérieur du placard vide de sa chambre et… bingo ! Il est là !
Les nuits suivant cette étrange découverte, Clea fait des rêves intenses dans lesquels le jeune homme apparaît. Mais, pendant ces songes, la jeune fille n’est pas vraiment elle-même puisqu’elle se retrouve, tour à tour, dans les corps d’Olivia, Catherine, Anneline et Delia, quatre femmes qui lui ressemblent, dans quatre pays différentes, à quatre époques différentes… mais toutes les quatre aimées par le même homme, celui des photos !
Serait-ce des réminiscences de vies antérieures ? Et dans ce cas-là, qui est cet homme ? Que veut-il ? Et quel est le rapport – car rapport il semble y avoir – entre lui et la disparition du père de Clea ?
Même si le thème des vies antérieures et de la vie éternelle n’est pas nouveau, loin de là, j’aime bien lire des histoires s’y rapportant. Hilary Duff n’offre rien d’innovant mais propose un bon divertissement.
Bon, soyons clairs, c’est « gentillet », mais franchement, c’est assez bien amené pour qu’on ait envie de lire la suite et d’avoir les réponses à nos questions. Et c’est là que le bât blesse. Les derniers chapitres apportent un semblant d’explication, notamment en ce qui concerne le lien entre ce qu’il arrive à Cleaet la disparition de son père ; mais j’ai trouvé ça brouillon, les données pas toujours très claires.
De plus, et c’est là que va ma vraie déception, le dénouement n’en est pas un. On a certes quelques réponses, maisHilary Duff nous laisse surtout en plan, en attente de la suite. Oui, c’est bien joué car on ira acheter le deuxième tome, mais c’est très frustrant pour le lecteur. En tournant la dernière page, j’ai eu l’impression d’avoir lu une grosse introduction visant à préparer le terrain pour la « vraie » aventure, la « vraie » quête qui ne commencera que dans le tome suivant. Habituée des longs cycles de fantasy, je ne suis pas contre l’idée du tome d’introduction, mais j’aime surtout quand chaque opus se « suffit » à lui-même tout en s’insérant dans un plus grand ensemble. Dans le cas d’Elixir, les éclaircissements qu’apportera le deuxième tome seront indispensables…
En ce qui concerne les personnages : ils sont plutôt sympathiques, mais ça n’a pas été le coud de foudre. J’ai aimé suivre Clea mais à aucune moment je n’ai réussi à m’attacher à elle. Ni à Sage d’ailleurs (l’homme des photos et des rêves) que j’ai trouvé trop distant ; il ne m’a fait ni chaud ni froid.
En revanche, j’ai plus apprécié les personnages secondaires tels que Rayna, la meilleure amie exubérante et débordante de bonne humeur ; et Ben, l’ami « garde du corps » de Clea, amoureux de cette dernière et au courant de certains des secrets de son père…
Dans l’ensemble, les personnalités sont intéressantes et sympathiques, mais trop survolées pour être réellement marquantes.
La plupart des gens de ma génération, outre le Club Dorothée, ont du connaitre Lizzie McGuire à l’époque un peu plus tardive de KD2A. Mais où est-ce qu’elle veut en venir, vous demanderez-vous ?! Et bien, Hilary Duff, pour ceux qui n’ont pas fait le rapprochement, c’est Lizzie McGuire ! Hilary Duff est, avant tout, une actrice et une chanteuse. Pour ce premier roman, elle s’est donc fait aider – jusqu’à quel point, c’est un mystère ! – par une certaine Elise Allen.
Je ne sais pas trop dans quelle « case » on peut classer ce titre… jeunesse ? « fantastique » ? J’opte pour la catégorie « jeunesse » avec la très nette impression qu’il faudra, si ça continue, que je créée bientôt un espace littérature « YA » (à savoir « Young Adult ») qui correspondrait mieux à un titre du genre…
Soyons clairs (une nouvelle fois), ce n’est évidemment pas de la grande littérature, mais pour le genre, j’ai trouvé ça agréable à lire. Il y a bien quelques passages de descriptions / dialogues à la limite du niais, mais dans l’ensemble, c’’est plus que correct. Et je dirais même qu’Hilary Duff (ou Elise Allen ?) a réussi le pari de, sinon écrire un roman haletant, au moins proposer des chapitres courts avec des révélations bien placées, qui donnent très envie de découvrir la suite ! Vraiment, ça se lit bien.
Un petit mot également pour féliciter les éditions Michel Lafon. Je ne suis pas particulièrement fan de cet iris violet qui sert d’illustration pour la couverture ; en revanche, j’aime assez ceux qui ornent discrètement (juste au crayon noir) chaque début de chapitre ; c’est élégant.
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Je ne savais pas du tout qu’elle avait sortie un livre et ça m’étonne. Je me méfie toujours des actrices qui deviennent écrivains mais bon, à voir. Si je le trouve à la médiathèque, pourquoi pas…