Les Voleurs d’âmes, Tome 2 : La Voleuse d’âmes de Rachel VINCENT

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Les Voleurs d’âmes, Tome 2 :

La Voleuse d’âmes
de Rachel VINCENT
Harlequin (Darkiss),
2010, p. 472

Première Publication : 2009

Pour l’acheter : Les Voleurs d’âmes, Tome 2

Rachel Vincent est née en 1978. C’est une auteure américaine surtout connue pour sa série d’urban fantasy Shifters.

 Tome 1 

♣ ♣ ♣

Qui sera la prochaine fille à mourir sans son âme ? Quand la pop star Eden s’effondre sur scène devant des centaines de fans, Kaylee comprend : Eden n’a pas d’âme. Elle l’a vendue, en échange de la gloire, en ignorant que ce marché déloyal la voue aux tourments éternels à très brève échéance. Eden n’est que la première victime sur la Liste. Où trouver la suivante avant qu’il ne soit trop tard ? Kaylee et Nash sont seuls à savoir. Mais percer les secrets du monde des ténèbres a un prix…

C’est grâce à l’Opération Masse Critique organisée il y a quelques semaines par Babelio que j’ai eu la chance de recevoir et découvrir ce titre, deuxième tome du cycle des Voleurs d’âmes. Comme nous avons été quelques Livraddictiennes à le recevoir lors de ce partenariat spécial, nous avons fait de cette lecture, une lecture commune et j’en ai profité, par la même occasion, pour choisir ce livre lors de mes 12 heures de RAT il y a dix jours. Choix judicieux, car les 400 et quelques pages ont été englouties rapidement ; pas vraiment du fait de la qualité du texte, mais plutôt grâce à une large police d’écriture. L’ensemble se lit donc extrêmement rapidement.
Rappelez-vous, j’étais sortie de la lecture du premier tome assez sceptique. L’univers mis en scène par Rachel Vincent me semblait des plus intéressants, mais l’histoire d’amour et les personnages principaux gâchaient un peu l’ensemble. Et bien, la tendance se confirme avec ce second opus ! A nouveau, l’originalité du contexte aurait pu faire de ce livre un titre à lire, mais la mièvrerie de la relation amoureuse et la fadeur, la banalité des personnages principaux compromettent le tout. Vraiment dommage !

Kaylee et Nash se rendent au concert d’Addison et Eden, un évènement très attendu dans la ville. Alors que la seconde fait son show, elle s’écroule sur scène, morte. Kaylee découvre alors qu’elle ne peut pas pousser son cri de banshee pour accompagner l’âme de la défunte car une âme, il n’y en a pas ! Eden a vendu son âme à un démon, en échange de la gloire. Libitina, grande faucheuse centenaire habituée à ce genre de cas, annonce aux deux amoureux et à Tod, qui n’est jamais loin, que bientôt, elle reviendra pour Addison. En effet, celle-ci doit se suicider quatre jours plus tard. Les trois amis décident de prévenir la principale intéressée (qui se trouve être l’ex petite-amie de Tod) et de l’aider à retrouver à son âme, qu’elle a elle aussi vendue en échange de la célébrité… Il faut pour cela retrouver le démon à l’origine du contrat et proposer un échange en bonne et due forme…

L’intrigue prend place six semaines après les évènements s’étant déroulés dans le premier tome ; l’enquête se déroule sur quelques jours seulement (pour empêcher le suicide / la mort d’Addison). A nouveau des problèmes dans la petite ville, si peu de temps après les précédents, et évidemment, il s’agit de personnes proches de l’entourage de Kaylee l’héroïne… mouais, c’est assez difficile à croire, surtout quand on sait que jusqu’à la révélation de sa nature, il ne se passait absolument rien dans la vie de la jeune fille… Mais, soit. On retrouve donc un monde contemporain au notre, à ceci près qu’y vivent des banshee mâles et femelles (destinées à accompagner les âmes des mourants), des faucheurs mâles et femelles (qui eux font leur travail en récoltant les âmes) et des démons (qui se nourrissent des dites âmes). Dans ce deuxième tome, on en apprend plus sur le monde d’en bas, sur l’univers parallèle où vivent les méchants démons mangeurs d’âmes. Il y a de bonnes idées, j’en conviens, notamment cette histoire de distorsion de l’espace/temps entre les deux mondes, selon la fréquentation d’un lieu. Ces idées sont plus ou moins développées, mais dans l’ensemble, ça tient debout et plutôt bien pensé. L’univers, le contexte donné par Rachel Vincent est sans conteste le gros point positif et un tant soit peu original de cette histoire !
En parlant d’histoire… on ne peut pas dire que l’idée de vendre son âme pour gagner gloire et beauté soit des plus originales, mais c’est plutôt bien traité, alors ça passe (j’ai par exemple aimé le petit détail concernant les yeux de ceux qui ont vendu leur âme à un démon). L’enquête en elle-même, bien qu’avec un dénouement trop « facile », reste distrayante et agréable à parcourir. Le contexte et l’intrigue pourraient faire de ce livre un bon livre de fantasy mais… non. L’histoire d’amour niaise gâche vraiment tout ! Elle est invraisemblable, inutile et mal traitée.

mysoultosave rachel vincent illustration américaineLes protagonistes ne sont pas non plus très intéressants, il faut le reconnaître. Kaylee n’est finalement pas une héroïne très attachante et ses hormones en ébullition deviennent très irritantes ! Qu’ils se sautent dessus une bonne fois pour toute et qu’on en parle plus ! Elle est, en plus, trop « sur-humaine ». L’auteure la met trop en avant, la place toujours au bon endroit au bon moment, lui fait toujours dire les bonnes répliques ; un peu comme si Kaylee incarnait cette adolescente sûre d’elle qu’on aurait toutes voulue être… Malheureusement, c’est trop, et ça ne fonctionne pas (du moins, pas avec moi !). Son amoureux Nash est toujours aussi inutile et inintéressant, il ne sert qu’à lui donner la main et à lui murmurer des paroles de réconfort quand elle a besoin de se calmer ; une plante décorative. Tod qui m’avait intriguée dans le premier tome, est beaucoup plus présent dans celui-ci, mais également moins intéressant… Peut-être que la connaissance de son identité a enlevé tout le mystère et tout l’intérêt qui pouvaient l’entourer… Addison est le dernier personnage « principal » de cet opus, et ne fait pas exception à la règle : c’est une potiche. Du côté des secondaires et des méchants, on fait la connaissance de la grande faucheuse de la région – Libitina – une figure très clichée mais qui a au moins le mérite d’avoir un minimum de caractère. Les familles des deux amoureux sont plus ou moins présents dans l’intrigue (surtout le père de Kaylee qui tente de jouer son rôle à la perfection) mais n’apportent rien de très important pour celle-ci. Des personnages fades, sans surprise. Dommage, il y avait matière, à mon avis.

Au niveau du style, c’est simple : il n’y en a pas. D’un côté, il s’agit d’un livre de la collection Darkiss (chez Harlequin), alors on se doute bien qu’on ne fait pas cette lecture pour la plume extraordinaire de son auteur (ou ici pour la traduction). Cependant, on peut reconnaître que les quelques 400 pages de récit se lisent vite et bien. Les chapitres sont courts (une vingtaine de pages à chaque fois) et l’ensemble est distrayant, on n’en demande pas plus. En revanche, j’ai tout de même été agacée par la description des sentiments / sensations ressentis par Kaylee lorsque Nash s’approche un peu trop près d’elle. C’est très maladroit, exagéré… et en devient ridicule et particulièrement agaçant ! Autre petit détail qui m’a « choquée ». Ce n’est pas un point important du récit, mais mes yeux se sont attardés là-dessus ! Libitina, souvenez-vous, est la grande faucheuse centenaire et impressionnante de l’histoire, celle avec qui on ne rigole pas ! Alors, non seulement Kaylee ne se gêne pas pour lui parler alors qu’elle ferait mieux de se taire (mais bon, ça c’est le côté héroïne qui a toujours la bonne répartie, ça doit faire du bien aux lectrices mal dans leur peau !) mais surtout, quand elle la cite dans une conversation avec ses deux comparses, elle la surnomme « Libby » ! Ben oui, bien sûr, elles ont élevé les cochons ensemble, j’avais oublié ! Petit détail certes, mais détail qui cloche, non ?
Quelques mots enfin, sur l’illustration de couverture de l’ouvrage qui, je l’avoue, me déçoit un peu. Autant j’aime beaucoup les teintes roses/mauves employées, autant ce portrait de jeune fille me déplaît. C’est vraiment trop « connoté » littérature d’adolescentes et pour le coup, je préférais l’illustration du premier tome, plus « artistique » à mon goût.
Bref. Heureusement que l’originalité du « contexte », des créatures mises en scène rehausse l’ensemble, parce que ce ne sont pas l’histoire d’amour ou les personnages fades qui le font. Je me demande bien ce que peut nous raconter Rachel Vincent dans le troisième tome (qui sort dans la même collection – Darkiss – en décembre prochain). Si un partenariat ou un chèque-cadeau me permet de l’acquérir, je n’y manquerai pas ; sinon, je ne fais pas une priorité de cette future sortie.

Je me relis et me trouve assez dure, mais malgré tous les défauts (qui sont nombreux, il faut l’avouer), la lecture reste distrayante et plaira sans doute à un lectorat féminin jeune.

 

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