Le Petit Lord de Frances Hodgson BURNETT
Le Petit Lord
de Frances Hodgson BURNETT
Nelson Editeurs,
1934, p. 244
Première Publication : 1886
Pour l’acheter : Le petit lord Fauntleroy
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Le héros de l’histoire est un petit garçon américain nommé Cédric, qui apprend qu’il est l’unique héritier d’un comte anglais, et quitte New York pour aller vivre dans le château de ses ancêtres où, après s’être heurté à une certaine résistance, il est rejoint par sa mère, « Chérie » (Dearest en anglais), la veuve du fils du comte de Dorincourt. Celui-ci cherche à apprendre au garçon à devenir un vrai aristocrate, mais sans le savoir, Cédric lui enseigne la compassion et la justice, et l’amour sincère et maternel de Chérie les réconforte.
Décidément, j’aime beaucoup les livres édites chez Nelson et ma collection commence à être assez conséquente. Celui-ci, trouvé dans une brocante, est d’un format un peu plus important que les autres que je possède et surtout, il contient de jolies illustrations en couleurs pour la jeunesse. Huit illustrations pour être précises. Et je craque. Elles sont vraiment bien réalisées et j’aime beaucoup le style employé, mais je n’arrive pas à trouver de précisions dans le livre, concernant le nom de l’illustrateur. Dommage.
En ce qui concerne l’histoire, j’ai aimé me plonger dans les aventures du célèbre petit Lord Fautleroy, que je ne connaissais pas encore. Comme pour sa Petite Princesse, F.H. Burnett nous offre un petit personnage profondément bon et immensément beau ; seul le sexe change. Ce petit héros est entouré de personnes bonnes elles aussi (sa mère) et se fait aimer de tous. Sa bonté a même le dessus face à l’aigreur et à l’égoïsme de son grand-père. L’auteure nous livre ici une morale gentillette, pronant la bonté et la charité… avec, en arrière fond, le thème des différends entre l’Amérique républicaine et l’Angleterre royaliste.
Le schéma du Petit Lord est assez similaire à celui de la Petite Princesse bien que je trouve ce dernier beaucoup plus dur, beaucoup plus triste. Mais dans l’ensemble, c’est la même chose : le petit héros (garçon ou fille) se voit contraint d’assumer un nouveau statut (ici Cédric – le petit lord – grimpe dans l’échelle sociale tandis que Sara – la petite princesse – se retrouve sans le sou) et tous les soucis qui en résultent. Alors que le petit lord est constamment soutenu par sa mère aimante, Sara se retrouve orpheline. C’est notamment par l’absence de cet élément de solitude que le Petit Lord se révèle être un récit moins triste, et je dirais même, un peu moins poignant. Bien sûr, dans les deux cas, un nouvel élément perturbateur vient changer la donne, les intrigues sont résolues et tout est bien qui finit bien.
J’ai retrouvé avec plaisir le style de F.H. Burnett qui sans être simpliste, ne s’embarrasse pas de fioritures. Les mots sont bien choisis et permettent aux petits comme aux grands de voyager et de s’immerger facilement dans cet univers. J’ai également apprécié la taille des différents chapitres : une dizaine de pages tout au plus, ce qui permet une lecture rapide et le morcellement de l’histoire de façon intelligente (si vous voulez lire ce récit à vos enfants, vous pouvez vous baser sur un chapitre – ou deux – par soir, c’est pratique).
Une jolie découverte dans la littérature « classique enfantine ». J’aimerais maintenant découvrir les différentes adaptations réalisées au XXème siècle.
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J’ai de très bons souvenirs de lecture de cet auteur ! 🙂 J’ai relu le Petit Lord et le Jardin Secret de nombreuses fois, et j’avais réussi à me dégoter un autre titre il me semble, mais je ne sais plus lequel (ou alors je confonds avec un autre écrivain). Il faudrait que je me trouve la Petite Princesse un de ces quatre.