Le Capitaine Fracasse de Théophile GAUTIER
Le Capitaine Fracasse
de Théophile GAUTIER
Classiques abrégés,
2003, p. 258
Première Publication : 1863
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Pierre Jules Théophile Gautier est un poète, romancier, peintre et critique d’art français, né le 30 août 1811 et mort le 23 octobre 1872 à 61 ans.
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Le jeune baron de Sigognac, dernier descendant de sa famille, vivait dans un château en ruines, avec un vieux valet, un vieux chat et un vieux cheval, jusqu’à ce qu’une troupe de comédiens vienne une nuit frapper à sa porte pour lui demander asile. Comme le jeune homme n’est ni sourd aux appels du destin ni aveugle à la beauté des comédiennes, et qu’il devine que ce n’est pas en restant entre quatre murs lézardés qu’il améliorera son sort, il accepte la proposition que lui fait la troupe de se joindre à elle. Sage décision que celle de l’aventure. Il ne reste plus à Sigognac, pour avoir l’amour et la fortune, qu’à monter sur les planches, séduire la délicate Isabelle, la voir enlevée par une crapule, assiéger un château pour la sauver, se battre en duel et trouver le trésor. Ce garçon maigre, timide et triste sera-t-il à la hauteur ?
Je déteste lire des versions abrégées, même si celles-ci sont « abrégées de manière à laisser intacts le fil du récit, le ton, le style et le rythme de l’auteur » ; mais je n’avais pas le choix, car Le Capitaine Fracasse, en version abrégée, était un des rares livres qui restaient chez mes parents, et que je n’avais pas encore lus !
Il faut aussi savoir que si j’avais été en présence de ma bibliothèque complète, je ne me serais pas attardée sur ce livre. Pas que je n’avais pas envie de découvrir la plume de Théophile Gautier, au contraire ; mais j’aurais aimé découvrir celui-ci avec une autre histoire.
Bref. Une histoire d’aventures, de capes et d’épées, dans laquelle le héros fait tout pour sauver sa belle. Quitte à choisir un tel genre littéraire, je préfère Dumas, qui lui, apporte des éléments historiques à son scénario. Ici non, les personnages voyagent, se battent, s’aiment et c’est tout. Bon, c’est déjà pas mal me direz-vous, mais ça me donne vraiment l’impression de lire une histoire d’aventures simplette, pour enfants (la version abrégée amplifie peut-être cette impression). Mais c’est très manichéen, très surfait et évidemment, le héros tombe éperdument amoureux de sa belle dès le premier regard, belle qui est, évidemment, faible et en danger, et qui se fait évidemment enlever par un gros méchant.
Bon, l’histoire reste distrayante et bien menée, même si on sent arriver la fin à des kilomètres (un peu comme les pièces de Molière, vous savez, où machin se rend compte qu’il est le fils de truc, et donc le frère de Georgette, et donc les amoureux peuvent se marier car de même classe sociale, et patati et patata…) ; mais je n’ai pas vibré pendant ma lecture.
Par contre, j’ai pu apprécié le style de Théophile Gautier (en espérant que cette version abrégée le respecte un minimum). Surtout les descriptions que j’ai trouvé particulièrement intelligentes et sincères, avec un petit arrière goût de poésie et d’humour. A développer par d’autres lectures, si possible non abrégées cette fois !
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