Rhinocéros de IONESCO
Rhinocéros
de IONESCO
Folio,
1992, p. 246
Première Publication : 1959
Pour l’acheter : Rhinocéros
Eugène Ionesco (né Eugen Ionescu le 26 novembre 1909 – et mort le 28 mars 1994) est un auteur dramatique et écrivain français d’origine roumaine. Elu à l’Académie française en 1970, il est un représentant du théâtre de l’absurde.
♣ ♣ ♣
La pièce met en scène une petite ville tranquille soudain bouleversée par la métamorphose de ses habitants en rhinocéros. Seul Bérenger, un marginal qui refuse toutes les formes de conformisme, n’est pas atteint. Au dénouement, il s’interroge sur sa situation : ne serait-il pas plus simple de faire comme tout le monde ?
J’ai lu, il y a quelques temps, La Cantatrice chauve et La Leçon, du même auteur et, comme pour ces deux pièces, j’ai plutôt apprécié Rhinocéros, mais je suis légèrement ennuyée car je pense que je suis passée à côté de plusieurs choses importantes. L’absurde est un genre très particulier et je pense qu’il faut avoir quelques bases pour pouvoir l’appréhender correctement. J’aurais donc aimé pouvoir découvrir cette pièce dans le cadre d’un cour, avec des clefs de lecture.
Bref, malgré ces lacunes et mon « non goût » pour le théâtre en général, j’ai apprécié le grand nombre de didascalies offertes par Ionesco, indications précieuses qui m’ont permis plusieurs fois d’entrer plus facilement dans l’univers et dans l’histoire, deux aspects bien particuliers.
En effet, le thème même de l’histoire, cette épidémie de « rhinocérite » est complètement barrée. Après y avoir réfléchi quelques minutes et au vu de la date de publication (1959), je pense pouvoir affirmer, sans trop me tromper, que cette maladie qui transforme les hommes, verdit leur peau, les fait barrir et se mouvoir bruyamment n’est rien d’autre qu’une métaphore de l’armée nazie. Bon, je me trompe peut-être complètement, mais c’est ainsi que je l’ai perçu. Et après quelques recherches minimes sur internet, voilà ce qui est noté sur Wikipedia : « Cette pièce est généralement interprétée comme une métaphore de la montée des totalitarismes à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale et aborde les thèmes de la conformité et de la résistance.«
Pour revenir à la forme (je suis toujours un peu brouillon quand il s’agit de théâtre), en plus du nombre important de didascalies qui rendent la lecture plus vivante, la pièce ne se compose que de trois actes. Le tout se lit donc vite et plutôt facilement. Autre petite chose que j’ai noté car, cela m’a plu, c’est la façon dont Ionesco entremêlent les interventions des personnages, interventions qui appartiennent à des conversations différentes, mais qui, mêlées les unes aux autres, prennent un nouveau sens. C’est une façon de faire, originale et très vivante, qui donne du punch et un intérêt particulier à certaines scènes.
Pour résumer, sans être fan du théâtre et de l’absurde, cette lecture a été agréable et rapide. Je regrette juste de ne pas l’avoir faite dans le cadre d’un cour, dans lequel j’aurais pu avoir des approfondissements. Alors si vous en avez, n’hésitez pas ! ^^
Ping : Auteurs (G - L) - BAZAR DE LA LITTERATURE
Ping : Titres (L – Z) | Bazar de la Littérature
Ping : Auteurs (A – L) | Bazar de la Littérature
J’ai étudié rapidement ce livre en 3e en cours et j’ai étudié quelques scènes cette année en 1ere 🙂 Effectivement on m’avait dit aussi que c’était une métaphore du nazisme ^^